lundi 28 décembre 2009
Gozo II – les temples de Ggantija et l’hypogée de Hal Safliéni
Des temples, ceux de Ggantija près du village de Xaghra sur l’île de Gozo, qui datent du quatrième millénaire avant Jésus-Christ, plus de mille ans avant les pyramides d’Égypte et Stonehenge en Angleterre !
Vestiges d’une civilisation néolithique qui disparut mystérieusement au troisième millénaire avant notre ère, redécouverts pour ce qu’ils sont qu’au début du dix-neuvième siècle de notre ère, suite aux travaux de déblaiement entrepris par le représentant de la couronne anglaise, le colonel John Otto Bayer, lieutenant gouverneur de Gozo, de ce qui était devenue colonie britannique après les guerres napoléoniennes. (Note: ces deux photos ont été prises lors d'une première visite en septembre 2008)
Ici, un plan des temples qui illustre bien le dessin en forme de trèfle qu'apparemment on retrouve pour d'autres temples sur les îles.
Par ailleurs, on tient de l'artiste-peintre français Jean-Pierre Hoüel une aquarelle des temples avant les travaux d'excavation, donc fin du 18e siècle, que l'on a pu voir au musée d'archéologie dans la citadelle de Victoria (une copie peut-être?)
Çà laisse pantois ! Comment diable ont-ils pu édifier cet ensemble mégalithique, qui fait au moins 6 à 7 mètres de haut, avec les moyens techniques de l’époque qui devaient quand même être assez limités - la roue et les instruments de métal étaient inconnus des locaux! On y retrouve cependant des sphères de pierre, d'un diamétre de pas plus de 30 centimètres, qui laissent croire qu'on ait pu les utiliser pour déplacer les énormes monolithes avec lesquels on a construit les temples. Leur nom Ggantija d’ailleurs tient de la légende issue de civilisations subséquentes qui ont attribué ces travaux à l’œuvre de géants ! C’est là dit-on les ruines, parmi bien d’autres, les plus visitées de Malte.
De la même époque date la nécropole de Hal Saflieni sur l’île de Malte même, sûrement l’un des sites archéologiques les plus intéressants qu’il m’ait été donné de visiter ! Sculptées dans le roc sur trois niveaux, les salles et chambres de cette grotte artificielle(hypogée)au dessin très raffiné reproduisent littéralement des temples que l’on devait retrouver au niveau du sol à la même époque – et qui donnent incidemment la clé quant à l’architecture des toits qui manquent maintenant à ces temples, comme ceux de Ggantija.
On y aurait retrouvé les ossements de quelque 7000 dépouilles mortuaires, entassées sur plus de mille ans ! En plus de cette fameuse statuette de la « femme endormie »aux proportions très volumineuses, reposant sereinement étendue sur le côté, maintenant logée au musée national.
Ce n’est qu’à la toute fin du XIXe siècle que l’on découvrit cette nécropole au moment de la construction d’un ensemble immobilier – d’ailleurs son accès se trouve carrément dans un quartier résidentiel. Il faut réserver bien à l’avance puisque chaque tour n’accommode que 10 personnes à la fois!
(pour plus de photos de l'hypogée, voir le site suivant: http://www.maltesering.com/archaeology_hal_saflieni_hypogeum.asp)
Les temples de Ggantija de même que l'hypogée de Hal Safliéni font tous deux partis du Patrimoine Mondial tel que classé par l'UNESCO (voir entre autres http://whc.unesco.org/fr/list/132
dimanche 20 décembre 2009
Gozo I
De retour à Malte; à Gozo plus exactement, l’île secondaire du pays. Pour y passer 3 semaines, question de voir si y vivre pour plus de 3 jours (comme à la dernière visite en septembre l’an passé) nous plaît vraiment, au cas où nous penserions y passer beaucoup plus de temps (éventuellement, dans un futur lointain!)
Test ultime, en y venant en hiver, là où la température est la moins clémente. De fait le thermomètre s’est tenu aux alentours de 14C ou 15C dans la première semaine, température qui se prend bien pour nous nord-américains à ce temps-ci de l’année, même en dépit des vents plutôt violents venant du nord (le grigal, vent du nord-est entre autre) et d’un ciel plus nuageux qu’autrement. Pas étonnant qu’il neige à Paris – la mauvaise température du nord de l’Europe fait sentir sa froide influence jusqu’ici ! (Pas tellement mieux au Canada - il faisait 50 degrés centigrade sous zéro à Winnipeg, un record apparemment, nous informe le boucher du coin, Sam, un gozitan qui a résidé longtemps au Canada et avec de la famille encore au pays!)
Sommes en compagnie de bons amis de Montréal, Josette et Jacques, qui se sont joints à nous pour l’aventure. Par coïncidence, nous passions quelques jours ensemble au même moment l’an passé à Québec, ville de la famille de Josette.
Ce qui ne nous empêche pas de découvrir l’île, morceau par morceau, à commencer par les alentours du village Gharb (prononcé « arb ») où se trouve la «maison de ferme» où nous logeons pour la durée du séjour (« farmhouse »: des maisons de village, plusieurs remontant au 17e ou 18e siècle, converties en habitations modernes « à caractère » - toutes faites, comme le reste de toute construction sur l’île, de pierre de grès – de couleurs ocre pâle, et qu’on loue ou vend aux villégiateurs).
A pied, en promenade, sur la falaise surplombant la mer, bien exposés au vent du nord, à la hauteur de St-Lawrenz, village avoisinant, et où on découvre ces immenses carrières de grès;
puis dans les collines, dans les terres cultivées en terrasse, pour voir la petite chapelle isolée de San Dimitri; et encore à « escalader » (presque littéralement) la plus haute élévation des environs où se trouve un phare (« fanal » en Malti !), la colline Gordan.
Sans oublier le sanctuaire national à la vierge - le pape JPII y est passé lors de sa visite en 1990 - une immense église, construite au début du 20e siècle, encore là dégagée de toute autre habitation : Ta Pinu!
Visitons également les bords de mer, à Xlendi (prononcé "shlendi"), petite agglomération très fréquentée par les touristes en haute saison (pour la plus part maltais de la grande île), nichée au fond d’une baie profonde, et sujette ce jour-là à des vents d’une violence jamais vue depuis 30 ou 40 ans, selon un villageois plus brave, ou plus idiot, que les autres pour se tenir seul sur la rade par ces grands vents!...
Et puis sur la pointe Dwerja, à l’extrémité ouest de l’île, où se trouve le fameux rocher percé connu comme la « fenêtre azure » - l’endroit probablement le plus photographié de l’île (et nous ne faisons pas exception – voir ici-bas !)
Samedi, nous nous aventurons sur la grande île, Malte, en voiture : donc traversier et une vingtaine de kilomètres de route le long du littoral et traversant villages et villes, jusqu’à Valetta, la capitale et ville fortifiée, du temps des Chevaliers de la croix de St-Jean au 16e siècle, juchée sur la pointe de la péninsule, gardant l’entrée des ports de part et d’autre (pour un peu plus sur Valetta, voir le blogue de septembre ou octobre 2008). La rue principale est bondée de locaux principalement, qui faisant leur magasinage de temps des fêtes, qui flânant dans les cafés, profitant des quelques faibles rayons de soleil à ce temps-ci de l’année.
Visite du palais présidentiel – du moins les appartements d’apparat officiel, avec les services d’un guide qui en est encore à faire ses classes, à en juger l’information limitée qu’elle peut nous impartir ! Puis promenade sur les murailles surplombant les ports et villes de chaque côté.
Vins: la viniculture à Malte et Gozo remonte aux Phéniciens ! On se contente de la production courante, de plusieurs vignobles dont les plus importants sont les maisons Camilleri, Emmanuel Delicata, Marsovin et Meridiana. On y retrouve les cépages d’usage – merlot, cabernet sauvignon, chardonnay, sauvignon blanc, shiraz et chenin blanc – en plus des cépages uniquement locaux, le girgentina et le gellewza. Certains vins (“special reserve”) sont faits de raisins importés d’Italie. On a essayé plusieurs ( !) et, à part le Champagne Delabarre et le Sancerre de Pascal Jolivet que Josette nous a apportés de Paris, celui qui emporte la palme, jusqu’ici, c’est le chardonnay Isis de la maison Meridiana!
Du côté restaurants, une déception chez Ta’ Frenc, restaurant bien coté à Gozo que nous avions bien apprécié une première fois l’an passé, mais dont les mets principaux cette fois étaient carrément ratés – lampuki (poisson local semblable au mahi-mahi) pas frais et/ou trop cuit, poulet et veau sans goût ! Y faut croire qu’en morte saison, même les plus huppés peuvent décevoir ! Une agéable découverte cependant : l’Ambrosia à Valetta, petit restaurant très chaleureux dans la rue voisine du palais présidentiel, qui nous a servi une salade d’asperges grillées de Gozo très croustillantes, et de mets principaux bien réussis : risotto aux fruits de mer, ravioli aux champignons porcini et dorade grillée, arrosés d’une bouteille de Chardonnay de Gozo, Antonin 2008, de la maison Marsovin, et de quelques verres d’ Eno Chardonnay, fait de raisins locaux Girgentina, de la même maison.
Décembre 20, 2009
Test ultime, en y venant en hiver, là où la température est la moins clémente. De fait le thermomètre s’est tenu aux alentours de 14C ou 15C dans la première semaine, température qui se prend bien pour nous nord-américains à ce temps-ci de l’année, même en dépit des vents plutôt violents venant du nord (le grigal, vent du nord-est entre autre) et d’un ciel plus nuageux qu’autrement. Pas étonnant qu’il neige à Paris – la mauvaise température du nord de l’Europe fait sentir sa froide influence jusqu’ici ! (Pas tellement mieux au Canada - il faisait 50 degrés centigrade sous zéro à Winnipeg, un record apparemment, nous informe le boucher du coin, Sam, un gozitan qui a résidé longtemps au Canada et avec de la famille encore au pays!)
Sommes en compagnie de bons amis de Montréal, Josette et Jacques, qui se sont joints à nous pour l’aventure. Par coïncidence, nous passions quelques jours ensemble au même moment l’an passé à Québec, ville de la famille de Josette.
Ce qui ne nous empêche pas de découvrir l’île, morceau par morceau, à commencer par les alentours du village Gharb (prononcé « arb ») où se trouve la «maison de ferme» où nous logeons pour la durée du séjour (« farmhouse »: des maisons de village, plusieurs remontant au 17e ou 18e siècle, converties en habitations modernes « à caractère » - toutes faites, comme le reste de toute construction sur l’île, de pierre de grès – de couleurs ocre pâle, et qu’on loue ou vend aux villégiateurs).
A pied, en promenade, sur la falaise surplombant la mer, bien exposés au vent du nord, à la hauteur de St-Lawrenz, village avoisinant, et où on découvre ces immenses carrières de grès;
puis dans les collines, dans les terres cultivées en terrasse, pour voir la petite chapelle isolée de San Dimitri; et encore à « escalader » (presque littéralement) la plus haute élévation des environs où se trouve un phare (« fanal » en Malti !), la colline Gordan.
Sans oublier le sanctuaire national à la vierge - le pape JPII y est passé lors de sa visite en 1990 - une immense église, construite au début du 20e siècle, encore là dégagée de toute autre habitation : Ta Pinu!
Visitons également les bords de mer, à Xlendi (prononcé "shlendi"), petite agglomération très fréquentée par les touristes en haute saison (pour la plus part maltais de la grande île), nichée au fond d’une baie profonde, et sujette ce jour-là à des vents d’une violence jamais vue depuis 30 ou 40 ans, selon un villageois plus brave, ou plus idiot, que les autres pour se tenir seul sur la rade par ces grands vents!...
Et puis sur la pointe Dwerja, à l’extrémité ouest de l’île, où se trouve le fameux rocher percé connu comme la « fenêtre azure » - l’endroit probablement le plus photographié de l’île (et nous ne faisons pas exception – voir ici-bas !)
Samedi, nous nous aventurons sur la grande île, Malte, en voiture : donc traversier et une vingtaine de kilomètres de route le long du littoral et traversant villages et villes, jusqu’à Valetta, la capitale et ville fortifiée, du temps des Chevaliers de la croix de St-Jean au 16e siècle, juchée sur la pointe de la péninsule, gardant l’entrée des ports de part et d’autre (pour un peu plus sur Valetta, voir le blogue de septembre ou octobre 2008). La rue principale est bondée de locaux principalement, qui faisant leur magasinage de temps des fêtes, qui flânant dans les cafés, profitant des quelques faibles rayons de soleil à ce temps-ci de l’année.
Visite du palais présidentiel – du moins les appartements d’apparat officiel, avec les services d’un guide qui en est encore à faire ses classes, à en juger l’information limitée qu’elle peut nous impartir ! Puis promenade sur les murailles surplombant les ports et villes de chaque côté.
Vins: la viniculture à Malte et Gozo remonte aux Phéniciens ! On se contente de la production courante, de plusieurs vignobles dont les plus importants sont les maisons Camilleri, Emmanuel Delicata, Marsovin et Meridiana. On y retrouve les cépages d’usage – merlot, cabernet sauvignon, chardonnay, sauvignon blanc, shiraz et chenin blanc – en plus des cépages uniquement locaux, le girgentina et le gellewza. Certains vins (“special reserve”) sont faits de raisins importés d’Italie. On a essayé plusieurs ( !) et, à part le Champagne Delabarre et le Sancerre de Pascal Jolivet que Josette nous a apportés de Paris, celui qui emporte la palme, jusqu’ici, c’est le chardonnay Isis de la maison Meridiana!
Du côté restaurants, une déception chez Ta’ Frenc, restaurant bien coté à Gozo que nous avions bien apprécié une première fois l’an passé, mais dont les mets principaux cette fois étaient carrément ratés – lampuki (poisson local semblable au mahi-mahi) pas frais et/ou trop cuit, poulet et veau sans goût ! Y faut croire qu’en morte saison, même les plus huppés peuvent décevoir ! Une agéable découverte cependant : l’Ambrosia à Valetta, petit restaurant très chaleureux dans la rue voisine du palais présidentiel, qui nous a servi une salade d’asperges grillées de Gozo très croustillantes, et de mets principaux bien réussis : risotto aux fruits de mer, ravioli aux champignons porcini et dorade grillée, arrosés d’une bouteille de Chardonnay de Gozo, Antonin 2008, de la maison Marsovin, et de quelques verres d’ Eno Chardonnay, fait de raisins locaux Girgentina, de la même maison.
