dimanche 28 juin 2009

Manuscirts de la mer Morte - exposition au ROM à Toronto

Les Manuscrits de la mer Morte – notes faisant suite à la présente exposition au Royal Museum of Ontario (ROM)

Parfois on n’a pas à faire beaucoup de chemin pour voir une exposition de calibre international; à preuve celle-ci au Royal Ontario Museum ici même à Toronto. Remarquable exposition des manuscrits de la mer Morte (http://www.rom.on.ca/manuscrits/), sur leur découverte et l’histoire qui les entoure (et que nous avons visité un dimanche après-midi, fin juin). A voir, jusqu’en janvier 2010. Les manuscrits mêmes sont exposés en alternance pendant deux périodes de trois mois, en plus de ceux de Dix commandements en octobre (du 10 au 18)

On connaît un peu – qui n’a pas entendu parler de leur découverte extraordinaire par quelques Bédouins du coin au milieu du 20e siècle, préservés dans des grottes situées sur les hauteurs à proximité de la Mer Morte, et qui ont pu résister aux effets destructeurs du temps grâce au climat excessivement sec du désert de Judée. Ce qui fait leur importance, c’est qu’on y retrouve conservée quantité de copies de textes bibliques en plusieurs versions, en plus de textes non-bibliques remontant au tout début de l’ère chrétienne.

Grâce à l’aridité du milieu que les rouleaux ont pu échapper au ravage du temps; 417 mètres sous le niveau de la mer, le point d’altitude le plus bas sur la terre. Trois langues : hébreu ancien, araméen et grec. Conservés au Musée d’Israël, à Jérusalem, dans le sanctuaire du livre. Trouvés sur le territoire palestinien quelques mois avant la création d’Israël. propriété contestée, 4 longues décennies pour finalement les déchiffrer; source de nombreuses controverses, etc., les manuscrits ont toujours su susciter, pour une raison ou pour une autre, la curiosité et l’intérêt du public

Qumran, non loin des grottes où furent trouvés les manuscrits, serait loin d’être qu'un avant-poste romain comme on l’a cru pendant longtemps, mais bien les ruines du site où se serait installée une secte dissidente juive, les Esséniens, ascétiques, cherchant à s’éloigner des endroits habités jugés non-purs; exilés de Jérusalem que l’on jugeait corrompue, spécialement avec l’occupation du temple par les romains. Monastiques. Sont-ils les auteurs? C’est ce que soutient Robert deVaux, un dominicain français qui fut en charge des premières recherches archéologiques déclenchées après la découverte des rouleaux, au début des années 50. Nouvel éclairage sur le nouveau testament; idées révolutionnaires, origine du schisme entre le Judaïsme et du Christianisme. Annonciateur du Christianisme. Secte en plein essor au moment ou Jésus commençait à prêcher. Ne va pas cependant sans être contestée comme thèse (voir plus bas).

Ce que l’on connait moins, et que l’on découvre bien ici, c’est leur importance incalculable pour ce qu’ils ont révélés ou confirmés des textes sacrés, de même que le contexte historique de leur rédaction. Pour reprendre ce qu’en dit le ROM : « Les manuscrits de la mer Morte sont un recueil d'écrits anciens renfermant des prières, des hymnes et des préceptes religieux. Ils contiennent les sources écrites de la Bible hébraïque (Ancien Testament chrétien) les plus anciennes et nous transportent à l’époque de la formation du judaïsme et de la naissance du christianisme, deux religions dont les traditions écrites sont reconnues par l’Islam. Quiconque connaît un peu la bible juive ou chrétienne reconnaît les personnages d’Abraham, de Moïse et de Noé qu’on retrouve dans le Coran. Les manuscrits revêtent une importance particulière pour le judaïsme, le christianisme et l’islam parce qu’ils constituent les premières mentions des prophètes et patriarches bibliques communs aux trois religions abrahamiques. Ils sont l’occasion historique d’impulser le dialogue entre les personnes de religions juive, chrétienne et musulmane. »

