lundi 28 décembre 2009
Gozo II – les temples de Ggantija et l’hypogée de Hal Safliéni
Des temples, ceux de Ggantija près du village de Xaghra sur l’île de Gozo, qui datent du quatrième millénaire avant Jésus-Christ, plus de mille ans avant les pyramides d’Égypte et Stonehenge en Angleterre !
Vestiges d’une civilisation néolithique qui disparut mystérieusement au troisième millénaire avant notre ère, redécouverts pour ce qu’ils sont qu’au début du dix-neuvième siècle de notre ère, suite aux travaux de déblaiement entrepris par le représentant de la couronne anglaise, le colonel John Otto Bayer, lieutenant gouverneur de Gozo, de ce qui était devenue colonie britannique après les guerres napoléoniennes. (Note: ces deux photos ont été prises lors d'une première visite en septembre 2008)
Ici, un plan des temples qui illustre bien le dessin en forme de trèfle qu'apparemment on retrouve pour d'autres temples sur les îles.
Par ailleurs, on tient de l'artiste-peintre français Jean-Pierre Hoüel une aquarelle des temples avant les travaux d'excavation, donc fin du 18e siècle, que l'on a pu voir au musée d'archéologie dans la citadelle de Victoria (une copie peut-être?)
Çà laisse pantois ! Comment diable ont-ils pu édifier cet ensemble mégalithique, qui fait au moins 6 à 7 mètres de haut, avec les moyens techniques de l’époque qui devaient quand même être assez limités - la roue et les instruments de métal étaient inconnus des locaux! On y retrouve cependant des sphères de pierre, d'un diamétre de pas plus de 30 centimètres, qui laissent croire qu'on ait pu les utiliser pour déplacer les énormes monolithes avec lesquels on a construit les temples. Leur nom Ggantija d’ailleurs tient de la légende issue de civilisations subséquentes qui ont attribué ces travaux à l’œuvre de géants ! C’est là dit-on les ruines, parmi bien d’autres, les plus visitées de Malte.
De la même époque date la nécropole de Hal Saflieni sur l’île de Malte même, sûrement l’un des sites archéologiques les plus intéressants qu’il m’ait été donné de visiter ! Sculptées dans le roc sur trois niveaux, les salles et chambres de cette grotte artificielle(hypogée)au dessin très raffiné reproduisent littéralement des temples que l’on devait retrouver au niveau du sol à la même époque – et qui donnent incidemment la clé quant à l’architecture des toits qui manquent maintenant à ces temples, comme ceux de Ggantija.
On y aurait retrouvé les ossements de quelque 7000 dépouilles mortuaires, entassées sur plus de mille ans ! En plus de cette fameuse statuette de la « femme endormie »aux proportions très volumineuses, reposant sereinement étendue sur le côté, maintenant logée au musée national.
Ce n’est qu’à la toute fin du XIXe siècle que l’on découvrit cette nécropole au moment de la construction d’un ensemble immobilier – d’ailleurs son accès se trouve carrément dans un quartier résidentiel. Il faut réserver bien à l’avance puisque chaque tour n’accommode que 10 personnes à la fois!
(pour plus de photos de l'hypogée, voir le site suivant: http://www.maltesering.com/archaeology_hal_saflieni_hypogeum.asp)
Les temples de Ggantija de même que l'hypogée de Hal Safliéni font tous deux partis du Patrimoine Mondial tel que classé par l'UNESCO (voir entre autres http://whc.unesco.org/fr/list/132
dimanche 20 décembre 2009
Gozo I
De retour à Malte; à Gozo plus exactement, l’île secondaire du pays. Pour y passer 3 semaines, question de voir si y vivre pour plus de 3 jours (comme à la dernière visite en septembre l’an passé) nous plaît vraiment, au cas où nous penserions y passer beaucoup plus de temps (éventuellement, dans un futur lointain!)
Test ultime, en y venant en hiver, là où la température est la moins clémente. De fait le thermomètre s’est tenu aux alentours de 14C ou 15C dans la première semaine, température qui se prend bien pour nous nord-américains à ce temps-ci de l’année, même en dépit des vents plutôt violents venant du nord (le grigal, vent du nord-est entre autre) et d’un ciel plus nuageux qu’autrement. Pas étonnant qu’il neige à Paris – la mauvaise température du nord de l’Europe fait sentir sa froide influence jusqu’ici ! (Pas tellement mieux au Canada - il faisait 50 degrés centigrade sous zéro à Winnipeg, un record apparemment, nous informe le boucher du coin, Sam, un gozitan qui a résidé longtemps au Canada et avec de la famille encore au pays!)
Sommes en compagnie de bons amis de Montréal, Josette et Jacques, qui se sont joints à nous pour l’aventure. Par coïncidence, nous passions quelques jours ensemble au même moment l’an passé à Québec, ville de la famille de Josette.