Décembre 20, 2009
samedi 21 novembre 2009
Tokyo, Fall of 2009
Tokyo, Fall of 2009
A series of international meetings brings us back in Japan, this time in Tokyo (a few years back, we were in Nara) . A couple of holes in the agenda allow us a few outings. Am with Sylvia and André; Cynthia is joining me later on in our stay (her first Asian stop on her way to South-East Asia...)
Sunshine brings us to parks and shrines. First the East Gardens of the Imperial Palace (photo thanks to John W picked up from Flicker), built on the grounds of the Edo Castle (gone), a fairly recent realisation (1968) incorporating remnants (walls) of the old castle. The Gardens are adjacent to the Imperial Palace, where the Emperor lives, and which is not accessible except once or twice a year. Much of the original buildings that constituted the Palace were destroyed by earthquakes and fire – and that includes fire-bombing by the Allied in 1945 which destroyed pretty well all of what was left of the original Meiji Palace. It is from the basement of the concrete library that the emperor declared the capitulation of Japan in August 1945.
There is a great film, The Sun, the last of a trilogy by Russian director Aleksandr Sokurov on “dictators” - he did one on Lenin, then Hitler – that is fascinating, showing Hirohito in the very last days before capitulation, as he was briefed and advised by the cabinet, so sheltered and so fragile in a way; there is that scene where GIs are making fun of him, taking pictures with him, while he is taking a breath of fresh air out of his underground compound – how humbling it must have been for him and the whole of Japan! (On "The Sun" and Sokurov see NYT review http://www.nytimes.com/2009/11/15/movies/15lim.html?_r=1&scp=1&sq=sokurov&st=cse) Closer to now, the current emperor and his wife were in Canada earlier this year for a long cross-Canada visit – a human interest story: while in Toronto they reunited with their tennis coach-partner of some 50 years ago that now lives around here…
On the occasion of the “20th Anniversary of the Enthronement of His Majesty the Emperor”, they are having a special exhibition of bonsai – 14 are on display, one of which goes back 550 years, 84 cm high, and is said to have been “cherished” by the third shogun – amazing!
The East Gardens are a vast expanse, but not the next garden we see, the Koishikawa Korakuen, one of Tokyo's oldest and most beautiful Japanese landscape gardens, built by close relatives of the Tokugawa Shogun in the early Edo Period. No different than other Japanese (or for that matter Chinese) gardens, it attempts to reproduce famous landscapes from China and Japan in miniature, using a pond, stones, plants and a man made hill. It is particularly attractive with the leaves turning, and in the quietness of the morning, walking around the lake (which is representing lake Biwa, the largest in Japan). We are told it is worth a visit in late February, especially that a weeping cherry tree near the garden's entrance is then in full bloom.
While we are in the area, we visited the Yasukuni Shrine, a Shinto worshipping place dedicated to spirits of war heroes (some 2 million of them), a well-known shrine and highly controversial as it included the enshrinement of WWII war criminals, and because the Prime Minister visits it every year to pay his respect to those who died for the country (Koisumi in this picture, a couple of years ago). Not seen lightly by surrounding countries like China, victims of the big “Greater East Asia Co-Prosperity Sphere” push that was the war! On the grounds of the shrine is the modern military museum, Yushukan, that exhibits among other things a vintage fighter plane (“type-O carrier-based fighter”) used during the “Greater East Asian War”, mainly against China.
Staying at the Grand Prince Akasaka Hotel, where “by a clear day” (it happened twice!) you can see the Fujiyama, snow-capped, profiling in the distance!
Tokyo, November 2009
A series of international meetings brings us back in Japan, this time in Tokyo (a few years back, we were in Nara) . A couple of holes in the agenda allow us a few outings. Am with Sylvia and André; Cynthia is joining me later on in our stay (her first Asian stop on her way to South-East Asia...)
Sunshine brings us to parks and shrines. First the East Gardens of the Imperial Palace (photo thanks to John W picked up from Flicker), built on the grounds of the Edo Castle (gone), a fairly recent realisation (1968) incorporating remnants (walls) of the old castle. The Gardens are adjacent to the Imperial Palace, where the Emperor lives, and which is not accessible except once or twice a year. Much of the original buildings that constituted the Palace were destroyed by earthquakes and fire – and that includes fire-bombing by the Allied in 1945 which destroyed pretty well all of what was left of the original Meiji Palace. It is from the basement of the concrete library that the emperor declared the capitulation of Japan in August 1945.
There is a great film, The Sun, the last of a trilogy by Russian director Aleksandr Sokurov on “dictators” - he did one on Lenin, then Hitler – that is fascinating, showing Hirohito in the very last days before capitulation, as he was briefed and advised by the cabinet, so sheltered and so fragile in a way; there is that scene where GIs are making fun of him, taking pictures with him, while he is taking a breath of fresh air out of his underground compound – how humbling it must have been for him and the whole of Japan! (On "The Sun" and Sokurov see NYT review http://www.nytimes.com/2009/11/15/movies/15lim.html?_r=1&scp=1&sq=sokurov&st=cse) Closer to now, the current emperor and his wife were in Canada earlier this year for a long cross-Canada visit – a human interest story: while in Toronto they reunited with their tennis coach-partner of some 50 years ago that now lives around here…
On the occasion of the “20th Anniversary of the Enthronement of His Majesty the Emperor”, they are having a special exhibition of bonsai – 14 are on display, one of which goes back 550 years, 84 cm high, and is said to have been “cherished” by the third shogun – amazing!
The East Gardens are a vast expanse, but not the next garden we see, the Koishikawa Korakuen, one of Tokyo's oldest and most beautiful Japanese landscape gardens, built by close relatives of the Tokugawa Shogun in the early Edo Period. No different than other Japanese (or for that matter Chinese) gardens, it attempts to reproduce famous landscapes from China and Japan in miniature, using a pond, stones, plants and a man made hill. It is particularly attractive with the leaves turning, and in the quietness of the morning, walking around the lake (which is representing lake Biwa, the largest in Japan). We are told it is worth a visit in late February, especially that a weeping cherry tree near the garden's entrance is then in full bloom.
While we are in the area, we visited the Yasukuni Shrine, a Shinto worshipping place dedicated to spirits of war heroes (some 2 million of them), a well-known shrine and highly controversial as it included the enshrinement of WWII war criminals, and because the Prime Minister visits it every year to pay his respect to those who died for the country (Koisumi in this picture, a couple of years ago). Not seen lightly by surrounding countries like China, victims of the big “Greater East Asia Co-Prosperity Sphere” push that was the war! On the grounds of the shrine is the modern military museum, Yushukan, that exhibits among other things a vintage fighter plane (“type-O carrier-based fighter”) used during the “Greater East Asian War”, mainly against China.
Staying at the Grand Prince Akasaka Hotel, where “by a clear day” (it happened twice!) you can see the Fujiyama, snow-capped, profiling in the distance!
Tokyo, November 2009
Tsukiji (築地市場 Tsukiji shijō): le plus grand marché aux poissons au monde!
Tsukiji (築地市場 Tsukiji shijō): le plus grand marché aux poissons au monde!
Non pas que les marchés aux poissons nous intéressent particulièrement, mais puisque celui-ci est apparemment le plus grand au monde et que c’est quelque chose à voir selon les guides touristiques, nous nous y sommes rendus…à 5 heure du matin! Oui, puisque c’est à ce moment-là que les choses sont à leur meilleur! C’est effectivement peu après que commencent les enchères pour le thon, et c’est là l’attraction. Dans une salle à part toute éclairée au néon s’étalent sur le plancher de ciment nu des dizaines de carcasses de thon gelés, la queue coupée, de tailles différentes mais toutes impressionnantes, allant je dirais d’un à deux mètres de long(on nous informe qu’ils peuvent faire jusqu’à 300 kilos!), portant toutes un numéro, et que les « spécialistes en poisson » s’occupent à examiner pics en main, picotant l' extrémité exposée du poisson pour présumément en juger de la qualité, et ce faire une idée du prix qu’ils sont prêts à offrir à l’encan (photo ci-contre, gracieuseté de www.cityzeum.com) C’est après cet examen que des enchères sporadiques, ici et là, surgissent (il y a un temps où les touristes pouvaient se promener parmi les thons étendus! Ils sont maintenant cordonner au centre de la pièce – on en a même interdit l’accès pour un temps l’an passé, pour se raviser récemment – d’où ils ne peuvent plus que prendre des photos, mais sans flash!)
On sort de l’endroit, tout en évitant camions et charriots qui se promènent à grande vitesse tout autour, dans l’obscurité du petit matin et tout en ignorant royalement curieux et visiteurs – on veut bien vous faire sentir que vous êtes des intrus! – pour déambuler dans l’énorme marché lui-même où les grossistes s’affairent dans leurs étals respectifs à préparer ce qu’ils offriront dans quelques heures, qui des anguilles, qui des pieuvres, qui d’autres variétés à l’infini de poissons et de fruits de mer. Cynthia se fait même éclabousser, de sang ou de quelque fluide d’un poisson qu’on vient de nettoyer et que l’on jette comme çà sur la pile déjà entassée sur la table près de laquelle nous passons – il faut donc tenir ses distances! N’empêche que je prends bien les photos que je veux, et à la distance que je veux…
On raconte dans les musées que c’est le shogun, le premier d’une longue lignée (donc au tournant du 17e siècle), qui aurait vu à ce que des pêcheurs avoisinants viennent s’installer à proximité de sa capitale, Edo, pour le nourrir, lui et son entourage au palais, et leur aurait permis également de desservir la populace du coin («plus de monde en mange, plus il est frais le poisson…! ») C’est après le grand tremblement de terre de 1923 qui aurait détruit le site initial du marché, que ce dernier s’est établi à Tsukiji, au sud de la ville.
En chiffres, Tsukiji, par jour, c’est apparemment plus de 2 246 tonnes de poissons et autres produits de la mer, originaires de partout à travers le monde, près de 450 espèces de poissons en montre, et plus de 10,000 marchands et acheteurs de la ville qui viennent y transiger. C’est véritablement le « ventre de Tokyo » et çà me rappelle les Halles à Paris (du temps qu’elles étaient « dans » Paris même!)
Ci-contre, le marché aujourd’hui; ce qui donne une idée de l’étendue…(gracieuseté www.cityzeum.com)
L’endroit est truffé de petites boutiques de tout acabit, et de restaurants également qui ne sont là que pour satisfaire les appétits très matinaux et vous servir le sushi probablement le plus frais au monde!
Tokyo, le 20 novembre 2009
P.S. Le thon est une espèce menacée; un court vidéo accompagne un article du Washington Post sur la question (http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/video/2007/11/07/VI2007110701905.html) filmé en grande partie au marché Tsukiji
Non pas que les marchés aux poissons nous intéressent particulièrement, mais puisque celui-ci est apparemment le plus grand au monde et que c’est quelque chose à voir selon les guides touristiques, nous nous y sommes rendus…à 5 heure du matin! Oui, puisque c’est à ce moment-là que les choses sont à leur meilleur! C’est effectivement peu après que commencent les enchères pour le thon, et c’est là l’attraction. Dans une salle à part toute éclairée au néon s’étalent sur le plancher de ciment nu des dizaines de carcasses de thon gelés, la queue coupée, de tailles différentes mais toutes impressionnantes, allant je dirais d’un à deux mètres de long(on nous informe qu’ils peuvent faire jusqu’à 300 kilos!), portant toutes un numéro, et que les « spécialistes en poisson » s’occupent à examiner pics en main, picotant l' extrémité exposée du poisson pour présumément en juger de la qualité, et ce faire une idée du prix qu’ils sont prêts à offrir à l’encan (photo ci-contre, gracieuseté de www.cityzeum.com) C’est après cet examen que des enchères sporadiques, ici et là, surgissent (il y a un temps où les touristes pouvaient se promener parmi les thons étendus! Ils sont maintenant cordonner au centre de la pièce – on en a même interdit l’accès pour un temps l’an passé, pour se raviser récemment – d’où ils ne peuvent plus que prendre des photos, mais sans flash!)
On sort de l’endroit, tout en évitant camions et charriots qui se promènent à grande vitesse tout autour, dans l’obscurité du petit matin et tout en ignorant royalement curieux et visiteurs – on veut bien vous faire sentir que vous êtes des intrus! – pour déambuler dans l’énorme marché lui-même où les grossistes s’affairent dans leurs étals respectifs à préparer ce qu’ils offriront dans quelques heures, qui des anguilles, qui des pieuvres, qui d’autres variétés à l’infini de poissons et de fruits de mer. Cynthia se fait même éclabousser, de sang ou de quelque fluide d’un poisson qu’on vient de nettoyer et que l’on jette comme çà sur la pile déjà entassée sur la table près de laquelle nous passons – il faut donc tenir ses distances! N’empêche que je prends bien les photos que je veux, et à la distance que je veux…
On raconte dans les musées que c’est le shogun, le premier d’une longue lignée (donc au tournant du 17e siècle), qui aurait vu à ce que des pêcheurs avoisinants viennent s’installer à proximité de sa capitale, Edo, pour le nourrir, lui et son entourage au palais, et leur aurait permis également de desservir la populace du coin («plus de monde en mange, plus il est frais le poisson…! ») C’est après le grand tremblement de terre de 1923 qui aurait détruit le site initial du marché, que ce dernier s’est établi à Tsukiji, au sud de la ville.
En chiffres, Tsukiji, par jour, c’est apparemment plus de 2 246 tonnes de poissons et autres produits de la mer, originaires de partout à travers le monde, près de 450 espèces de poissons en montre, et plus de 10,000 marchands et acheteurs de la ville qui viennent y transiger. C’est véritablement le « ventre de Tokyo » et çà me rappelle les Halles à Paris (du temps qu’elles étaient « dans » Paris même!)
Ci-contre, le marché aujourd’hui; ce qui donne une idée de l’étendue…(gracieuseté www.cityzeum.com)
L’endroit est truffé de petites boutiques de tout acabit, et de restaurants également qui ne sont là que pour satisfaire les appétits très matinaux et vous servir le sushi probablement le plus frais au monde!
Tokyo, le 20 novembre 2009
P.S. Le thon est une espèce menacée; un court vidéo accompagne un article du Washington Post sur la question (http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/video/2007/11/07/VI2007110701905.html) filmé en grande partie au marché Tsukiji
Kabuki – ou le théâtre populaire japonais
Kabuki – ou le théâtre populaire japonais
Parce que c’est effectivement une activité populaire, du théâtre qui tranche avec son cousin plus classique et symbolique – le théâtre Noh – par les thèmes que l’on y traite et la façon beaucoup plus descriptive de les rendre.
