lundi 29 décembre 2008

Ville de Québec – version hivernale






































Dernier déplacement de l’année. Pour passer Noël ailleurs qu’à Toronto; avec frères et sœurs et amis.

Par avion. Plus simple, plus vite (le train ou la voiture : 8 heures) et moins cher (15,000 points pour les 2; le train : $1000!)


Descendons au Dominion 1912, un hôtel du Groupe Germain, à la suggestion de nos amis Josette et Jacques qui nous y rejoignent. Confort et attention aux détails, c’est la marque de prestige des hôtels du Groupe (ils font un excellent dry martini par ailleurs!) (http://www.hoteldominion.com/fr/index.asp) Situé sur la rue Saint-Pierre, dans l’ancien quartier des affaires de la ville (l’hôtel est aménagé dans les anciens locaux de la banque Dominion, d’où le nom, je présume) dans le quartier du Vieux-Port, dans la basse ville, la partie la plus ancienne de Québec. Quelques rues seulement; « gentrified » depuis un bout de temps, mais avec goût. Galeries d’art; boutiques; restaurants; quelques bureaux d’affaires discrets. Tout près de la Place Royale, le cœur du vieux Québec, là où tout a commencé en 1608 avec Champlain qui y aurait établi un comptoir de commerce, et sa célèbre habitation. Petite place charmante où on retournera, entre autre pour la « messe de minuit », à l’église de Notre-Dame des Victoires. (Voir plus bas)

Points forts de la visite (à part les repas de famille, chez Micheline et Claude, puis chez Robert, en compagnie de Simone et Normand, et le repas d’anniversaire de Cynthia avec Josette et Jacques au Café du Monde) :

· Promenades dans les rues de la ville. Probablement la plus grande attraction de la ville. Que l’on fait sous différentes conditions « climatiques » : la neige d’abord, puis la pluie, et enfin la glace, sous une température frigide et avec un vent « à écorner les bœufs »!

o La terrasse Dufferin, majestueuse, surplombant le Saint-Laurent et vue sur l’Ile d’Orléans au loin; dominée par la structure colossale de l’hôtel Château Frontenac. Le traversier sur Lévis, qui fait son chemin à travers les glaces flottantes (qui vont et viennent au gré des marées). Avec sa grande glissoire, quand même achalandée en dépit du froid sibérien et du grand vent.

o Le Grand Séminaire de Québec, bastion de l’Église Catholique en Nouvelle-France, fondé à même le Séminaire de Québec par le premier évêque en terre canadienne, Monseigneur François de Laval, au milieu du 17e siècle, pour la formation et l’entretien du clergé. On me rappelle également que c’est au sein du Séminaire qu’on créa l’Université Laval au milieu du 19e siècle.

o La rue St-Jean, rue commerciale toujours très vivante, qui donne sur la porte du même nom, percée à même les fortifications de la ville.

o La Grande Allée, tout juste à l’extérieur de ces mêmes fortifications, où on retrouve l’Hôtel du Parlement (« the house of clowns » s’amuse à nous dire un chauffeur de taxi!) et les édifices gouvernementaux plus « modernes » (on sera généreux pour ne pas dénoter autrement ces structures de béton sans vie ni ligne, et dont l’une qui loge les bureaux du Premier Ministre est bien justement appelée le « Bunker »!)

o Vu d’un peu partout se profile l’un des gratte-ciel les plus caractéristiques de Québec, l’édifice Price, construit dans le style art déco des années 20 par la compagnie forestière du même nom. Çà dû détonner à l’époque, en plein cœur du vieux Québec, mais aujourd’hui, tout semble bien s’harmoniser. (Mieux en tous les cas que les tours modernes bâties depuis, çà et là en haute-ville.) Apparemment qu’on y a aménagé, aux derniers étages, la résidence officielle du Premier Ministre du Québec. Bien rénovée j’en suis convaincu, et prestigieuse, je suppose, avec une vue imprenable sur le fleuve et la ville. Çà pouvait peut-être aller pour Bernard Landry qui vivait en célibataire à l’époque, mais certainement pas pour l’actuel PM Charest, bien marié et père d’une trâlée de 5 enfants!