Ce qui ne nous empêche pas de découvrir l’île, morceau par morceau, à commencer par les alentours du village Gharb (prononcé « arb ») où se trouve la «maison de ferme» où nous logeons pour la durée du séjour (« farmhouse »: des maisons de village, plusieurs remontant au 17e ou 18e siècle, converties en habitations modernes « à caractère » - toutes faites, comme le reste de toute construction sur l’île, de pierre de grès – de couleurs ocre pâle, et qu’on loue ou vend aux villégiateurs).
A pied, en promenade, sur la falaise surplombant la mer, bien exposés au vent du nord, à la hauteur de St-Lawrenz, village avoisinant, et où on découvre ces immenses carrières de grès;
puis dans les collines, dans les terres cultivées en terrasse, pour voir la petite chapelle isolée de San Dimitri; et encore à « escalader » (presque littéralement) la plus haute élévation des environs où se trouve un phare (« fanal » en Malti !), la colline Gordan.
Sans oublier le sanctuaire national à la vierge - le pape JPII y est passé lors de sa visite en 1990 - une immense église, construite au début du 20e siècle, encore là dégagée de toute autre habitation : Ta Pinu!
Visitons également les bords de mer, à Xlendi (prononcé "shlendi"), petite agglomération très fréquentée par les touristes en haute saison (pour la plus part maltais de la grande île), nichée au fond d’une baie profonde, et sujette ce jour-là à des vents d’une violence jamais vue depuis 30 ou 40 ans, selon un villageois plus brave, ou plus idiot, que les autres pour se tenir seul sur la rade par ces grands vents!...
Et puis sur la pointe Dwerja, à l’extrémité ouest de l’île, où se trouve le fameux rocher percé connu comme la « fenêtre azure » - l’endroit probablement le plus photographié de l’île (et nous ne faisons pas exception – voir ici-bas !)
Samedi, nous nous aventurons sur la grande île, Malte, en voiture : donc traversier et une vingtaine de kilomètres de route le long du littoral et traversant villages et villes, jusqu’à Valetta, la capitale et ville fortifiée, du temps des Chevaliers de la croix de St-Jean au 16e siècle, juchée sur la pointe de la péninsule, gardant l’entrée des ports de part et d’autre (pour un peu plus sur Valetta, voir le blogue de septembre ou octobre 2008). La rue principale est bondée de locaux principalement, qui faisant leur magasinage de temps des fêtes, qui flânant dans les cafés, profitant des quelques faibles rayons de soleil à ce temps-ci de l’année.
Visite du palais présidentiel – du moins les appartements d’apparat officiel, avec les services d’un guide qui en est encore à faire ses classes, à en juger l’information limitée qu’elle peut nous impartir ! Puis promenade sur les murailles surplombant les ports et villes de chaque côté.
Vins: la viniculture à Malte et Gozo remonte aux Phéniciens ! On se contente de la production courante, de plusieurs vignobles dont les plus importants sont les maisons Camilleri, Emmanuel Delicata, Marsovin et Meridiana. On y retrouve les cépages d’usage – merlot, cabernet sauvignon, chardonnay, sauvignon blanc, shiraz et chenin blanc – en plus des cépages uniquement locaux, le girgentina et le gellewza. Certains vins (“special reserve”) sont faits de raisins importés d’Italie. On a essayé plusieurs ( !) et, à part le Champagne Delabarre et le Sancerre de Pascal Jolivet que Josette nous a apportés de Paris, celui qui emporte la palme, jusqu’ici, c’est le chardonnay Isis de la maison Meridiana!
Du côté restaurants, une déception chez Ta’ Frenc, restaurant bien coté à Gozo que nous avions bien apprécié une première fois l’an passé, mais dont les mets principaux cette fois étaient carrément ratés – lampuki (poisson local semblable au mahi-mahi) pas frais et/ou trop cuit, poulet et veau sans goût ! Y faut croire qu’en morte saison, même les plus huppés peuvent décevoir ! Une agéable découverte cependant : l’Ambrosia à Valetta, petit restaurant très chaleureux dans la rue voisine du palais présidentiel, qui nous a servi une salade d’asperges grillées de Gozo très croustillantes, et de mets principaux bien réussis : risotto aux fruits de mer, ravioli aux champignons porcini et dorade grillée, arrosés d’une bouteille de Chardonnay de Gozo, Antonin 2008, de la maison Marsovin, et de quelques verres d’ Eno Chardonnay, fait de raisins locaux Girgentina, de la même maison.
Décembre 20, 2009
Test ultime, en y venant en hiver, là où la température est la moins clémente. De fait le thermomètre s’est tenu aux alentours de 14C ou 15C dans la première semaine, température qui se prend bien pour nous nord-américains à ce temps-ci de l’année, même en dépit des vents plutôt violents venant du nord (le grigal, vent du nord-est entre autre) et d’un ciel plus nuageux qu’autrement. Pas étonnant qu’il neige à Paris – la mauvaise température du nord de l’Europe fait sentir sa froide influence jusqu’ici ! (Pas tellement mieux au Canada - il faisait 50 degrés centigrade sous zéro à Winnipeg, un record apparemment, nous informe le boucher du coin, Sam, un gozitan qui a résidé longtemps au Canada et avec de la famille encore au pays!)