Nous nous rendons au théâtre le plus célèbre de Tokyo pour le genre – Kabuki-za – dans le district de Ginza, un bâtiment dans un style bien Japonais mais plutôt baroque (qui essaie de rappeler l’architecture des palais d’Edo je présume - photo ci-haut). Il y est depuis 1889, a subi plusieurs reconstructions – suite à des tremblements de terre et aux bombardements de la Seconde Guerre - et on s’apprête à le fermer au début de l’an prochain, pour 2 ou 3 ans, le temps d’y conduire d’importants travaux de modernisation!) http://en.wikipedia.org/wiki/Kabukiza
Nous n’y voyons que 2 des premiers actes d’un long drame intitulé « le trésor de 47 loyaux serviteurs » - Kanadehon Chūshingura (仮名手本忠臣蔵) - qui raconte comment 47 loyaux samouraïs ont vengé leur maître-prince, injustement puni et exécuté, en tuant l’officiel responsable de sa chute, pour ensuite se faire hara-kiri eux-mêmes, tous ensemble, le même jour. On se serait inspiré de faits véritables du début du 18e siècle (l'incident Akō). Que deux actes, environ deux heures, parce que la pièce en fait près de 7 heures, sans compter les intermissions, servie en 8 actes, de 11heure le matin à 9 heure le soir – on comprend où Lepage a trouvé son inspiration pour Lipsynch (voir le bourlinblogue, en juin dernier)! Pour deux actes seulement, on paye « à l’acte », 900 yen pour les deux actes – 400 yen pour le guide audio, indispensable si on veut suivre un peu – et on vous cantonne au dernier étage, au 4e. Une place aux premières loges pour la durée du spectacle coûte 16,000 yen (soit environ C$200) http://www.shochiku.co.jp/play/kabukiza/theater/.
Le kabuki a connu plusieurs permutations dans sa forme et son exécution depuis sa création au tout début du 17e siècle à Kyoto. De spectacle dansant exécuté uniquement par des femmes à ses débuts, il a connu son apogée de la fin du 17e siècle au tournant du 19e siècle comme représentation théâtrale, jouée par des hommes seulement (les interprètes féminines ont été bannies bien tôt parce que certaines pouvaient s’adonner dit-on à la prostitution, ce qui selon les autorités du temps ne pouvait que "dégrader" l’art du Kabuki!)
(Ci-contre deux acteurs célèbres vers la fin du 18e, Bando Zenji et Sawamura Yodogoro) De fait, le kabuki en est venu à constituer l’inspiration, sinon le cœur, de la culture populaire, un événement social certainement où tous se retrouvaient pour la journée, alternant entre le théâtre et les maisons de thé avoisinantes où l’on se retrouvait en bonne compagnie, ou encore le sujet d’estampes de gravure sur bois qui restent encore aujourd’hui très recherchés comme objets de collection. (Ce n’est pas par hasard que nous rapportons comme souvenir du Japon une estampe, un original datant du milieu du 19e siècle, représentant l’un des caractères de cette pièce).
Le kabuki aurait connu une recrudescence avec le retour de l’empereur aux commandes (la révolution Meiji en 1868), la fin du shogunat et des samouraïs, et l’ouverture à l’ouest; le kabuki est devenu respectable! Aujourd’hui, le kabuki demeure la forme la plus populaire du théâtre traditionnel au Japon, avec ses acteurs qui sont souvent des vedettes de la télévision ou du cinéma (çà se voyait aux applaudissements variés à l’annonce des interprètes de la représentation à laquelle nous avons assisté, où l’un des rôles principaux était tenu par un de ces « trésors vivants nationaux» - une notion toute japonaise selon laquelle on protège ou soutient par la loi ceux qui incarnent, par leur savoir-faire exceptionnel, des valeurs culturelles immatérielles, un acteur ou un peintre par exemple!)
Le kabuki reste souvent la source de séries télévisés et de longs métrages au Japon. Il s’exporte et se consomme à l’étranger également où se produisent souvent les troupes kabuki venues du Japon (la première pièce kabuki que j’ai vue, c’est à Ottawa dans les années 70!) Le kabuki est classé par l’UNESCO comme l’un des chefs d’œuvre du patrimoine immatériel de l’humanité. http://en.wikipedia.org/wiki/Kabuki
Touche finale : une fois la représentation terminée, un dernier commentaire sur le guide audio contrastant le théâtre de l’occident et le kabuki, faisant valoir comparativement le caractère tout à fait non-intellectuel de ce dernier…certainement vrai si on le compare au théâtre moderne à la Samuel Beckett, mais moins si on se rapproche du théâtre d’une époque contemporaine au kabuki, tel celle de Shakespeare…
Tokyo, novembre 2009
Parce que c’est effectivement une activité populaire, du théâtre qui tranche avec son cousin plus classique et symbolique – le théâtre Noh – par les thèmes que l’on y traite et la façon beaucoup plus descriptive de les rendre.
Nous nous rendons au théâtre le plus célèbre de Tokyo pour le genre – Kabuki-za – dans le district de Ginza, un bâtiment dans un style bien Japonais mais plutôt baroque (qui essaie de rappeler l’architecture des palais d’Edo je présume - photo ci-haut). Il y est depuis 1889, a subi plusieurs reconstructions – suite à des tremblements de terre et aux bombardements de la Seconde Guerre - et on s’apprête à le fermer au début de l’an prochain, pour 2 ou 3 ans, le temps d’y conduire d’importants travaux de modernisation!) http://en.wikipedia.org/wiki/Kabukiza
Nous n’y voyons que 2 des premiers actes d’un long drame intitulé « le trésor de 47 loyaux serviteurs » - Kanadehon Chūshingura (仮名手本忠臣蔵) - qui raconte comment 47 loyaux samouraïs ont vengé leur maître-prince, injustement puni et exécuté, en tuant l’officiel responsable de sa chute, pour ensuite se faire hara-kiri eux-mêmes, tous ensemble, le même jour. On se serait inspiré de faits véritables du début du 18e siècle (l'incident Akō). Que deux actes, environ deux heures, parce que la pièce en fait près de 7 heures, sans compter les intermissions, servie en 8 actes, de 11heure le matin à 9 heure le soir – on comprend où Lepage a trouvé son inspiration pour Lipsynch (voir le bourlinblogue, en juin dernier)! Pour deux actes seulement, on paye « à l’acte », 900 yen pour les deux actes – 400 yen pour le guide audio, indispensable si on veut suivre un peu – et on vous cantonne au dernier étage, au 4e. Une place aux premières loges pour la durée du spectacle coûte 16,000 yen (soit environ C$200) http://www.shochiku.co.jp/play/kabukiza/theater/.
Le kabuki a connu plusieurs permutations dans sa forme et son exécution depuis sa création au tout début du 17e siècle à Kyoto. De spectacle dansant exécuté uniquement par des femmes à ses débuts, il a connu son apogée de la fin du 17e siècle au tournant du 19e siècle comme représentation théâtrale, jouée par des hommes seulement (les interprètes féminines ont été bannies bien tôt parce que certaines pouvaient s’adonner dit-on à la prostitution, ce qui selon les autorités du temps ne pouvait que "dégrader" l’art du Kabuki!)
(Ci-contre deux acteurs célèbres vers la fin du 18e, Bando Zenji et Sawamura Yodogoro) De fait, le kabuki en est venu à constituer l’inspiration, sinon le cœur, de la culture populaire, un événement social certainement où tous se retrouvaient pour la journée, alternant entre le théâtre et les maisons de thé avoisinantes où l’on se retrouvait en bonne compagnie, ou encore le sujet d’estampes de gravure sur bois qui restent encore aujourd’hui très recherchés comme objets de collection. (Ce n’est pas par hasard que nous rapportons comme souvenir du Japon une estampe, un original datant du milieu du 19e siècle, représentant l’un des caractères de cette pièce).
Le kabuki aurait connu une recrudescence avec le retour de l’empereur aux commandes (la révolution Meiji en 1868), la fin du shogunat et des samouraïs, et l’ouverture à l’ouest; le kabuki est devenu respectable! Aujourd’hui, le kabuki demeure la forme la plus populaire du théâtre traditionnel au Japon, avec ses acteurs qui sont souvent des vedettes de la télévision ou du cinéma (çà se voyait aux applaudissements variés à l’annonce des interprètes de la représentation à laquelle nous avons assisté, où l’un des rôles principaux était tenu par un de ces « trésors vivants nationaux» - une notion toute japonaise selon laquelle on protège ou soutient par la loi ceux qui incarnent, par leur savoir-faire exceptionnel, des valeurs culturelles immatérielles, un acteur ou un peintre par exemple!)
Le kabuki reste souvent la source de séries télévisés et de longs métrages au Japon. Il s’exporte et se consomme à l’étranger également où se produisent souvent les troupes kabuki venues du Japon (la première pièce kabuki que j’ai vue, c’est à Ottawa dans les années 70!) Le kabuki est classé par l’UNESCO comme l’un des chefs d’œuvre du patrimoine immatériel de l’humanité. http://en.wikipedia.org/wiki/Kabuki
Touche finale : une fois la représentation terminée, un dernier commentaire sur le guide audio contrastant le théâtre de l’occident et le kabuki, faisant valoir comparativement le caractère tout à fait non-intellectuel de ce dernier…certainement vrai si on le compare au théâtre moderne à la Samuel Beckett, mais moins si on se rapproche du théâtre d’une époque contemporaine au kabuki, tel celle de Shakespeare…
Tokyo, novembre 2009
mardi 3 novembre 2009
Paris & Toronto: 2 opéras et une exposition…
Vus au cours des dernières semaines…
La Flûte enchantée - Impempe Yomlingo
http://www.chatelet-theatre.com/2009-2010/lyrique/la-flute-enchantee-2,361
Au Châtelet, à Paris. Mozart servi à la sud-africaine – et quel spectacle époustouflant! C’est plus qu’une simple version de l’œuvre iconique qui aurait été traduite en une langue étrangère, mais bien une production tout à fait remaniée (si un peu amputée de quelques arias) pour mieux saisir le caractère tout à fait africain que l’on a bien voulu lui donner.
Une nouvelle lecture de la fable, aux accents très ancrés dans la culture de ce coin d’Afrique. Une trentaine de marimbas (ces espèces de xylophone aux lames de bois propres à l’Afrique et l’Amérique latine) comme orchestre symphonique, de part et d’autre d’une scène au plan fort incliné, où les personnages s’exécutent tout en donnant presque un air d’improvisation à leur performance. Prestation endiablée du chef d’orchestre - surtout en donnant l’ouverture - qui se substitue à d’autres joueurs de marimbas tout au long de l’opéra. Vocalement, je ne suis pas sûr que tous les interprètes aient la voix à la hauteur de leur personnages (certainement pas la Reine de la Nuit), mais tout çà s’estompe devant l’impression magistrale de l’ensemble. Manifestement apprécié par une salle comble (nous sommes à la dernière) qui gratifie la troupe de 5 encore!
Produit par la compagnie sud-africaine l'Isango Portobello Company, donné en différents patois sud-africains, entrecoupés d’anglais, avec sous-titres en français en marge de la scène.
Fellini – la Grande Parade
http://www.jeudepaume.org/?page=article&idArt=830&lieu=1
Au Jeu de Paume, à Paris. Qui lance un mois de célébration « Fellinienne » - Tutto Fellini! - dans la ville, dont une rétrospective à la Cinémathèque et une série de conférences à l’Institut culturel italien local.
Organisée en thèmes et plus ou moins chronologiquement. Mélanges de photos, d’affiches originales, d’extraits de films, d’entrevues, avec lui et d’autres dont Pasolini. Moments forts de sa carrière : La Strada, La Dolce Vita – dont la célèbre scène du « presque-baiser » d’Anita Ekberg et Marcello Mastroianni dans la fontaine de Trévi, de l’eau jusqu’aux genoux, est l’emblème de l’exposition – Juliette des Esprits, 8 ½, Satyricon, Fellini Roma, Amarcord, et Casanova de Fellini. Et puis les femmes, de la sienne, Guilietta Masina, à toutes ces anonymes plantureuses qui ornent et définissent en grande partie ses films, symbole tantôt de fertilité, tantôt de sexualité inassouvie, tant chez les adolescents que chez les curés…
C’est la journée d’ouverture, et le directeur de la Fondazione Federico Fellini, si je ne me trompe pas, est là sur place pour commenter l’exposition alors que nous la visitons en petit groupe…
The nightingale and other fables
(photo: Olga Peretyatko as The Nightingale (left) and Ilya Bannik as The Emperor in the Canadian Opera Company's production of The Nightingale and Other Short Fables. MICHAEL COOPER PHOTO)
Un peu d’histoire, gracieuseté de Wikipédia:
« Igor Stravinski commença Le Rossignol en 1908. La composition fut interrompue en 1909, après le premier acte, lorsque Diaghilev commanda au compositeur son premier ballet, L'Oiseau de feu.
« En 1913, après le succès des deux autres ballets du compositeur (Petrouchka et Le Sacre du printemps), le Théâtre Libre de Moscou lui demanda de terminer la composition de l'opéra. Stravinski, étant conscient de l'évolution de son style musical depuis cinq ans, tenta de faire accepter le premier acte seul comme une œuvre complète. Cependant, le refus du Théâtre Libre force le compositeur à revoir l'acte I comme prologue, justifiant ainsi les différences de style avec le reste de l'opéra. Cependant, alors que Stravinski achève la composition, le Théâtre Libre fait faillite, mais, aussitôt, Diaghilev décide de monter l'opéra aux Ballets russes.
« L'œuvre fut créée le 26 mai 1914, sous la direction de Pierre Monteux, avec des décors et des costumes d'Alexandre Benois. À l'initiative de Diaghilev, les chanteurs étaient dans la fosse et étaient joués par des danseurs sur la scène. »
Wow! Quelle production! Sans doute que la musique et l’opéra suffisent à rendre cette œuvre mémorable, mais l’intégration du jeu de marionnettes que contribue Lepage, en plus de la mise en scène qu’on lui connaît, dans ce cas-ci fait toute une différence. En plus de quoi, pour ajouter au spectacle, les chanteurs (accompagnant les marionnettes) qui se retrouvent à jouer dans la fausse remplie d’eau! Performance qui vous comble. Un mélange parfait; plus « multi-art » que multimédia. La critique est unanime http://www.coc.ca/AboutTheCOC/COCInTheNews.aspx?Category=Reviews.
Que 8 représentations à Toronto – nous nous comptons chanceux d’avoir pu obtenir des billets, d’autant plus que nous nous y sommes pris un peu tard (Cynthia a pu néanmoins dénicher des billets aux premières loges – beau cadeau d’anniversaire!)