Écris sur une période de quelque 300 ans, de 250 avant notre ère au milieu du 1er siècle de notre ère, les manuscrits – quelque 930 en nombre découverts dans 11 grottes aux abords de la mer Morte entre la fin des années 40 et les années 50, ne vont pas, y apprend-on, sans controverses, tant quant à leur origine – qui les a écrit et où – où les opinions divergent considérément entre experts, que sur leur propriété et accessibilité qui ont soulevé plusieurs polémiques, dont probablement la plus célèbre, une conspiration du silence voulant que le Vatican aurait cherché à monopoliser où à retarder le travail de recherche sur les manuscrits encore non publiés, pour éliminer ou du moins garder sous secret toute révélation qui aurait pu contredire les dogmes de l’église catholique. Jamais vérifiée dans les faits, d’autres raisons plus probantes, telles les jalousies entre chercheurs ou des contraintes financières, fournissent probablement de meilleures explications aux délais encourus. La théorie de la conspiration n’a jamais totalement disparue cependant…

Plus de 900 rouleaux; 15,000 fragments; très friables; 80% sur du parchemin; 20% sur du papyrus.

Seuls écrits bibliques antérieurs au premier siècle de notre ère qui soient parvenus jusqu’à nous. Nombreuses copies de textes bibliques déjà connus. Tous les livres de la bible sauf le livre d’Esther. Encore plus cependant : certains psaumes inédits; prophéties apocalyptiques; écrits mystiques; en plus de l’énigmatique Rouleau de cuivre (voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Rouleau_de_cuivre)

Esséniens, secte juive dissidente; auteurs des manuscrits; thèse la plus courante mais contestée; plutôt le site de Qumran aurait été une fabrique de poterie; dépôt d’argile pure au fond des bassins d’eau qui ne servaient donc pas de bassin de purification comme la thèse des Esséniens soutient. Une petite minorité d’experts n’adhère pas à la théorie. Site de Qumran a soulevé plus de questions que de réponses. Encre comme preuve irréfutable qu’il s’agit bel et bien du site de la rédaction des manuscrits; théorie présentement testée. Les rouleaux de la mer Morte plus probants comme témoignage de la naissance du Christianisme, Jésus-Christ aurait-il été Essénien comme le prétendent certains?

Le Rouleau de cuivre (carte au trésor) conservé au Musée Archéologique d’Amman en Jordanie. Fait état d’un trésor d’une valeur colossale d’or ou en cuivre provenant selon certaines hypothèses du premier temple de Salomon mis à sac par le babyloniens ou encore plus vraisemblablement du second temple Salomon détruit par les romains du temps même où les rouleaux ont été écrits. La présence de lettres grecs interposées dans le texte en Hébreu ancien mèneraient à un pharaon égyptien Akhenaton ayant vécu au 14e siècle avant notre ère, un pharaon dont la notoriété tient au fait qu’il aurait créé le monothéisme; les hébreux y vivaient à l’époque; serait-ce là l’origine du monothéisme du Judaïsme, du Christianisme et de l’Islam? Ne serait-ce plutôt qu’une légende urbaine, ou même un canular antique? Les avis restent très partagés.

C’est aussi l’histoire remarquable des recherches archéologiques sur le site environnant de Qumran, où, on semble s’entendre là-dessus, les manuscrits auraient été rédigés, du moins en partie, ainsi que le travail de moine, littéralement, mené par les chercheurs pour reconstituer les manuscrits dont la plupart on été retrouvés en pièces détachés au fond des grottes (d’autres en meilleur état avaient été placés dans des cruches en poterie). On peut voir à l’exposition du ROM des photos des fragments de manuscrits, quelque 15 mille, éparpillés tel un gigantesque casse-tête, sur une immense table au musée Rockefeller à Jérusalem où le travail de reconstitution mené par des Européens, dont le plus éminents est le père de Vaux, au cours des années 50, s’est déroulé.

Voir également les reportages suivants :
http://www.wat.tv/video/manuscrits-mer-morte-np17_nodh_.html
http://www.wat.tv/video/manuscrits-mer-morte-npg5_nodh_.html

Intérêt géographique et écologique : la mer Morte se meurt et les cicatrices de son agonie sont nettement visibles. Sa superficie a déjà diminué d'un tiers depuis 1960. Aujourd'hui, son niveau baisse de plus d'un mètre par an. http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/science_actualites/sitesactu/question_actu.php?langue=fr&id_article=8023