Sommes en compagnie de bons amis de Montréal, Josette et Jacques, qui se sont joints à nous pour l’aventure. Par coïncidence, nous passions quelques jours ensemble au même moment l’an passé à Québec, ville de la famille de Josette.
Ce qui ne nous empêche pas de découvrir l’île, morceau par morceau, à commencer par les alentours du village Gharb (prononcé « arb ») où se trouve la «maison de ferme» où nous logeons pour la durée du séjour (« farmhouse »: des maisons de village, plusieurs remontant au 17e ou 18e siècle, converties en habitations modernes « à caractère » - toutes faites, comme le reste de toute construction sur l’île, de pierre de grès – de couleurs ocre pâle, et qu’on loue ou vend aux villégiateurs).
A pied, en promenade, sur la falaise surplombant la mer, bien exposés au vent du nord, à la hauteur de St-Lawrenz, village avoisinant, et où on découvre ces immenses carrières de grès;
puis dans les collines, dans les terres cultivées en terrasse, pour voir la petite chapelle isolée de San Dimitri; et encore à « escalader » (presque littéralement) la plus haute élévation des environs où se trouve un phare (« fanal » en Malti !), la colline Gordan.
Sans oublier le sanctuaire national à la vierge - le pape JPII y est passé lors de sa visite en 1990 - une immense église, construite au début du 20e siècle, encore là dégagée de toute autre habitation : Ta Pinu!
Visitons également les bords de mer, à Xlendi (prononcé "shlendi"), petite agglomération très fréquentée par les touristes en haute saison (pour la plus part maltais de la grande île), nichée au fond d’une baie profonde, et sujette ce jour-là à des vents d’une violence jamais vue depuis 30 ou 40 ans, selon un villageois plus brave, ou plus idiot, que les autres pour se tenir seul sur la rade par ces grands vents!...
Et puis sur la pointe Dwerja, à l’extrémité ouest de l’île, où se trouve le fameux rocher percé connu comme la « fenêtre azure » - l’endroit probablement le plus photographié de l’île (et nous ne faisons pas exception – voir ici-bas !)
Samedi, nous nous aventurons sur la grande île, Malte, en voiture : donc traversier et une vingtaine de kilomètres de route le long du littoral et traversant villages et villes, jusqu’à Valetta, la capitale et ville fortifiée, du temps des Chevaliers de la croix de St-Jean au 16e siècle, juchée sur la pointe de la péninsule, gardant l’entrée des ports de part et d’autre (pour un peu plus sur Valetta, voir le blogue de septembre ou octobre 2008). La rue principale est bondée de locaux principalement, qui faisant leur magasinage de temps des fêtes, qui flânant dans les cafés, profitant des quelques faibles rayons de soleil à ce temps-ci de l’année.
Visite du palais présidentiel – du moins les appartements d’apparat officiel, avec les services d’un guide qui en est encore à faire ses classes, à en juger l’information limitée qu’elle peut nous impartir ! Puis promenade sur les murailles surplombant les ports et villes de chaque côté.
Vins: la viniculture à Malte et Gozo remonte aux Phéniciens ! On se contente de la production courante, de plusieurs vignobles dont les plus importants sont les maisons Camilleri, Emmanuel Delicata, Marsovin et Meridiana. On y retrouve les cépages d’usage – merlot, cabernet sauvignon, chardonnay, sauvignon blanc, shiraz et chenin blanc – en plus des cépages uniquement locaux, le girgentina et le gellewza. Certains vins (“special reserve”) sont faits de raisins importés d’Italie. On a essayé plusieurs ( !) et, à part le Champagne Delabarre et le Sancerre de Pascal Jolivet que Josette nous a apportés de Paris, celui qui emporte la palme, jusqu’ici, c’est le chardonnay Isis de la maison Meridiana!
Du côté restaurants, une déception chez Ta’ Frenc, restaurant bien coté à Gozo que nous avions bien apprécié une première fois l’an passé, mais dont les mets principaux cette fois étaient carrément ratés – lampuki (poisson local semblable au mahi-mahi) pas frais et/ou trop cuit, poulet et veau sans goût ! Y faut croire qu’en morte saison, même les plus huppés peuvent décevoir ! Une agéable découverte cependant : l’Ambrosia à Valetta, petit restaurant très chaleureux dans la rue voisine du palais présidentiel, qui nous a servi une salade d’asperges grillées de Gozo très croustillantes, et de mets principaux bien réussis : risotto aux fruits de mer, ravioli aux champignons porcini et dorade grillée, arrosés d’une bouteille de Chardonnay de Gozo, Antonin 2008, de la maison Marsovin, et de quelques verres d’ Eno Chardonnay, fait de raisins locaux Girgentina, de la même maison.
Décembre 20, 2009
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