En passant, si vous vous retrouvez à Toronto et cherchez à bien manger, faites la découverte, comme nous l’avons fait après le spectacle de Lepage, du restaurant « Colborne Lane » au centre-ville – remarquable! http://colbornelane.com/dining_room
La Flûte enchantée - Impempe Yomlingo
http://www.chatelet-theatre.com/2009-2010/lyrique/la-flute-enchantee-2,361
Au Châtelet, à Paris. Mozart servi à la sud-africaine – et quel spectacle époustouflant! C’est plus qu’une simple version de l’œuvre iconique qui aurait été traduite en une langue étrangère, mais bien une production tout à fait remaniée (si un peu amputée de quelques arias) pour mieux saisir le caractère tout à fait africain que l’on a bien voulu lui donner.
Une nouvelle lecture de la fable, aux accents très ancrés dans la culture de ce coin d’Afrique. Une trentaine de marimbas (ces espèces de xylophone aux lames de bois propres à l’Afrique et l’Amérique latine) comme orchestre symphonique, de part et d’autre d’une scène au plan fort incliné, où les personnages s’exécutent tout en donnant presque un air d’improvisation à leur performance. Prestation endiablée du chef d’orchestre - surtout en donnant l’ouverture - qui se substitue à d’autres joueurs de marimbas tout au long de l’opéra. Vocalement, je ne suis pas sûr que tous les interprètes aient la voix à la hauteur de leur personnages (certainement pas la Reine de la Nuit), mais tout çà s’estompe devant l’impression magistrale de l’ensemble. Manifestement apprécié par une salle comble (nous sommes à la dernière) qui gratifie la troupe de 5 encore!
Produit par la compagnie sud-africaine l'Isango Portobello Company, donné en différents patois sud-africains, entrecoupés d’anglais, avec sous-titres en français en marge de la scène.
Fellini – la Grande Parade
http://www.jeudepaume.org/?page=article&idArt=830&lieu=1
Au Jeu de Paume, à Paris. Qui lance un mois de célébration « Fellinienne » - Tutto Fellini! - dans la ville, dont une rétrospective à la Cinémathèque et une série de conférences à l’Institut culturel italien local.
Organisée en thèmes et plus ou moins chronologiquement. Mélanges de photos, d’affiches originales, d’extraits de films, d’entrevues, avec lui et d’autres dont Pasolini. Moments forts de sa carrière : La Strada, La Dolce Vita – dont la célèbre scène du « presque-baiser » d’Anita Ekberg et Marcello Mastroianni dans la fontaine de Trévi, de l’eau jusqu’aux genoux, est l’emblème de l’exposition – Juliette des Esprits, 8 ½, Satyricon, Fellini Roma, Amarcord, et Casanova de Fellini. Et puis les femmes, de la sienne, Guilietta Masina, à toutes ces anonymes plantureuses qui ornent et définissent en grande partie ses films, symbole tantôt de fertilité, tantôt de sexualité inassouvie, tant chez les adolescents que chez les curés…
C’est la journée d’ouverture, et le directeur de la Fondazione Federico Fellini, si je ne me trompe pas, est là sur place pour commenter l’exposition alors que nous la visitons en petit groupe…
The nightingale and other fables
(photo: Olga Peretyatko as The Nightingale (left) and Ilya Bannik as The Emperor in the Canadian Opera Company's production of The Nightingale and Other Short Fables. MICHAEL COOPER PHOTO)
Un peu d’histoire, gracieuseté de Wikipédia:
« Igor Stravinski commença Le Rossignol en 1908. La composition fut interrompue en 1909, après le premier acte, lorsque Diaghilev commanda au compositeur son premier ballet, L'Oiseau de feu.
« En 1913, après le succès des deux autres ballets du compositeur (Petrouchka et Le Sacre du printemps), le Théâtre Libre de Moscou lui demanda de terminer la composition de l'opéra. Stravinski, étant conscient de l'évolution de son style musical depuis cinq ans, tenta de faire accepter le premier acte seul comme une œuvre complète. Cependant, le refus du Théâtre Libre force le compositeur à revoir l'acte I comme prologue, justifiant ainsi les différences de style avec le reste de l'opéra. Cependant, alors que Stravinski achève la composition, le Théâtre Libre fait faillite, mais, aussitôt, Diaghilev décide de monter l'opéra aux Ballets russes.
« L'œuvre fut créée le 26 mai 1914, sous la direction de Pierre Monteux, avec des décors et des costumes d'Alexandre Benois. À l'initiative de Diaghilev, les chanteurs étaient dans la fosse et étaient joués par des danseurs sur la scène. »
Wow! Quelle production! Sans doute que la musique et l’opéra suffisent à rendre cette œuvre mémorable, mais l’intégration du jeu de marionnettes que contribue Lepage, en plus de la mise en scène qu’on lui connaît, dans ce cas-ci fait toute une différence. En plus de quoi, pour ajouter au spectacle, les chanteurs (accompagnant les marionnettes) qui se retrouvent à jouer dans la fausse remplie d’eau! Performance qui vous comble. Un mélange parfait; plus « multi-art » que multimédia. La critique est unanime http://www.coc.ca/AboutTheCOC/COCInTheNews.aspx?Category=Reviews.
Que 8 représentations à Toronto – nous nous comptons chanceux d’avoir pu obtenir des billets, d’autant plus que nous nous y sommes pris un peu tard (Cynthia a pu néanmoins dénicher des billets aux premières loges – beau cadeau d’anniversaire!)
En passant, si vous vous retrouvez à Toronto et cherchez à bien manger, faites la découverte, comme nous l’avons fait après le spectacle de Lepage, du restaurant « Colborne Lane » au centre-ville – remarquable! http://colbornelane.com/dining_room
lundi 28 septembre 2009
Dubrovnik, « la perle de l’Adriatique »
A Dubrovnik, sur la côte dalmate, pour une semaine, en meetings – la rencontre semi-annuelle d’une centaine d’ « experts » de sociétés de gestion collective de droits d’auteur sous l’égide de la CISAC.
Ville bien plantée sur sa presqu’ile rocheuse, cintrée par ses murailles qui surplombent superbement l’Adriatique. Bel ensemble architectural d’une autre époque – style gothique, Renaissance et baroque – bien préservé en dépit d’un tremblement de terre catastrophique vers la fin du 17e siècle (1667 plus précisément) et de vicieux bombardements au cours d’une guerre tout aussi vicieuse qu’absurde il n’y a pas vingt ans! (L’UNESCO en faisait un site du Patrimoine mondial en 1979 http://whc.unesco.org/fr/list/95 et aura contribué à sa reconstruction après ce siège brutal, mené par la Serbie et le Monténégro voisins, et dont les obus auront touchés plus du deux tiers de ses structures).
Les Balkans, « la poudrière de l’Europe » comme mon vieux prof d’histoire aimait nous les décrire… Période très troublée une fois la Yougoslavie défunte après la chute du mur de Berlin. Ce n’est qu’après presque vingt ans de conflits, dont quelques génocides, que la région a retrouvé un peu de stabilité, sous 6 ou 7 républiques distinctes, dont la Croatie où nous sommes. Le tout m’apparaît resté passablement fragile, avec des tensions raciales et religieuses qui ne sont pas loin de la surface, et qui risqueraient d’éclater sous bien peu de provocation. La chasse au criminels de guerre, des deux, ou plutôt multiples, cotés, bien que nécessaire, ne fait que ressasser des cendres encore très chaudes… La Croatie et sa voisine du Nord, la Slovénie, pourtant du même bord du temps des guerres civiles, ne viennent que de s’entendre il y a quelques semaines sur une dispute de frontières, pierre d’achoppement jusqu’ici aux pourparlers qui verraient la Croatie joindre l’Union Européenne. La Croatie compte quelque 4.5 million d’habitants et se caractérise entre autres par sa longue côte sur l’Adriatique et ses 1200 îles dont une cinquantaine seulement sont habitées.
(Un journaliste anciennement de la BBC faisait valoir récemment que les Balkans sont en passe de connaître une véritable "renaissance" grâce en bonne partie à l'effet "Communauté Européenne" dont la Slovanie est déjà membre et à laquelle aspire de se joindre le reste des Balkans. Apparamment que le nouveau premier ministre grec, George Papandréou, serait le plus ardent des supporteurs au sein de l'UE pour une Communauté qui engloberait tout le sud-est de l'Europe. une date symbolique pour cet accomplissement pourrait être le 28 juin 2014, cetn ans exactement après l'assassinat de l'archiduc Franz Ferdinand à Sarajevo qui devait déclencher les hostilités de la première guerre mondiale...12 octobre)
Sommes descendus au Rixos Libertas http://www.rixos.com/index.aspx , complexe hôtelier qui donne directement sur la mer, près de la vieille ville – tout récemment ouvert (celui-là reconstruit) comme bien des hôtels dans Dubrovnik qui connaît un regain de prospérité grâce à un tourisme presque paralysant tellement le nombre de visiteurs y est grand! Il faut voir les masses qui assiègent la vieille ville, même comme à ce temps-ci de fin de saison… Le plus gros « cruiseship » à ne jamais s’amarrer à Dubrovnik était en ville – 3600 passagers, en plus un équipage de 2000 employés! Et ce n’est pas rare de voir 3 ou 4 de ces cruiseships amarrés près du port. La piscine extérieure de quelques cinquante mètres de long fait bien oublier les quelques carences de l’hôtel…
Découvrons le charme des environs en passant tout le dimanche sur l’eau, sur un de ces bateaux traditionnels de bois qui vous promènent d’une île à l’autre – les îles Elafitti (Kolocep, Lopud et Sipan) le long de la côte tout juste en haut de Dubrovnik. Il faut dire que nous sommes servis, et ce tout au long de la semaine, par une température idéale – 25 degrés, sec et ensoleillé!
Nous avons saisi l’occasion d’une soirée libre pour aller à un concert donné par l’Orchestre symphonique de Dubrovnik http://www.dso.hr/english/ sous le bâton du russe Ildous Galioulline, maintenant établi à Dubrovnik. Au programme, Beethoven (l’ouverture des Ruines d’Athènes). Haydn (la Symphonie No. 101) et Mozart (la symphonie dite de Jupiter). Plutôt remarquable, le concert se donnait dans un endroit charmant, l’atrium du Palais des Recteurs, la splendide résidence gothico-Renaissance datant du XVe siècle qui logeait celui qui gouvernait Dubrovnik, le recteur (i.e. jusqu’au moment où Napoléon est venu « troubler les choses », au début du XIXe…) http://www.linternaute.com/voyage/croatie/dubrovnik/monument/le-palais-des-recteurs/ Chose également bizarre, ces recteurs soi-disant maîtres de Dubrovnik, se suivaient à tous les mois, ce qui laisse croire qu’ils n’exerçaient pas grand pouvoir…
Ces réunions de la CISAC sont de bonnes occasions de tenir des discussions, certaines plus discrètes que les autres, entre sociétés, et le plus souvent autour d’une table, aussi bonne que faire ce peut. Les restos abondent à Dubrovnik, et nous avons eu l’occasion d’un faire quelques-uns. Tous assez bons, quelques-uns meilleurs que les autres, mais tous indubitablement trop cher pour ce qu’ils promettent et livrent rarement! Et cela vaut pour les restaurants réputés de bonne qualité comme le Nautika, Gil’s, Proto, Defne, et d’autres. Souvent trop salé ou trop cuit, ou bien sans cet élément – une épice, une sauce – qui rend un repas mémorable. Il aura fallu attendre le dernier jour pour un déjeuner dont nous nous souviendrons, au Sesame, http://www.sesame.hr/index.html entre l’hôtel et la vieille ville, tout juste à côté de l’Université – un filet de bar (loup ou perche de mer comme on dit en région méditerranéenne), servie avec une sauce blanche légère, couvert de flocons de truffe et arrosé du meilleur vin blanc local qu’il nous ait été donné de goûter durant le séjour, un Poship de la maison GRGIC. L’entre-gens, un peu bourru, du propriétaire du Sesame, Misko Ercegovic, y est peut-être pour quelque chose dans notre appréciation positive des mets et de l’endroit…
En parlant de vins, la Croatie a une longue tradition de producteur de vin remontant au temps des romains. Elle a plus de quelque 300 régions définies comme productrices, en grande partie de vins blancs (2/3 de blancs, le reste, du rouge). Il nous a été donné de savourer plusieurs Posip de diverses maisons de bonne qualité, sans pour autant être de qualité supérieure, sauf peut-être le vin de Grgich cité plus haut, définitivement de plus haute qualité. Le producteur Miljenko "Mike" Grgich est un croate d’origine qui s’est fait une réputation aux États-Unis comme l’un de ceux qui ont “mis” les vins californiens sur la « carte du monde” durant les années ’70 http://www.grgich.com/about/winery.cfm. Il est toujours aux États-Unis mais aussi produit en Croatie. L’île de Hvar, au large de la côte dalmate, est aussi reconnue pour ses vins, entre autres pour la variété dite Plavac Mali, l’ancêtre dit-on du Zinfandel, qui produit le vin rouge de maisons comme celle de Zlatan Plencovic, reconnu comme le vigneron probablement le plus célèbre de la Croatie. http://www.vinsdumonde.com/fr/prod/zlatan-plenkovic-prod-159.php#/ficheProducteur&undefined&159
Dubrovnik, le 25 septembre 2009
vendredi 18 septembre 2009
TIFF 2009
Had my fill of movies at the Toronto International Film Festival again this year.
Some great films, as one would expect from better-established directors such as Almodovar : “Broken Embraces”, actually better than what I would have expected; Soderberg: “The Informant!” – a great performance by Matt Damon, he and his running internal monologues about the most incongruous topics!; Carlos Saura: “I, Don Giovanni” – so polished.
The China window: with “Nanjing! Nanjing! “ titled in English “City of Life and Death” – a grand war fresco of the terrible, and still very controversial, episode of the Nanjing massacre, shot in black & white by rising Chinese director Lu Chuan, criticized at home for giving a human face to the invading Japanese. “Mao’s Last Dancer”, the moving story of Li Cun Xin, the star ballet dancer who defected to the USA in the 80’s, masterly rendered by veteran Australian director Bruce Beresford (“Breaker Morant”, “Driving Miss Daisy”; “Black Robe”)
Few Italian directors discoveries: Luca Guadagnino with “I am love” – a very sexual Tilda Swinton at the center of this family drama, as the Russian wife of an Italian industrialist, who makes the mistake of falling in love with her son’s best friend, with dire consequences; and Marco Bellochio: “Vincere” with deep-voice Filippo Timi as an early Mussolini, and his dreadful action to erase from history the very persistent first woman in his life – she’s the one that financed his newspaper that launched his political career – and her child.