P.S. le 4 Janvier 2010. L'exposition au ROM devait se terminer dans la controverse, le gouvernement de la Jordanie demandant au Canada de se saisir des rouleaux du fait que selon eux les Israéliens se les ont appropriés illégalement (lors de la guerre de 6 jours en 1967). A vrai dire l'exposition avait vu le jour dans la controverse, avec une réclamation voulant empêcher la tenue de l'exposition, cette fois venant des autorités de la Palestine. La réponse du Canada est tout simplement de rapeller à tout ce beau monde qu'il n'interviendrait pas dans cette affaire qui selon lui ne concerne que les intéressés de la région - une belle façon de "s'en laver les mains" (pour rester dans le même contexte géographique!) Le ROM retournera donc les manuscrits aux autorités israéliennes avec qui il avait traité en premier lieu.

dimanche 21 juin 2009

Stratford + 3

Yearly visit to Stratford with the LeBels; staying at same B&B, at Eleven (for the last time though as it is closing as a B&B operation at the end of this season...)
Dinner at Rundles on Saturday before the play. Great food, but not so much for André who spent the night “digesting” it! http://www.rundlesrestaurant.com/Restaurant.htm

Cyrano de Bergerac (opening) – or a supreme exercise in word smiting! The antidote to “Macbeth”(funny that both main characters of these two unlikely plays this season are carried by the same comedian, Colm Fiore!)

Une ode à l’appendice du visage! La seule pièce d’Edmond Rostand dont je me rappelle vraiment (N’a t-il pas écrit aussi “L’Aiglon”?) magnifiquement traduit ici par cet icône de la littérature du siècle dernier, Anthony Burgess. I have always enjoyed more the first part to the second.

Cyrano’s own “sortie” about his nose, “mon milieu de visage” as he calls it. Such pearls! Et de retrouver ce passage, qu’il vaut la peine de reproduire ici dans son entièreté :

On pouvait dire... Oh ! Dieu ! ... bien des choses en somme...
En variant le ton, - par exemple, tenez
Agressif : "Moi, monsieur, si j’avais un tel nez,
Il faudrait sur-le-champ que je me l’amputasse ! "
Amical : "Mais il doit tremper dans votre tasse
Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap ! "
Descriptif : "C’est un roc ! ... c’est un pic ! ... c’est un cap !
Que dis-je, c’est un cap ? ... C’est une péninsule ! "
Curieux : "De quoi sert cette oblongue capsule ?
D’écritoire, monsieur, ou de boîtes à ciseaux ? "
Gracieux : "Aimez-vous à ce point les oiseaux
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ? "
Truculent : "Ca, monsieur, lorsque vous pétunez,
La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ? "
Prévenant : "Gardez-vous, votre tête entraînée
Par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! "
Tendre : "Faites-lui faire un petit parasol
De peur que sa couleur au soleil ne se fane ! "
Pédant : "L’animal seul, monsieur, qu’Aristophane
Appelle Hippocampelephantocamélos
Put avoir sous le front tant de chair sur tant d’os ! "
Cavalier : "Quoi, l’ami, ce croc est à la mode ?
Pour pendre son chapeau, c’est vraiment très commode ! "
Emphatique : "Aucun vent ne peut, nez magistral,
T’enrhumer tout entier, excepté le mistral ! "
Dramatique : "C’est la Mer Rouge quand il saigne ! "
Admiratif : "Pour un parfumeur, quelle enseigne ! "
Lyrique : "Est-ce une conque, êtes-vous un triton ? "
Naïf : "Ce monument, quand le visite-t-on ? "
Respectueux : "Souffrez, monsieur, qu’on vous salue,
C’est là ce qui s’appelle avoir pignon sur rue ! "
Campagnard : "Hé, ardé ! C’est-y un nez ? Nanain !
C’est queuqu’navet géant ou ben queuqu’melon nain ! "
Militaire : "Pointez contre cavalerie ! "
Pratique : "Voulez-vous le mettre en loterie ?
Assurément, monsieur, ce sera le gros lot ! "
Enfin parodiant Pyrame en un sanglot
"Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître
A détruit l’harmonie ! Il en rougit, le traître ! "
– Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit
Premier Acte, Scène IV

Ever Yours, Oscar (opening)
Brian Bedford reading some of Oscar Wilde’s letters, most written while in exile in Paris, at the end of his (Oscar’s!) life.
Some poignant, when describing for instance the horrific conditions imposed on imprisoned children he was to observed himself while doing “hard labour” for a couple of years following his condemnation for homosexuality. And his call for redress and action...

