mardi 2 août 2011

Gaultier & Caravaggio – les expositions se suivent mais ne se ressemblent pas!

2 exhibitions this weekend, very different from one another, to say the least!

La planète mode de Jean Paul Gaultier. De la rue aux étoiles, au Musée des beaux-arts de Montréal. C’est la première exposition internationale consacrée à Gaultier, « l'enfant terrible de la mode » comme on l’appelle! Le MBAM le présente comme « incontestablement l'un des créateurs les plus importants de ces dernières décennies. Sa mode avant-gardiste a saisi très tôt les préoccupations et les enjeux d'une société multiculturelle, bousculant avec humour les codes sociologiques et esthétiques établis. » Exceptionnel! Plus de 140 ensembles exposés; c’est le caractère « multimédia » qui frappe, avec les mannequins animés – projection sur visages produit de la compagnie québécoise UBU. « Jean-Paul Gaultier » lui-même vous introduit à son exposition, ses œuvres et sa conception de la mode – très bavard! Et puis on se demande comment arrive-t-il à financer ces extravagances, ces débordements vestimentaires (et ceci vaut pour tous les autres couturiers du genre), car on a beau dire, ce n’est pas exactement du « prêt-à-porter »! C’est sans doute poser la question de toute la rentabilité financière de l’industrie de la mode!...

Ce qui frappe également, c’est la contribution de Gaultier au cinéma; une partie de l’exposition lui est consacrée; des extraits de film où les costumes lui sont redevables – «The Cook The Thief His Wife And Her Lover » (de Greenaway en 1989, avec entre autres une très sexy Helen Mirren); « La Cité des Enfants Perdus » (un film fantasmagorique tourné en 1995); « The Fifth Element » (de Bresson en 1997); « Nearest to Heaven » en 2002, - la robe de Catherine Deneuve, qui fait les cent pas dans le lobby de l’Empire State Building à New-York, à attendre, en vain semble-t-il, William Hurt!; et « La Mala Educacion » d’Almodovar en 2004. Il a même joué dans l’un d’entre eux (le créateur de mode, dans une farce à l’anglaise « Absolument Fabuleux » en 2001! Extraits également du tout petit dernier d’Almodovar, « La Piel Que Habito », 2011 avec Antonio Banderas, que je n’ai pas encore vu!

Les couturiers sont "à la mode" dans les musées ces temps-ci, alors que la retrospective de l'oeuvre d' Alexander McQueen se termine au Met de New-York, avec des records d'assistance...


And then, « for something completely different », Caravaggio and his followers in Rome, at the National Gallery of Canada, in Ottawa. Some of Caravaggio’s “private” works, to illustrate him as the inspiration of several of his contemporaries – Caravaggio has been the theme of so many exhibitions, that it seems that we are running out of reasons to organise one! Although I should not be so dismissive, for this is an excellent exhibition, organized with the Kimbell Art Museum, Fort Worth, Texas. It will tour after Ottawa. Not to be missed is the 2006 BBC film on Caravaggio and his turbulent life, part of Simon Schama’s Power of Art excellent series (which includes 7 other painters, from Bernini to Rothko), at the end of the exhibition.

For us Caravaggio will always bring back memories of his “Beheading of Saint John the Baptist” that he painted in Malta, for the Knights’ Cathedral (it is there to be seen, in all its cruel splendour, in the Oratory). Probably his greatest work, the only one apparently that he signed (just below the blood spat, in the same red color!) He was on the island only for a year and a half, coming in as a fugitive from Rome, where he killed someone in a brawl, and leaving again as a fugitive, having seriously wounded a knight in yet another brawl! He died a couple of years later, in 1610 at 37 years old, back on the main land, trying to gain a pardon from the Pope in Rome, in vain.
Source/Photographer The Yorck Project: 10.000 Meisterwerke der Malerei. DVD-ROM, 2002. ISBN 3936122202. Distributed by DIRECTMEDIA Publishing GmbH.


We loved the building that houses the National Gallery – a modern cathedral, all glass and cement, the work of Moshe Sadfie, built in the dying years of the Trudeau era (although inaugurated under Mulroney). With one of the “Maman” giant spiders from Louise Bourgeois ornamenting the Gallery’s outside plaza, which you can also find elsewhere in the world, among others at Bilbao’s Guggenheim museum (see previous blog).


Ottawa, August 1, 2011