Deligthful and non-disappointing productions from young directors: Jason Reitman (Thank You for Smoking; Juno) with a very witty, sardonic ”Up in the Air”, the story of a veteran air traveler (played by George Clooney - a professional who travels around to fire people on behalf of executives who can't handle the task!), obsessed with air points and gunning for 10 million miles! Jean-Marc Vallée, who directed a few years back the Canadian sensation “C.R. A.Z.Y.”, with “The Young Victoria”, a rather surprising choice as a subject for this young Québécois, but how well directed, a very romantic story (between the young queen, struggling to establish her just acquired authority at the head of the British empire, and her asserting prince consort, Albert), in the pure tradition of “film d’époque”, gorgeously shot in regal premises, apartments, castles and gardens.
And the usual French crop at such festivals. “Les Herbes Folles” d’un Alain Resnais qui s’amuse et s’approche d’un Luis Bunuel et de son « Charme discret de la bourgeoisie » : « Partir » de Catherine Corsini, avec Christine Scott-Thomas, omniprésente ces temps-ci (et que j’ai bien failli ne pas voir à l’entrée de la salle alors que nous entrions si ce n’eut été de Cynthia!). Et puis « L’Affaire Farewell » - un suspens sorti de la guerre froide – de ce celui-là même, Christian Carion, qui nous donnait l’an passé ce « Joyeux Noël » si peu joyeux mais combien riche. Et finalement « Un Prophète », film choc de Jacques Audiard, qui lui a mérité, tout à fait bien mérité, la palme d’or à Cannes cette année; il nous avait donné le beau « De battre mon cœur s’est arrêté » il y a quelques années.(P.S. 11 décembre: Le prix Louis-Delluc 2009, qui récompense le meilleur film français sorti pendant l'année, a été décerné au film "Un prophète")
En supplément, ce reportage, un délice pour tout cinéphile, sur l’enfer qui entoura l’ouvrage incomplet de Henri-George Clouzot, « Inferno » – trop de moyens (l’argent américain), trop d’ambition, qui dut s’arrêter après 3 semaines de tournage faute de joueurs – Reggiani quitta le plateau après 5 jours de tournage tellement Clouzot lui était devenu insupportable – et une crise cardiaque du même dit réalisateur, probablement par excès de stress. Les gros plans en noir et blanc de Romy Schneider, les prises de vue inusitées, les effets spéciaux, nouveautés pour l’époque, resteront cependant…
Le documentaire politique de la saison, « The Most Dangerous Man in America: Daniel Ellsberg and the Pentagon Papers”, tells us the story behind Ellsberg’s motivation, and Nixon’s efforts to discredit him.
A few large-scale disappointments: “Agora” from young Spanish director Alejandro Amenabar; a spectacular epic in its production (about too bright and too forceful philosopher woman Hypathia who “goes down” along with the library of Alexandria) but does not quite convince – a bit of a let-down after his remarkable “The Sea Inside” of a few years back. I thought as well the much anticipated “The Men Who Stare at Goats” from the young American director Grant Helsov (who co-wrote “Good Night, and Good Luck” with such effect), was also a disappointment; a bit ridiculous and an ending “en queue de poisson”.
And “La Donation”, the last instalment in Bernard Émond’s trilogy, after “La Neuvaine” and “Contre toute espérance”. Sparse and stirring, The Abitibi harsh “paysage” as setting, with its heavy skies. That is where may this woman doctor finally end up finding her peace, after her wish to die and commit suicide in the first instalment. Signature film.
And perhaps another 10 films, including "The Road" for those who like after-apocalypse drama, this one rather dire and bleak but a plausible scenario...
Toronto, September 17, 2009
Some great films, as one would expect from better-established directors such as Almodovar : “Broken Embraces”, actually better than what I would have expected; Soderberg: “The Informant!” – a great performance by Matt Damon, he and his running internal monologues about the most incongruous topics!; Carlos Saura: “I, Don Giovanni” – so polished.
The China window: with “Nanjing! Nanjing! “ titled in English “City of Life and Death” – a grand war fresco of the terrible, and still very controversial, episode of the Nanjing massacre, shot in black & white by rising Chinese director Lu Chuan, criticized at home for giving a human face to the invading Japanese. “Mao’s Last Dancer”, the moving story of Li Cun Xin, the star ballet dancer who defected to the USA in the 80’s, masterly rendered by veteran Australian director Bruce Beresford (“Breaker Morant”, “Driving Miss Daisy”; “Black Robe”)
Few Italian directors discoveries: Luca Guadagnino with “I am love” – a very sexual Tilda Swinton at the center of this family drama, as the Russian wife of an Italian industrialist, who makes the mistake of falling in love with her son’s best friend, with dire consequences; and Marco Bellochio: “Vincere” with deep-voice Filippo Timi as an early Mussolini, and his dreadful action to erase from history the very persistent first woman in his life – she’s the one that financed his newspaper that launched his political career – and her child.
Deligthful and non-disappointing productions from young directors: Jason Reitman (Thank You for Smoking; Juno) with a very witty, sardonic ”Up in the Air”, the story of a veteran air traveler (played by George Clooney - a professional who travels around to fire people on behalf of executives who can't handle the task!), obsessed with air points and gunning for 10 million miles! Jean-Marc Vallée, who directed a few years back the Canadian sensation “C.R. A.Z.Y.”, with “The Young Victoria”, a rather surprising choice as a subject for this young Québécois, but how well directed, a very romantic story (between the young queen, struggling to establish her just acquired authority at the head of the British empire, and her asserting prince consort, Albert), in the pure tradition of “film d’époque”, gorgeously shot in regal premises, apartments, castles and gardens.
And the usual French crop at such festivals. “Les Herbes Folles” d’un Alain Resnais qui s’amuse et s’approche d’un Luis Bunuel et de son « Charme discret de la bourgeoisie » : « Partir » de Catherine Corsini, avec Christine Scott-Thomas, omniprésente ces temps-ci (et que j’ai bien failli ne pas voir à l’entrée de la salle alors que nous entrions si ce n’eut été de Cynthia!). Et puis « L’Affaire Farewell » - un suspens sorti de la guerre froide – de ce celui-là même, Christian Carion, qui nous donnait l’an passé ce « Joyeux Noël » si peu joyeux mais combien riche. Et finalement « Un Prophète », film choc de Jacques Audiard, qui lui a mérité, tout à fait bien mérité, la palme d’or à Cannes cette année; il nous avait donné le beau « De battre mon cœur s’est arrêté » il y a quelques années.(P.S. 11 décembre: Le prix Louis-Delluc 2009, qui récompense le meilleur film français sorti pendant l'année, a été décerné au film "Un prophète")
En supplément, ce reportage, un délice pour tout cinéphile, sur l’enfer qui entoura l’ouvrage incomplet de Henri-George Clouzot, « Inferno » – trop de moyens (l’argent américain), trop d’ambition, qui dut s’arrêter après 3 semaines de tournage faute de joueurs – Reggiani quitta le plateau après 5 jours de tournage tellement Clouzot lui était devenu insupportable – et une crise cardiaque du même dit réalisateur, probablement par excès de stress. Les gros plans en noir et blanc de Romy Schneider, les prises de vue inusitées, les effets spéciaux, nouveautés pour l’époque, resteront cependant…
Le documentaire politique de la saison, « The Most Dangerous Man in America: Daniel Ellsberg and the Pentagon Papers”, tells us the story behind Ellsberg’s motivation, and Nixon’s efforts to discredit him.
A few large-scale disappointments: “Agora” from young Spanish director Alejandro Amenabar; a spectacular epic in its production (about too bright and too forceful philosopher woman Hypathia who “goes down” along with the library of Alexandria) but does not quite convince – a bit of a let-down after his remarkable “The Sea Inside” of a few years back. I thought as well the much anticipated “The Men Who Stare at Goats” from the young American director Grant Helsov (who co-wrote “Good Night, and Good Luck” with such effect), was also a disappointment; a bit ridiculous and an ending “en queue de poisson”.
And “La Donation”, the last instalment in Bernard Émond’s trilogy, after “La Neuvaine” and “Contre toute espérance”. Sparse and stirring, The Abitibi harsh “paysage” as setting, with its heavy skies. That is where may this woman doctor finally end up finding her peace, after her wish to die and commit suicide in the first instalment. Signature film.
And perhaps another 10 films, including "The Road" for those who like after-apocalypse drama, this one rather dire and bleak but a plausible scenario...
Toronto, September 17, 2009
mardi 8 septembre 2009
Muskoka, Muskoka!
The weather forecast for the long Labour Day weekend was too good (sunny and 23 degrees!) to spend it in Toronto, especially after the miserable summer we had. Decided to head for the Ontario-fabled cottage region, Muskoka, an hour and a half roughly (not on the eve of a long weekend though!) north of Toronto.
First time in the region. Traveled (through the back roads to avoid the dreaded 400 Freeway) to Gravenhurst, self-proclaimed “gateway” to the region, where we had managed to find on such short notice a resort nearby on Lake Muskoka. Over the next few days, we were to discover quite a bit about this country, its history, and why it is so special for a lot of people.
Muskoka Lakes are actually 3 lakes, interconnected (artificially by a canal and a lock built in the late 19th century). Lake Muskoka proper, named after a Chippawa tribe chief (or what was he from the Ojibway Nation as I seem to recall from another source? A corruption of his name in any case); Lake Rosseau (yes, this is not a typo!) and Lake Joseph, both named after Joseph Rousseau (there!), owner of a major trading operation locally, mid 19th century, and christened by his friend and former partner, the Honourable W.B. Robinson, then the Ontario’s Commissioner for Indian Affairs, the very one who would have negotiated with the same chief the “surrender” of that area and a good part of Ontario to the crown of Canada, in 1850.
The area is part of the Canadian Shield, pre-Cambrian, rugged and rocky, better known for its mineral deposits and large forests than its agriculture – early attempts to develop the area starting in the mid-1800 by granting land to attract would-be farmers from as far as Europe, eventually failed, with most of those who had come leaving to go further West, to the Prairies. Logging is what fuelled the economy of the region in a big way, initially (that is until lumbermen put themselves out of business at the turn of the 19th century by cutting all the trees!) That is when tourism picked up, helped by railroad access built during the logging era.
Steam navigation has also something to do with what Muskoka is today. One Alexander Cockburn was so taken by the scenic beauty of the Lakes that he created the Muskoka Navigation Company in the 1860’s which, at his death at the turn of the century, if you have to believe the local literature, was remarkably one of the largest of the kind in the country – no doubt helped by the mail delivery contracts it obtained from the Government (Cockburn eventually ended up representing the region in the provincial Legislature and then the Commons). To this day you can tour the lakes on ones of the original big steamboats – the Segwun (heavily refurbished I would think).
Early morning on our last day, we were also given to see anchored at the Muskoka Wharf the “Wanda III”, Mrs. Timothy Eaton private boat at the time, built in 1915, during the war, for her private use to take her, the family and the entourage, to her residence further up the lakes. A beauty of a boat! The now owners and operators of the steamboats, the Muskoka Lakes Navigation Company, just got it out for trial after some 5 years in storage. 3 times faster that the Segwun, it can go up to 22 knots! Mrs Eaton liked to beat the commoners’ boat to the lock at Carling Point, so she would not have to wait and be slowed down on her way up! (That is why she discarded “Wanda I”, too slow. “Wanda II burned down shortly after it had been built or put into service).
Interesting as well to see that wood boat building was quite an industry in the Muskoka; it is worth a visit at the “Grace & Speed” Muskoka Boat and Heritage Centre on the Wharf to see anchored some of the racier wood boats of the past, all restored and fully operational. Actually one, some 30-foot long, was built last year in the region – to prove that there are still a few boat builders around!
The navigation service also encouraged some enterprising businessmen to built large vacationing resorts on the lakes. Tourists would come for the summer, take the train directly up to the wharf at Gravenhurst, and then board a steamboat up to the resort of their final destination. Most resorts, except a very few I read – the miscalled Clevelands (for Cleeve Land after a village in England) Hotel for one – have disappeared (including the grand Royal Muskoka Hotel located on an island). Looking at a map of the time there where dozens of these scattered around the lakes that all prospered during the fat years right up to the roaring 20’s. Many of those went up in flames at one point or another, or were taken down when their economic life ran out. We went for a drink the last afternoon at one of the few remaining ones, the Windermere House on Lake Rosseau. An all white structure, it was built before 1900. It burned down in 1996 – an accident during the shooting of a film on the premises – but was immediately rebuilt in 1997. They just finished renovating the common area and the third floor. http://www.windermerehouse.com/index.php
Funny that the sprouting of rich, comfortable resorts did not go without generating a counter-movement from people that wanted to come here to experience what it was to “rough it in the woods” and get away from city life. It led to the creation of the “Muskoka Club” where intellectuals of the day in Toronto would come and live by the laws of nature, almost commune-style, some time, on purpose, in plain sight of those who had come to enjoy the luxuries of those resorts, so does the urban legend has it!
Tourism really took off after WWII and cottages by the hundreds started flourishing then, to become what is now known as the “playground of the rich and famous”!
There is a very good film documentary, which I bought on DVD, entitled "Life On the Edge" (the southern edge of the Canadian Shield as we learn), that was produced only last year, and which does a very good job of mapping out the history of the region in its various facets, over a couple of hours, with original footage, interviews with local experts and humorous re-enactments. Very hearthening testimonies, including those from the former Ontario Lieutenant-Governor Jim Bartleman - a former colleague of mine at External Affairs - who was born in the region and came from a rather poor family, and whose comments focus on the human and social side: the strong class disparity that existed, from the local day-workers to the rich holidaying American industrialists, and the plight of the natives, to which his family was very close.
Muskoka II
Truly the land of the northerly summer. Typical of Canada, and so many other northern regions of the globe I have seen, most recently the archipelago east of Stockholm in the Baltic Sea. Cottages on water, the warm but fast fading sun of late summer, bright days, light shimmering on wavering blue waters. Vast lake expenses between forest-covered mountains. Perfect sunsets watched from wooden-framed floating quays; the sound of waters lapping the rocky shores. Dipping in the cold but so refreshing lakes, in the (rather) cool morning air or in the late afternoon sun; sipping wine sitting on the edge of a rock overlooking the waters, from which you have enjoyed a few dives. Oh so wonderful!