o Les plaines d’Abraham, grand espace « vert » découvert qui surplombe le Saint-Laurent et où se tiennent les grandes manifestations publiques – le lieu de plusieurs spectacles dont ceux de Paul McCartney, contesté celui-là, et de Céline Dion qui ont marqué les 400 ans de la ville l’été passée. Plus célèbre cependant comme site de l’infâme défaite française en 1759, et du même coup, de la perte de la Nouvelle-France aux mains de l’Angleterre, mettant fin à plus de cent-cinquante ans de régime français. Il est tout de même remarquable, qu’après 250 ans, il y ait là une communauté francophone en Amérique, de plus de 7 millions, qui bat toujours au rythme d’une culture vibrante et très ancrée et qui ne s’en laisse pas imposer…au contraire!

· « Messe de Minuit » à l’Église Notre-Dame-des-Victoires, sur la Place Royale – sauf qu’on y va à 19H30! C’est bondé; renouons avec la liturgie catholique et les rites de la messe. Sermon qui se veut inspirant – « ce Noël-ci, c’est LA plus belle nuit, parce que je suis, et que tu es, et que nous sommes, etc.… » - mais qui tombe plutôt plat, pour dire le moins. Histoire intéressante. Bâtie en 1688, baptisée Notre-Dame de la Victoire en 1690 (victoire de Frontenac contre Phips, où il lui aurait lancé « je vous répondrai par la bouche de mes canons »!), et puis rebaptisée Notre-Dame des Victoires en 1711 (victoire encore contre les Anglais qui ont joué de mauvaise fortune alors que leur forte flotte s’échoue sur l’Ile-aux-Œufs, dans cette deuxième, mais non la dernière, tentative de s’emparer de la Nouvelle-France). L’église aurait été détruite lors des bombardements, toujours anglais, de 1759, puis reconstruite en 1763 et rénovée en 1888.
· Visites des musée, d’abord le Musée de la civilisation où se déroule entre autre une exposition fascinante, L’or des Amériques (http://www.mcq.org/or/index.php), montée par le Musée, et près de partir pour l’Europe. On y passe une bonne heure et demie en compagnie d’une jeune guide fort érudite. Des civilisations américano-latines qui font grand état et usage du métal précieux et des conquistadors qui cherchent à en profiter, jusqu’au Klondike, en passant par le Gold Rush en Californie. Puis le Musée national des beaux-arts du Québec, sis au bout des Plaines d’Abraham (http://www.mnba.qc.ca/Accueil.aspx) . Couvrons une exposition de quelques œuvres, très colorées, du franco-chinois Zao Wou-Ki dédiées à son ami Riopelle, Riopelle lui-même (triptyque hommage à Rosa Luxembourg entre autres) et Pellan. Y avions vu l’exposition rétrospective sur l’œuvre de Clarence Gagnon en 2006 (curieusement nous nous sommes procurés, à grand rabais, l’album catalogue de cette exposition…la semaine précédente au Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa!)

Retour à la maison par le vol de fin de journée; léger retard – il pleut à Toronto. A temps cependant : gros brouillard épais sur Toronto le lendemain; assurément qu’on n’aurait jamais atterrir dans de telles conditions. En hiver au Canada – et à preuve la dernière semaine avec ces 3 tempêtes de neige – on vit vraiment à la merci des « éléments »!

Petite note sur les restaurants fréquentés (à noter entre autre que plusieurs, et parmi les meilleurs, sont fermés les 24 et 25 décembre e.g. Laurie Raphaël). Le meilleur : l’Échaudé, à deux pas de l’hôtel, style bistro (avec Robert); tartare au saumon copieux. Le Cochon Dingue : bonne pouding au chômeur; pour le reste, on peut repasser! Le Café du Monde : grande surface, moderne, style bistro, à deux pas du fleuve; très honnête. On y célèbre l’anniversaire de Cynthia, à l’heure du lunch, avec Josette et Jacques. Restaurant du Musée, au Musée National des beaux-arts du Québec – à éviter après une fête fériée : le pain y est sec entre autre…

Le 28 décembre 2008