A Funny Thing Happened on the Way to the Forum
With Sylvia and André. Very funny – non-stop; not disappointing. A creation from the sixties in the US (the script – Larry Gelbart; the music and the lyrics – Stephen Sondheim). Had seen the film with Zero Mostel way back... A rest from the heavier stuff at Stratford...
Stratford, June 20, 2009

dimanche 14 juin 2009

LIPSYNCH – une épopée à la Robert Lepage

Toute une saga édifiée sur le thème de la voix, de la parole et du langage! Plutôt mélo mais combien le multimédia est bien exploité!

Pour une série de critiques pour la plupart très élogieuses, et venant d’un peu partout - çà fait près d’un an que la pièce est en tournée à travers le monde - voir http://lacaserne.net/index2.php/reviews/lipsynch/

Présenté à Toronto dans le cadre de Luminato, cette quinzaine de spectacles variés, à sa 2e ou 3e année.

8 heures et demie, y faut se le faire! La pièce de théâtre la plus longue qu’il m’ait été donnée de voir! Mais çà passe, avec 5 entractes, dont l’une suffisamment longue pour prendre un dîner rapide (et commandé à l’avance au restaurant tout près…)

Le 13 juin 2009

vendredi 12 juin 2009

Washington D.C. – June 2009

















Here for a series of management meetings of the international organizations we are part of, and to participate to the World Copyright Summit, a sort of jamboree for music (amongst other cultural formats) copyright owners and their collective societies. Organized by CISAC, this is the second one in 2 years – the last one in Brussels (undertook to do a story on the Summit for our magazine; should be published in the fall edition).

Air Canada managed to lose my suitcase between Calgary and Toronto – you wonder how! But this is the first time, that I recall, and considering the amount of travelling I do with them, it was bound to happen, at least once (but no more, please)!

Staying at the Willard Hotel, managed by the Intercontinental. Historic place: the site of a hostelry since 1816, I learn. A block or so away from the White House, which prompted the best anecdote, for the hotel is where President Ulysses S. Grant would come for a drink and a cigar in the lobby after “a hard day at the (Oval) office”. When the “power-brokers” of the day found out, they would also come around and bother him with some request or issue; Grant called them “lobbyists”, thus coining the term! The Willard was restored in the 80’s and seems to be back as a central stage in the social and political life of “D.C.”

Meetings and Summit taking place in the huge International Trade / Ronald Reagan Centre, sitting kiddie corner with the Willard. Hadn’t been in Washington since my days in Government – last I was here was to call on some generals at the Pentagon, in my days as “death merchant” (just kidding) at the CCC! The place has not changed much – the Canadian Embassy in its new impressive building along Pennsylvania Avenue, between the Capitol and the White House, was already there. Monumental city; great walks, but hot and humid like hell! Spent a few free hours at the nearby National Gallery of Art – great collection of European paintings and plenty of early American ones – landscapes and Indian portraits, among others.

Then tragedy stuck at the Holocaust Museum, a block away, with this old Neo-Nazi barging in with a shotgun, killing a guard. Pandemonium with police and TV crews hovering about from then on...

Restaurants of note: “Fogo de Chao” (pronounce “shoun”) http://www.fogodechao.com/, Brazilian, all-the-meat-you-can-eat type, all the Canadian Delegation to the Summit treated by the Australians – very kind of them. Café Milano, for lunch in Georgetown, with our American colleagues (http://www.cafemilano.net/index.htm.)

On the way back to Reagan airport, drove by Arlington Cemetery, which brought me back to my first visit to Washington, as a summer travelling schoolboy, going to pay my respects on John Kennedy’s tomb (adorned with an ever-burning flame) in 1964...

June 11, 2009

lundi 8 juin 2009

Banff – June 2009
















Back in Banff for the third year in a row, to participate to NextMedia conference, one of the better ones on the topic of new media, which we are sponsoring.

Staying again in this old-dame of a hotel, the Banff Springs, now managed, and for some years, by the Fairmont chain. Making full use of their, wonderfully long, pool for daily swims (short stay though: only 2 nights!)

Used to cold weather here still at this time of the year; a little bit colder though this time around: it snowed!

Have to leave in the evening to catch the red-eye back to Toronto...and onwards to Washington D.C.!

vendredi 5 juin 2009

Stratford + 6



Awfully cold in Stratford this morning: clear and sunny but a cool 6 degrees above zero, and very windy. Are we the 31st of May, less than 3 weeks away from the beginning of summer? We went for our usual 5km run, this time in the Avondale Cemetery. Quiet! Reading tombstones while running by - a bit of a morbid distraction, but “demographically” revealing... Very large cemetery; probably more people here than living in town!...