Explored Lake Muskoka on jetski; 2 hours. It’s a huge lake, full of bays and islands; did not managed to get all the way to top of the lake from Muskoka Bay where we started – even at 35km/h on average. Great way to discover the lake, and to see some of these gorgeous cottages on its shores. We were to see the lake also from the top of nature trails we took, one in particular, the Huckleberry Rock Lookout Trail, on the east side of the Lake. Many trails around; we did a few at the Taboo Resort (where we ended up spending more time than we would have thought, having a glass of wine and early dinners at The Boathouse, overlooking the Lake and the sunset). Trail building is very much of actuality in Muskoka, especially the challenge faced in developing them without undermining the very idea behind them: discovering and enjoying nature without tempering too much with it – a full story on one of these builders, Hap Wilson, and his views on all of that, in the local magazine www.muskokamagazine.com
Gravenhurst is well-anchored in my mind as it is the site of Norman Bethune’s memorial, his birth place. The home of his parents has become a shrine to the Canada-China relations. The place is managed by Parks Canada http://www.pc.gc.ca/eng/lhn-nhs/on/bethune/natcul/natcul1.aspx; all sort of Bethune mementos (many given by the Chinese – only a very small fraction on display we are told). We take a tour of the house where he was born and brought up. 90% of visitors are Chinese – just to show, while we are there, a bus-load of Chinese, these from Shandong province I asked, arrived!) Always a thrill to relive moments of this remarkable man’s life (we just saw a few weeks ago an exhibition of photos at the McCord museum in Montreal of his ordeal in Spain during the Civil War, caring for wounded Republican fighters – putting together the first ever mobile blood transfusion service all the way to the front). For the Chinese, a national hero, and a favourite of mine – so iconoclastic, so full of life! I reread while there the eulogy Mao wrote a month after Bethune’s death, one of the three texts signed by the “Chairman” that became compulsory reading for millions Chinese schoolchildren, and that made him a household name in China to this day (perhaps less now, supplanted very likely by Dashan, this young Canadian no doubt the best known contemporary performing westerner in China, which all started with his TV performance as one of two protagonists in a Chinese traditional form of "crosstalk" comedy, known in Chinese as xiangsheng – but I digress!)
(While writing, listening/watching on DVD Karajan directing Beethoven’s Symphonies. The one opportunity I missed to see Karajan live in action was in Beijing in October 1979; was on a mission outside the capital. He came in China with “his” Berlin Philharmonic for a series of 3 concerts. I remember 2 things though: 3 of his musicians were reportedly harmed when the “passerelle” collapsed while the orchestra disembarked the plane; and how Karajan insisted and waited for some 5 minutes to start a concert until the people in the audience quieted down and stopped “clearing their throats”, not a small feast when the better part of the population suffered from the infamous “Peking cold”!...and I digress again...)
The “culinary discovery” of the trip was “one fifty five” in Bracebridge (the “heart” of Muskoka – a much more appealing place than Gravenhurst, 10-15 kilometres further up on Route 11). We went twice. A happier lunch than dinner though. Just opened no more than a month or so ago. The Chef is local boy Michael Rickard (which I first associated to the French name Ricard; but no, he is from good old British stock – his father who helps out on the floor is the living undeniable proof!) Well traveled young man, we find out; New-Zealand, and South-East Asia. Very promising table, and hopefully it will last. Great lunch around a Caesar Salad and the Vegetarian Quiche of the Day, and a glass of Chilean Echeverria Sauvignon Blanc (...and couldn’t resist their decadent “Rich Warm French Chocolate Tart”!) Dinner was less successful with an average chicken supreme and an overcooked halibut; dommage, but I am sure that this was only a small accident de parcours...Wished Michael all the best with his new venture (see a review by local magazine food critic, and a list of the better restaurants in the region at the bottom http://www.muskokamagazine.com/sitepages/?aid=1815&cn=TASTE%20OF%20MUSKOKA&an=French%20cooking%20meets%20New%20World%20flair%20in%20Muskoka
By the way, don’t make the mistake of referring to the region as “The Muskokas”, in the plural form – an insult the true and blue Muskokans won’t take lightly. The local “in-résidence” historian Patrick Boyer (also former MP of the region and 4th generation Muskokan) wrote a hilarious piece on the subject in this month local magazine!
Muskoka, September 7, 2009
dimanche 30 août 2009
Restaurants - 3 recent discoveries
With dear friends Josette et Jacques, at their suggestion.
« Bu » in Montréal http://www.bu-mtl.com/Bar_a_Vins
It’s a wine bar, in the European tradition, on St-Laurent, passed St-Joseph. Slick decor. They serve smart Italian cuisine. But you go to enjoy the wine. We started with a 2007 Viognier from Stags Leap in Napa, a favourite of Cynthia, and quite deserving! With the risotto of the day, I chose a Chardonnay, a 2005 Alto Adige, from Alois Lageder, a winery nested in the “contreforts” of the Italian Alps, which turned out to be spectacular – very fresh and crisp à la Bourgogne, but also rich in flavour, and no trace of oak!
“Treadwell” at Port Dalhousie, in the peninsula of the Niagara http://www.treadwellcuisine.com/
Brunch (a de facto annual event now?) with dear friends Ed and Lorraine; and Laurence who flew in from Portland, Oregon, the night before to spend a couple of days with us in Toronto. Neat place, on the water (a canal - part of the great Welland locks system that links Lake Erie to Lake Ontario). Ate on the patio.
Operated by British-born chef-owner Stephen Treadwell; long-time established in the peninsula, but opened his own restaurant only recently, in 2006. “Farm-to-Table” concept...which I read to mean fresh food from the well-endowed region of Niagara.
Had a superb meal, as brunches go. Truffled cauliflower soup (with lemon-crusted sea scallop)to start with; and to follow, a pan-seared whitefish with scrambled eggs (and buttered spinach and dill boiled potatoes). We had our meal with a couple of bottles of a 2007Sauvignon Blanc from the Peninsula Ridge winery, very “mineral” as it should, a good recommendation from son James who runs the wine side of the business.
After the meal, we pushed to the Falls – Laurence had never seen them!
“The Dining Room at Langdon Hall Country House Hotel & Spa”, in Cambridge, Ontario http://www.langdonhall.ca/dining.htm
On the way back from Stratford... Country estate built a century ago by an American, Langdon, in the American southern style of the day (“Federal Revival” as it is known). Bought from the family and restored as a hotel in the late 1980’s. Surrounded by some 40 acres of land and forest. Magnificent retreat. One of the few “Relais & Châteaux” in Canada.
Dining Room gives on garden and terrace at the back.
Celebrating 13 years of being together (certainly worth 2 glasses of Taittinger Brut to mark the occasion!)
Cynthia had the Langdon Lettuce Soup (Celeriac Brandade, Breakfast Radish, Hudson Bay Caviar, Bronze Fennel) paired with a Vouvray. Her main course was the Everspring Farm Guinea Hen “Poche-Grille” (Ravioli, Braised Leg, Smoked Paprika Marmalade, Baby Leek, Jus Gras) paired with a glass of Corbières
As an appetizer I had the Ice Wine Pickerel “Ceviche” (Foie Gras Parfait, Grape & Walnut Vinaigrette, Salted Orange, Pickled Cape Gooseberries) - remarkable, paired with a glass of rosé, followed by the Olive Oil Poached Black Cod (BBQ Sugar, Fine Beans, Chanterelles, Globe Artichokes Bergamot) with a well-paired glass of Pinot Noir from the Niagara Peninsula.
No deserts, just two (very good) cappuccinos. Quite a delight!
The Chef, Jonathan Gushue, is originally from Newfoundland we’re told, a young man with a rather prestigious pedigree so far (having been the executive chef at the Four Seasons’ Truffles restaurant in Toronto amongst other places). Sommelier Kathleen Moore did the wine pairing for us.
P.S. The sommelier was kind enough to get us the details of the wines we had. Very kind of her.
Good Day,
The wines you had with your meal were the following
* Rose (it might have been a Cabernet Blanc from the peninsula)
2008 Niagara Peninsula, White Cabernet, Daniel Lenko available through the winery it is a blend of Cabernets Sauvignon & Franc
* Vouvray
2006 Vouvray Chateau Gaudrelle Available through Hobbs & CO. wine agency. Made with Chenin Blanc
* Pinot Noir (from Niagara-on-the-lake)
2007 Niagara Peninsula Pinot Noir 20th Anniversary Tawse house blend made for us to celebrate our 20th anniversary. May be available at the winery.
* Corbières
2004 Corbieres Peyriac de Mer From Curries wine agency. 30%Syrah 70% Mouvedre
I am glad you enjoyed the pairings. If you have any other questions please let me know.
Katy Moore
Sommelier & Beverage Manager
« Bu » in Montréal http://www.bu-mtl.com/Bar_a_Vins
It’s a wine bar, in the European tradition, on St-Laurent, passed St-Joseph. Slick decor. They serve smart Italian cuisine. But you go to enjoy the wine. We started with a 2007 Viognier from Stags Leap in Napa, a favourite of Cynthia, and quite deserving! With the risotto of the day, I chose a Chardonnay, a 2005 Alto Adige, from Alois Lageder, a winery nested in the “contreforts” of the Italian Alps, which turned out to be spectacular – very fresh and crisp à la Bourgogne, but also rich in flavour, and no trace of oak!
“Treadwell” at Port Dalhousie, in the peninsula of the Niagara http://www.treadwellcuisine.com/
Brunch (a de facto annual event now?) with dear friends Ed and Lorraine; and Laurence who flew in from Portland, Oregon, the night before to spend a couple of days with us in Toronto. Neat place, on the water (a canal - part of the great Welland locks system that links Lake Erie to Lake Ontario). Ate on the patio.
Operated by British-born chef-owner Stephen Treadwell; long-time established in the peninsula, but opened his own restaurant only recently, in 2006. “Farm-to-Table” concept...which I read to mean fresh food from the well-endowed region of Niagara.
Had a superb meal, as brunches go. Truffled cauliflower soup (with lemon-crusted sea scallop)to start with; and to follow, a pan-seared whitefish with scrambled eggs (and buttered spinach and dill boiled potatoes). We had our meal with a couple of bottles of a 2007Sauvignon Blanc from the Peninsula Ridge winery, very “mineral” as it should, a good recommendation from son James who runs the wine side of the business.
After the meal, we pushed to the Falls – Laurence had never seen them!
“The Dining Room at Langdon Hall Country House Hotel & Spa”, in Cambridge, Ontario http://www.langdonhall.ca/dining.htm
On the way back from Stratford... Country estate built a century ago by an American, Langdon, in the American southern style of the day (“Federal Revival” as it is known). Bought from the family and restored as a hotel in the late 1980’s. Surrounded by some 40 acres of land and forest. Magnificent retreat. One of the few “Relais & Châteaux” in Canada.
Dining Room gives on garden and terrace at the back.
Celebrating 13 years of being together (certainly worth 2 glasses of Taittinger Brut to mark the occasion!)
Cynthia had the Langdon Lettuce Soup (Celeriac Brandade, Breakfast Radish, Hudson Bay Caviar, Bronze Fennel) paired with a Vouvray. Her main course was the Everspring Farm Guinea Hen “Poche-Grille” (Ravioli, Braised Leg, Smoked Paprika Marmalade, Baby Leek, Jus Gras) paired with a glass of Corbières
As an appetizer I had the Ice Wine Pickerel “Ceviche” (Foie Gras Parfait, Grape & Walnut Vinaigrette, Salted Orange, Pickled Cape Gooseberries) - remarkable, paired with a glass of rosé, followed by the Olive Oil Poached Black Cod (BBQ Sugar, Fine Beans, Chanterelles, Globe Artichokes Bergamot) with a well-paired glass of Pinot Noir from the Niagara Peninsula.
No deserts, just two (very good) cappuccinos. Quite a delight!
The Chef, Jonathan Gushue, is originally from Newfoundland we’re told, a young man with a rather prestigious pedigree so far (having been the executive chef at the Four Seasons’ Truffles restaurant in Toronto amongst other places). Sommelier Kathleen Moore did the wine pairing for us.
P.S. The sommelier was kind enough to get us the details of the wines we had. Very kind of her.
Good Day,
The wines you had with your meal were the following
* Rose (it might have been a Cabernet Blanc from the peninsula)
2008 Niagara Peninsula, White Cabernet, Daniel Lenko available through the winery it is a blend of Cabernets Sauvignon & Franc
* Vouvray
2006 Vouvray Chateau Gaudrelle Available through Hobbs & CO. wine agency. Made with Chenin Blanc
* Pinot Noir (from Niagara-on-the-lake)
2007 Niagara Peninsula Pinot Noir 20th Anniversary Tawse house blend made for us to celebrate our 20th anniversary. May be available at the winery.
* Corbières
2004 Corbieres Peyriac de Mer From Curries wine agency. 30%Syrah 70% Mouvedre
I am glad you enjoyed the pairings. If you have any other questions please let me know.
Katy Moore
Sommelier & Beverage Manager
lundi 24 août 2009
Stratford + 5
Last opening series at Stratford Shakespeare Festival – 5 altogether
The Trespassers, written and directed by prolific Canadian playwright Morris Panych. Family drama in the orchards of the Okanagan valley! Original work, world première at the Festival. Dying left-leaning grandpa, teaching life lessons (poker and sex!) to his bi-polar grandson, against the wish of single, frustrated mother, with the help of clichéd sympathetic whore. Harsh theme, well-structured drama, streamlined set...Part of the modern theatre experience...
Midsummer Night’s Dream. A great reminder of Shakespeare’s extraordinarily diverse talent! Macbeth, Hamlet, Titus Andronicus, Coriolanus, yes, all great tragedies. But then this allegory of love, such a romantic piece in fairyland, where magic in the end sets every love right – what a delight! This is a great production by British director David Grindley at his debut at Stratford. Tom Rooney, as Puck, Oberon’s jester, and Geraint Wyn Davies, as turned-into-an-ass Bottom, steal the show! The set, with its hydraulically manipulated collapsing platform, is also quite fitting for the dancing and jumping punkish fairies, clad in tight leather and chains! (The clothing transposition did not bother me that much in this case, at least for the fairies – the 1950’s outfits of the rest of the cast is another story...)
Don’t think that any production of Dream could ever compare for me to the first one I saw (and the first Shakespeare play I recall seeing), Peter Brook’s production of the play with the Royal Shakespeare Company. I saw it in 1971 at the Aldwych Theatre in London’s West End – a young man then on summer holiday discovering the world! So acrobatic, so light, almost “diaphane”! I read somewhere that Brook’s Dream stands as one of the most influential theatrical productions of the 20th century! I would have loved to see Robert Lepage’s rendering of Dream, which he put together in 1992 with the Royal National Theatre in London, the first North-American to direct a Shakespeare play at the RNT, I seem to recall the headlines then.
Rice Boy, a play by Indian-Canadian playwright Sunil Kuruvilla (he lives in Waterloo), directed by Guillermo Verdecchia, a Canadian director and writer who is at his first in Stratford but has written and directed many other plays elsewhere in Canada. A mix of nostalgia of not so good a life in India (Kerala) by a father and son immigrants to Canada; the father can’t adjust – he yearns for a return; the son did not want to leave and now certainly does not want to go back. It’s about men who have lost their women, physically (grandpa and father) or otherwise (uncle); it’s about women who can’t find happiness in their current state (auntie who has lost hope; servant girl who will eventually too) or fleeing their unpromising future (crippled cousin Tina who escapes marriage to an ugly man). You get the picture; not a happy one! A glimpse at domestic miseries, life with its family drama not very different than those elsewhere than India but played out in a very Indian style reflecting their own cultural antecedents. Cynthia found a woman drying up her tears in the W.C., clearly very affected by the outcome. We walked out of there pretty dry-eyed...
P.S. got an additional perspective hearing Kuruvilla at one of the sessions the Festival puts up for members of the Playwright Circle Sunday morning, this one about play development. The Festival has now made it its mission to promote and feature at least 3 Canadian playwrights as part of its annual playlist. This year, it is The Trespassers, Rice Boy and Zastrozzi. We learned how much the process of creation is an on-going one, where the play itself evolves from production to production, a novelty for me, although we gathered that this was also going on in Shakespeare’s time, where multitude versions of some of the better-known plays exist. Rice Boy has been considerably modified for this production, with the contribution of actors as well as the “dramaturge” and the artistic director. Recomforting to hear the playwright to say at the end that he came back to the original ideas that inspired him!
Phèdre de Jean Racine, directed here by San Francisco American Conservatory Theatre (ACT) artistic director Carey Perloff, using a translation cum adaptation by contemporary playwright Timberlake Wertenbaker. Extraordinary Phaedra by veteran Stratford actor Seana McKenna; the moment she walks in, you sense the inescapable and fatal drama that haunts this doomed woman. And McKenna sustains this throughout the tormented and painful path to the bitter end. Hippolytus, Theseus, Oenone are all excellent but she dominates (as it should). It called for comparison with the rendering by the Royal National Theatre we just saw last June broadcasted live (well, almost - 6 hour deferment) from London at a Cineplex: wonderful but I prefer McKenna’s Phaedra to that of Helen Mirren’s (http://www.nationaltheatre.org.uk/phedre). This is a performance I will remember.
Of course I hated the clothing transposition from antic Greece, where it belongs, to some 17th century fashion, burdening Phaedra and Theseus in heavy clothing unnecessarily. Serves absolutely no purpose in this case and only creates a distraction. A disappointment at the very first scene when Hippolytus comes in dressed like a “mousquetaire” without all his regalia – was that intended as a tribute to Racine!?! Who knows – I wish I could have met the director at the reception afterwards to ask her – but I will get over it!
Zastrozzi. A play from the 70’s by Canadian George F. Walker. This is apparently a seminal work. Walker wrote many other plays since. Iconoclast, allegoric! Weird for sure at the time. Have to be seen in its context – a wanted break from tradition even from what nationalistic inspiration that motivated alternative theatre at the time – but has not aged that badly. Enjoyed in the moment. Again part of the Canadian theatre discovery experience...
Stratford, August 23, 2009
The Trespassers, written and directed by prolific Canadian playwright Morris Panych. Family drama in the orchards of the Okanagan valley! Original work, world première at the Festival. Dying left-leaning grandpa, teaching life lessons (poker and sex!) to his bi-polar grandson, against the wish of single, frustrated mother, with the help of clichéd sympathetic whore. Harsh theme, well-structured drama, streamlined set...Part of the modern theatre experience...
Midsummer Night’s Dream. A great reminder of Shakespeare’s extraordinarily diverse talent! Macbeth, Hamlet, Titus Andronicus, Coriolanus, yes, all great tragedies. But then this allegory of love, such a romantic piece in fairyland, where magic in the end sets every love right – what a delight! This is a great production by British director David Grindley at his debut at Stratford. Tom Rooney, as Puck, Oberon’s jester, and Geraint Wyn Davies, as turned-into-an-ass Bottom, steal the show! The set, with its hydraulically manipulated collapsing platform, is also quite fitting for the dancing and jumping punkish fairies, clad in tight leather and chains! (The clothing transposition did not bother me that much in this case, at least for the fairies – the 1950’s outfits of the rest of the cast is another story...)
Don’t think that any production of Dream could ever compare for me to the first one I saw (and the first Shakespeare play I recall seeing), Peter Brook’s production of the play with the Royal Shakespeare Company. I saw it in 1971 at the Aldwych Theatre in London’s West End – a young man then on summer holiday discovering the world! So acrobatic, so light, almost “diaphane”! I read somewhere that Brook’s Dream stands as one of the most influential theatrical productions of the 20th century! I would have loved to see Robert Lepage’s rendering of Dream, which he put together in 1992 with the Royal National Theatre in London, the first North-American to direct a Shakespeare play at the RNT, I seem to recall the headlines then.
Rice Boy, a play by Indian-Canadian playwright Sunil Kuruvilla (he lives in Waterloo), directed by Guillermo Verdecchia, a Canadian director and writer who is at his first in Stratford but has written and directed many other plays elsewhere in Canada. A mix of nostalgia of not so good a life in India (Kerala) by a father and son immigrants to Canada; the father can’t adjust – he yearns for a return; the son did not want to leave and now certainly does not want to go back. It’s about men who have lost their women, physically (grandpa and father) or otherwise (uncle); it’s about women who can’t find happiness in their current state (auntie who has lost hope; servant girl who will eventually too) or fleeing their unpromising future (crippled cousin Tina who escapes marriage to an ugly man). You get the picture; not a happy one! A glimpse at domestic miseries, life with its family drama not very different than those elsewhere than India but played out in a very Indian style reflecting their own cultural antecedents. Cynthia found a woman drying up her tears in the W.C., clearly very affected by the outcome. We walked out of there pretty dry-eyed...
P.S. got an additional perspective hearing Kuruvilla at one of the sessions the Festival puts up for members of the Playwright Circle Sunday morning, this one about play development. The Festival has now made it its mission to promote and feature at least 3 Canadian playwrights as part of its annual playlist. This year, it is The Trespassers, Rice Boy and Zastrozzi. We learned how much the process of creation is an on-going one, where the play itself evolves from production to production, a novelty for me, although we gathered that this was also going on in Shakespeare’s time, where multitude versions of some of the better-known plays exist. Rice Boy has been considerably modified for this production, with the contribution of actors as well as the “dramaturge” and the artistic director. Recomforting to hear the playwright to say at the end that he came back to the original ideas that inspired him!
Phèdre de Jean Racine, directed here by San Francisco American Conservatory Theatre (ACT) artistic director Carey Perloff, using a translation cum adaptation by contemporary playwright Timberlake Wertenbaker. Extraordinary Phaedra by veteran Stratford actor Seana McKenna; the moment she walks in, you sense the inescapable and fatal drama that haunts this doomed woman. And McKenna sustains this throughout the tormented and painful path to the bitter end. Hippolytus, Theseus, Oenone are all excellent but she dominates (as it should). It called for comparison with the rendering by the Royal National Theatre we just saw last June broadcasted live (well, almost - 6 hour deferment) from London at a Cineplex: wonderful but I prefer McKenna’s Phaedra to that of Helen Mirren’s (http://www.nationaltheatre.org.uk/phedre). This is a performance I will remember.
Of course I hated the clothing transposition from antic Greece, where it belongs, to some 17th century fashion, burdening Phaedra and Theseus in heavy clothing unnecessarily. Serves absolutely no purpose in this case and only creates a distraction. A disappointment at the very first scene when Hippolytus comes in dressed like a “mousquetaire” without all his regalia – was that intended as a tribute to Racine!?! Who knows – I wish I could have met the director at the reception afterwards to ask her – but I will get over it!
Zastrozzi. A play from the 70’s by Canadian George F. Walker. This is apparently a seminal work. Walker wrote many other plays since. Iconoclast, allegoric! Weird for sure at the time. Have to be seen in its context – a wanted break from tradition even from what nationalistic inspiration that motivated alternative theatre at the time – but has not aged that badly. Enjoyed in the moment. Again part of the Canadian theatre discovery experience...
Stratford, August 23, 2009
vendredi 7 août 2009
Prince Edward County – the restaurants
Did not set to check them out but in the end was able to sample a few.
Remarkably, and that is from comments I heard, PEC has a very high density of high-end, “haute cuisine” restaurants. That is a reflection of a number of things, in part because of the bent towards the quality of local produces, the winery factor, the fact that well-known chefs have come here, from Toronto or elsewhere, and most of all the affluence of those who visit, or more to the point, who have moved here, mostly from Toronto
First great (and only as it turned out) meal was at Blumen Garden Bistro. The chef and owner is Swiss. The place is packed and has been like that for weeks, one of the (only three) servers tells me – they did not even bother answering the phone when I called twice a few hours before, or for that matter checked the messages I had left asking for a reservation! I saw why – too busy and short staffed! Large garden seating, but I decided to move in...the mosquitoes coming out just before it gets darker...
I had as an appetizer their shrimp and lobster ravioli – excellent but it could have been warmer – with a glass of Baco Noir (a varietal that you find in cooler growing areas of North America – I think it is “banned” in France or Europe for some reason...), which was delicious (from the Sandbanks Estate Winery.) The main course, a local pickerel served on a bed of spinach coulis, with a filo filled of sautéed vegetables, was divine; mismatched it though with a local Pinot Gris (the Grange of Prince Edward Vineyards and Estate Winery)that was way too light to sustain this very flavour fish – a Chardonnay, may be, but they did not serve it by the glass (I remarked this to the staff). Nice conversation with the couple sitting beside me: probably typical of the new “immigrants” – retiring professionals (?), selling the house in Toronto, coming to a nice area to enjoy the pleasing surroundings, the food, the wine, the good restaurants, the culture – there is apparently a lot; studios for residing and visiting artists and artisans, glass blowing, music festivals, etc. – and to live nearby friends and associates that have already moved in here; not too far from the city (and in their case equidistant to Montreal and Ottawa where they have children)...probably traveling abroad some, and spending the winter in the south under warmer latitudes. Life is good!
Cynthia and I had gone first at The Inn-Lake on the Mountain Resort. Very busy again. Sat outside and we stayed there. Located in an old vintage house, the restaurant is operated by French Canadian Gilles Chrétien and his wife. The place is sitting by that local curiosity, the Mountain Lake, which is at some 50 metres above the neighbouring, in sight, Lake Ontario or one of its adjoining waters, seemingly hanging there. (Dispute as to why; almost lost the argument, until it was recognized that lakes just don’t sit there: the water comes in from somewhere – inner sources as it turns out in this case – and goes out somehow, and yes, there was an outlet for the water flowing from the upper lake to the lower one – it used to be falls, now it is piped...)
Food wise, we thought ordinary, nothing exceptional. The Chrétien tourtière could have been more “assaisonnée” believed Cynthia (probably better used to her father’s spicier recipe!), and my supreme of chicken was good but nothing memorable. I enjoyed the very hearty tomato soup though. The wine, a bottle of Bergeron Pinot Noir, too light but promising...http://www.lakeonthemountain.com/
Had a last dinner, while in the County, at Portabella. Full. Went again for the pickerel, the special of the day, but I should have stuck to pasta, their known specialty. Not that the dish was bad, but it was served with a cream sauce (vodka and lemon) that was too rich for my stomach, aside from the fact that the fish was several notches below the wonderful version of the pickerel I had the night before at Blumen. Their soup of the day (puree of tomato and eggplant) was very tasty though. Savoured a Pinot Noir with it (the Grange winery) – light and spicy; very rusty in colour. Not so lucky with the white to go with my fish: same mistake as last night and went for the Pinot Gris by default (Grange, again). Was discouraged from having the Chardonnay (oaky I was told) but that was wrong as I discovered from the taster the manager (or owner?) brought me (after the meal): not oaky at all, but fruitier than one would expect (lots of apple traces) and would have been decidedly an improvement over the Pinot Gris. Well, it would be for another time...
P.S. ever heard of a “honeysuckle” varietal? One was on the offering by the Waupoos winery. It’s a white and apparently a blend of some kind; currently very “trendy” in the County I am told...
Here is the list of what is known as the “Fine Dining” places in the County (http://www.pec.travel/)
Claramount Inn & Spa
97 Bridge St.
Picton
innreception@claramountinn.com
(613) 476-2709
Toll Free: 1 (800) 679-7756 Overlooking picturesque Picton Bay, Claramount welcomes guests to a gracious 1906 Colonial Revival home.
Merrill Inn Restaurant
343 Main Street
Picton Ontario
merrillinn@bellnet.ca
(613) 476-7451
Toll Free: 1-866-567-5969 Intimate fine dining. Seasonal patio. Creative culinary specialties featuring local produce crafted by renowned chef Michael Sullivan.
Toronto Life ***, Wine Spectator Award of Excellence.
The Devonshire Inn on the Lake and Restaurant
24 Wharf St.
Wellington ON, K0K 3L0
(613) 399-1851
Toll Free: 1 (800) 544-9937 Enjoy simple yet elegant cuisine on the shore of a great lake.
Savour fresh county fare prepared by chef Colin Willams.
Waring House Restaurant, Inn, Conference Centre & Cookery School
Hwy# 33 and County Road #1
Box 20024, R.R. #1
Picton, Bloomfield
613-476-7492
Toll Free: 1 (800) 621-4956 A taste of old Ontario in the heart of Beautiful Prince Edward County.
The Inn at Lake on the Mountain Resort
264 Cty. Rd. 7, R.R#9
Picton
(613) 476-1321 Picturesque Lake on the Mountain, subject of legends, is located 200 feet above the Bay of Quinte. Enjoy the exquisite views, fresh water swimming and fishing, cottage life and delightful meals at our restaurant The Inn.
Open daily from April - November
Restaurant on the Knoll
at Isaiah Tubbs
1642 County Road 12, RR#1
West Lake , K0K 2T0
itr@isaiahtubbs.com
To contact The Restaurant directly call (613) 393-2063
Toll Free: 1 (800) 724-2393
The perfect dining location for quiet dinners for two or large parties and groups.
View our menu items and specials on our website.
Lakeside dining on our screened verandah, casual dining room, Sandbar Lounge and on our large patio!
Milford Bistro
3048 County Road 10
Milford
reservations@milfordbistro.com
(613) 476-0004
Toll Free: 1-866-576-0004 10 minutes from Picton in a picturesque location by the Mill Pond and the Black River, you'll find our charming 19th century Bistro.
We serve genuine County Cuisine, sourcing ingredients from farms within walking distance. A wide selection of local wines available.
Reservations recommended.
Bloomfield Carriage House Restaurant
located on Corey St, at the back of the marshmallow room bakery
260 Main St.
Bloomfield
info@bloomfieldcarriagehouse.com
(613) 393-1087
Award winning cuisine by chef Scott Kapitan featuring organic and local produce.