Bartholomew Fair (preview) http://www.stratfordfestival.ca/plays/bartholomew.cfm
Delightfully funny! By Ben Jonson. In prose; about his times, unlike Shakespeare; 33 characters in play; came late in Jonson’s writing career, in 1614, different from previous ones. Making fun of the so-called “morally superior class” of the day. Does not either spare the travails of the lower, drunken, stealing bums! But in the end everybody gets together and everyone is invited to self-righteous, proven-to-be-a-fool character’s house for dinner. Compassion; madness; freedom; liberation; deliciously funny; a view of a slice of life; still very much with us today. First play of the lot this year, but definitely a pleasing surprise.

Macbeth (season opening) http://www.stratfordfestival.ca/plays/macbeth.cfm
Dark journey, dark play, dark side of humanity. 3rd direction by Des. Distillation of S; stripped of all unnecessary things; Colm Fiore as Macbeth – rather submissive, as if knowing this is all bad. Happened in the 11th century. Dark hole of human nature at its worst! Cyrano is the antithesis of the Scottish King! Elegantly streamlined!
Macbeth – transposed into Africa, post-colonial period...does it work? The theme of war and civil turmoil offer commonality, and it does allow for great dramatic sound and light effects: cannon shots, grenades, machine guns, jeep on the stage, etc...It is when this setting has to accommodate the original text (which is not transposed) and some of the props of the original play (e.g. swords) that it unravels, perhaps reaching its most incongruous point when one of the protagonists in Macduff’s camp faces Macbeth with a sword, and gets killed by a gunshot! (Someone is reminded of a similar scene in the first instalment of the movie Indiana Jones!) The stretch may be too much, and it does steal some credibility from the play... It is a very dark play, and one would wish to be able to fully appreciate the dialogue throughout between Macbeth and his wife, but the English is so thick (and I gather it is not simply because of it not being my maternal tongue: it is true for Anglophones as well!) Because of that perhaps, did not “feel” the play as much as I would have liked. Great music though.

West Side Story
(preview) http://www.stratfordfestival.ca/plays/westside.cfm
Loved it! All the characters of youth are so well rendered: frustration, dreams, ambition, love, impetuosity, innocence, violence. And of course the songs, all hits by now!
Cynthia likes to say that according to Norman Jewison, who saw the play, it is the best one ever (better than the one currently performed on Broadway – we will take his word for it!)

The importance of being Earnest (opening) http://www.stratfordfestival.ca/plays/earnest.cfm
So Wilde! A culmination for him – he was to die only a few years later, having purged his 2-years’ hard labour sentence for “gross indecency”, in self-imposed exile on the Continent in 1900, at 46.
A great vehicle for Brian Bedford, who directs and plays Lady Bracknell at the same time.

Julius Caesar (preview) http://www.stratfordfestival.ca/plays/caesar.cfm
The closest to an unfolding political drama I have been given to see with Shakespeare. Enjoyed immensely. In prose – great lines (“Not that I loved Caesar less, but that I loved Rome more!” declares Brutus... and this great rejoinder by Marc-Anthony: “Yet Brutus says he (Caesar) was ambitious; And Brutus is an honourable man”, in a sarcastic refrain.) The historical lesson is that no matter how laudable the objective is (freedom), if the deed to achieve it is nefarious (murder), the outcome can only be counterproductive if not macabre (civil war; empire)! Tightly executed – that Ben Carlson has all the quality of a star performer.
Great set design, but again this irresistible and incorrigible urge to somehow “contemporanize” the setting, this time in an uncertain period – and perhaps that is the idea – where toga mix with Indian-sub-continent-looking outfits, guns with daggers, robotcop-like soldiers and plain “maquisard”-type fighters! Distracting and don’t see what it adds to what one could find in the right historical epoch setting!

Three Sisters (opening) http://www.stratfordfestival.ca/plays/threesisters.cfm
Dark Chekov, dark Russians! Nothing cheerful here. All done with the full dose of dreadfulness, despair and mental cruelty. Nostalgia for the good old days (in Moscow) that messes up the rest of everybody’s life spent in oblivion...

June 4, 2009 (20th anniversary of the Tian An Men massacre, while I am thinking about this...)