Sample local and international wines by the glass.
Reservations recommended, seasonal hours.
Angeline's Restaurant
433 Main St.
Loyalist Parkway
Bloomfield
angelines@angelinesinn-spa.com
For room or dinner reservations:
Phone/Fax: 613-393-3301
Toll Free: 1-877-391-3301 Innovative award-winning cuisine in a charming historical setting. Seasonal, local produce, and decadent, mouth-watering desserts. The ambiance is elegant and intimate.
• screened-in patio
• recommended by `Where to Eat in Canada`
• newly-decorated 9-room inn
• art exhibits and workshops
Currahs Cafe
& Restaurant
252 Main Street
Picton
(613) 476-6374 Fresh seafood, gourmet coffee and Ontario VQA wines are our specialty. Open early and closing late, we are only steps away from the Regent Theatre and downtown shops.
Lunch, dinner and catering.
Blumen Garden Bistro
647 Hwy 49
Picton Ontario, K0K 2T0
613-476-6841
Modern Homestyle Cuisine
by Andreas Feller.
Seasonally inspired menu.
Portabella
265 Main Street
Picton
613-476-7057 Lunch and dinner.
Voted favourite overall dining,
readers choice award.
Harvest
106 Bridge Street
Picton
cuisine@harvestrestaurant.ca
(613) 476-6763 Local gastronomic delights.
Seasonally inspired food.
Remarkably, and that is from comments I heard, PEC has a very high density of high-end, “haute cuisine” restaurants. That is a reflection of a number of things, in part because of the bent towards the quality of local produces, the winery factor, the fact that well-known chefs have come here, from Toronto or elsewhere, and most of all the affluence of those who visit, or more to the point, who have moved here, mostly from Toronto
First great (and only as it turned out) meal was at Blumen Garden Bistro. The chef and owner is Swiss. The place is packed and has been like that for weeks, one of the (only three) servers tells me – they did not even bother answering the phone when I called twice a few hours before, or for that matter checked the messages I had left asking for a reservation! I saw why – too busy and short staffed! Large garden seating, but I decided to move in...the mosquitoes coming out just before it gets darker...
I had as an appetizer their shrimp and lobster ravioli – excellent but it could have been warmer – with a glass of Baco Noir (a varietal that you find in cooler growing areas of North America – I think it is “banned” in France or Europe for some reason...), which was delicious (from the Sandbanks Estate Winery.) The main course, a local pickerel served on a bed of spinach coulis, with a filo filled of sautéed vegetables, was divine; mismatched it though with a local Pinot Gris (the Grange of Prince Edward Vineyards and Estate Winery)that was way too light to sustain this very flavour fish – a Chardonnay, may be, but they did not serve it by the glass (I remarked this to the staff). Nice conversation with the couple sitting beside me: probably typical of the new “immigrants” – retiring professionals (?), selling the house in Toronto, coming to a nice area to enjoy the pleasing surroundings, the food, the wine, the good restaurants, the culture – there is apparently a lot; studios for residing and visiting artists and artisans, glass blowing, music festivals, etc. – and to live nearby friends and associates that have already moved in here; not too far from the city (and in their case equidistant to Montreal and Ottawa where they have children)...probably traveling abroad some, and spending the winter in the south under warmer latitudes. Life is good!
Cynthia and I had gone first at The Inn-Lake on the Mountain Resort. Very busy again. Sat outside and we stayed there. Located in an old vintage house, the restaurant is operated by French Canadian Gilles Chrétien and his wife. The place is sitting by that local curiosity, the Mountain Lake, which is at some 50 metres above the neighbouring, in sight, Lake Ontario or one of its adjoining waters, seemingly hanging there. (Dispute as to why; almost lost the argument, until it was recognized that lakes just don’t sit there: the water comes in from somewhere – inner sources as it turns out in this case – and goes out somehow, and yes, there was an outlet for the water flowing from the upper lake to the lower one – it used to be falls, now it is piped...)
Food wise, we thought ordinary, nothing exceptional. The Chrétien tourtière could have been more “assaisonnée” believed Cynthia (probably better used to her father’s spicier recipe!), and my supreme of chicken was good but nothing memorable. I enjoyed the very hearty tomato soup though. The wine, a bottle of Bergeron Pinot Noir, too light but promising...http://www.lakeonthemountain.com/
Had a last dinner, while in the County, at Portabella. Full. Went again for the pickerel, the special of the day, but I should have stuck to pasta, their known specialty. Not that the dish was bad, but it was served with a cream sauce (vodka and lemon) that was too rich for my stomach, aside from the fact that the fish was several notches below the wonderful version of the pickerel I had the night before at Blumen. Their soup of the day (puree of tomato and eggplant) was very tasty though. Savoured a Pinot Noir with it (the Grange winery) – light and spicy; very rusty in colour. Not so lucky with the white to go with my fish: same mistake as last night and went for the Pinot Gris by default (Grange, again). Was discouraged from having the Chardonnay (oaky I was told) but that was wrong as I discovered from the taster the manager (or owner?) brought me (after the meal): not oaky at all, but fruitier than one would expect (lots of apple traces) and would have been decidedly an improvement over the Pinot Gris. Well, it would be for another time...
P.S. ever heard of a “honeysuckle” varietal? One was on the offering by the Waupoos winery. It’s a white and apparently a blend of some kind; currently very “trendy” in the County I am told...
Here is the list of what is known as the “Fine Dining” places in the County (http://www.pec.travel/)
Claramount Inn & Spa
97 Bridge St.
Picton
innreception@claramountinn.com
(613) 476-2709
Toll Free: 1 (800) 679-7756 Overlooking picturesque Picton Bay, Claramount welcomes guests to a gracious 1906 Colonial Revival home.
Merrill Inn Restaurant
343 Main Street
Picton Ontario
merrillinn@bellnet.ca
(613) 476-7451
Toll Free: 1-866-567-5969 Intimate fine dining. Seasonal patio. Creative culinary specialties featuring local produce crafted by renowned chef Michael Sullivan.
Toronto Life ***, Wine Spectator Award of Excellence.
The Devonshire Inn on the Lake and Restaurant
24 Wharf St.
Wellington ON, K0K 3L0
(613) 399-1851
Toll Free: 1 (800) 544-9937 Enjoy simple yet elegant cuisine on the shore of a great lake.
Savour fresh county fare prepared by chef Colin Willams.
Waring House Restaurant, Inn, Conference Centre & Cookery School
Hwy# 33 and County Road #1
Box 20024, R.R. #1
Picton, Bloomfield
613-476-7492
Toll Free: 1 (800) 621-4956 A taste of old Ontario in the heart of Beautiful Prince Edward County.
The Inn at Lake on the Mountain Resort
264 Cty. Rd. 7, R.R#9
Picton
(613) 476-1321 Picturesque Lake on the Mountain, subject of legends, is located 200 feet above the Bay of Quinte. Enjoy the exquisite views, fresh water swimming and fishing, cottage life and delightful meals at our restaurant The Inn.
Open daily from April - November
Restaurant on the Knoll
at Isaiah Tubbs
1642 County Road 12, RR#1
West Lake , K0K 2T0
itr@isaiahtubbs.com
To contact The Restaurant directly call (613) 393-2063
Toll Free: 1 (800) 724-2393
The perfect dining location for quiet dinners for two or large parties and groups.
View our menu items and specials on our website.
Lakeside dining on our screened verandah, casual dining room, Sandbar Lounge and on our large patio!
Milford Bistro
3048 County Road 10
Milford
reservations@milfordbistro.com
(613) 476-0004
Toll Free: 1-866-576-0004 10 minutes from Picton in a picturesque location by the Mill Pond and the Black River, you'll find our charming 19th century Bistro.
We serve genuine County Cuisine, sourcing ingredients from farms within walking distance. A wide selection of local wines available.
Reservations recommended.
Bloomfield Carriage House Restaurant
located on Corey St, at the back of the marshmallow room bakery
260 Main St.
Bloomfield
info@bloomfieldcarriagehouse.com
(613) 393-1087
Award winning cuisine by chef Scott Kapitan featuring organic and local produce.
Sample local and international wines by the glass.
Reservations recommended, seasonal hours.
Angeline's Restaurant
433 Main St.
Loyalist Parkway
Bloomfield
angelines@angelinesinn-spa.com
For room or dinner reservations:
Phone/Fax: 613-393-3301
Toll Free: 1-877-391-3301 Innovative award-winning cuisine in a charming historical setting. Seasonal, local produce, and decadent, mouth-watering desserts. The ambiance is elegant and intimate.
• screened-in patio
• recommended by `Where to Eat in Canada`
• newly-decorated 9-room inn
• art exhibits and workshops
Currahs Cafe
& Restaurant
252 Main Street
Picton
(613) 476-6374 Fresh seafood, gourmet coffee and Ontario VQA wines are our specialty. Open early and closing late, we are only steps away from the Regent Theatre and downtown shops.
Lunch, dinner and catering.
Blumen Garden Bistro
647 Hwy 49
Picton Ontario, K0K 2T0
613-476-6841
Modern Homestyle Cuisine
by Andreas Feller.
Seasonally inspired menu.
Portabella
265 Main Street
Picton
613-476-7057 Lunch and dinner.
Voted favourite overall dining,
readers choice award.
Harvest
106 Bridge Street
Picton
cuisine@harvestrestaurant.ca
(613) 476-6763 Local gastronomic delights.
Seasonally inspired food.
Prince Edward County - add wine to its various attractions!
Vacationing in Prince Edward County. 6 days, 2 with Cynthia. Unique. Almost an island, right off the mainland, giving on one of the Great Lakes, Lake Ontario. Some 150 kilometres east of Toronto. The Saint-Lawrence River starts a few kilometres upstream (actually 28 nautical miles we're told!), about where Kingston is. One of the earliest settlements in Ontario. Known as Loyalist country, peopled by those who left the American colonies, faithful to the British Crown, after their independence, end of the 18th century. Second wave of inhabitants came after the Second WW: farmers from the Netherlands in search of a new life in a new adopted land. Also, over the last twenty or thirty years, the "refuge" of those who have had enough of the city life (the case of our B&B owners and our sailing tour operators, all “refugees” who escaped Toronto in the 70s and 80s!) and now “terre de prédilection” for newly retirees.
Known for its agriculture; rich soil; "the food basket of Toronto". Family farms that have now regain popularity for their organic practices. Started with wheat in 19th century, then barley, and dairy and canning crops; lots of butter and cheese plants, as well as canning operations, virtually all gone now. Agricultural revival though going on, supported by all sorts of local initiatives, promoting local food produces – check www.harvestin.ca. Most intriguing is the Fifth Town Artisan Cheese Company, brand new – hi-tech mixed with recipes and methods from immemorial times – goat and sheep milk cheese factory (www.fifthtown.ca) – Had some of their Cape Vessey (hard), and Operetta and Lost Lake (soft)for lunch later on in the week. One year plus in operations. The “greenest” dairy that you could ever find – you should read their “green dairy self-guided tour”! Built according to worldwide “Platinum LEED” (Leadership in Energy and Environmental Design) standards, it has a wind turbine and solar panels on site, generating mind you less than 10% of their energy needs (but it’s better than anywhere else!); its goat and sheep milk supplier farms, all locals, must adhere to some green plan; construction materials all according to LEED standards; water efficiency and waste management conscious; ages its cheeses in underground caves to save on power; etc. Quite impressive!
Wine country since the 80s – the literature talks of some 20 wineries now (I could only count 14!), up from 3 in the beginnings. With some 700 acres of vines, it is the second largest viticulture area of Ontario (after the renowned Niagara-on-the-Lake region). Has its own appellation: VQA Prince Edward County. Good variety of soils: from thick gravelly to clay soils; plus limestone, the secret to cool-climate viticulture, I am told. Focussed on Chardonnay, Pinot Noir and Gamay varieties; can also find some Riesling, Cabernet Franc and Pinot Gris. Something unique that I had never encountered before: because the winters are colder than in the Niagara region, and in spite of the proximity of Lake Ontario, they bury their grapevines every fall – must be awfully labour-intensive! Have a yearly festival of county wines early in the season to taste their new spring releases (Victoria Day weekend); best way to experience their wines – we should check it out next year. (www.thecountywines.ca). Another reference site: http://www.winesofcanada.com/ontario_pec.html `
Becoming or is very much a tourist destination. Population of the county triples in the summer, from 20,000 to 60,000. They call it Ontario’s Riviera – primarily I suppose for the beaches at the provincial park – Sandbanks with sand dunes as high as 80 metres, “the largest freshwater sand dune system in the world”! The geography of the county lends itself to it as well – more than 800 kilometres of shoreline, full of bays and peninsulas. Lots of chalets – more like second, all-year around homes – you get to see when you paddle along the shore. The true Canadian summer-holiday dream: chalet by the water, enjoying the sun and the cool breeze by the lake or the river – for most sitting on the deck, barbecuing or sipping a beer or wine, looking at the sun going down. July or August at its best (September if you are lucky but fall sometimes comes very early!)
Staying at a great B&B, “Bed & Beyond” (http://www.bbcanada.com/10833.html) at one of the extremities of the county, giving on the Adolphus Reach. Barb and Don are gems of hosts. New to the business, the spacious house is no more than two years old. Great rooms – ours with a full view of the water – giving on a small marina they operate (first picture above). I’d say about 20-25 kilometres further up from Picton, the major town in the county. The road at the back of the B&B provides a great running track – crushed stone on a layer of tar, 2.5km to the end of the peninsula, and return, a perfect 5km!
Sailed while Cynthia is with me. Peter and Paulette Jamieson operate a sailing cruise, along with their B&B (Bayside B&B - http://www.bbcanada.com/baysidebb). Perfect weather – sunny, cool, with a 15-knot wind. Could not have asked for better; and very lucky at that considering the unsettled weather so far this summer. Boarded their 32 footer at Waupoos Marina, with both of them. Peter is a pro – almost born sailor, he has crossed the Atlantic – very meticulous. Born in Toronto, he saw the light early on and moved here in the 80’s. Paulette has learned the trade years ago with Peter. We feel we are in good hands! Sailed off Smiths Bay, going by Waupoos Island, where flocks of sheep are kept grazing – we ran into a whole flock of them on our way to the marina crossing the road, having been brought ashore on a large barge from the island; they had just been sheered. Spent most of the time cruising in the large Prince Edward Bay, just off Lake Ontario. Moored at Little Bluff for lunch and a dip in the water – cool but so refreshing. Spent the rest of the afternoon getting back slowly to the marina. Delightful!
Great weather all week actually. Spent leisurely, reading, writing, some running and swimming. We should be back, if only for wine (in the spring) or food (in the fall) tasting.
August 7, 2009
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