mardi 23 octobre 2007

Bombay...après le festival!






















Bombay
Le 22 octobre 2007

Arrivé la veille près de minuit (tous les vols venus d’ailleurs arrivent dans la nuit en Inde!), en plein festival du Dussehra en son point culminant, après 10 jours de célébrations, alors qu’on parade la déesse Durga et qu’on s’apprête à jeter sa statue à l’eau, dans ce cas-ci l’océan indien, ou plus précisément la mer d’Arabie. On m’explique que cette fête hindoue, c’est un peu comme le nouvel an, le temps des nouveaux départs, et que l’on fête la victoire des forces du bien sur celles du mal. Congestion dans les rues qui mènent de l’aéroport à l’hôtel. Le calme de la voiture tranche avec le brouhaha et le tumulte extérieur.

Première visite à Bombay (que personne ici n’appelle Mumbai!) depuis 2004. La route s’est améliorée depuis l’aéroport mais toujours le débordement : là ou on n’a prévu trois voies, il y a toujours 5 lignes de voitures qui s’affrontent pour s’y engager!

Descendu au Marriott, hôtel de luxe, typique de l’Asie – et qui ressemble à tous les autres d’ailleurs : lobby monumental et bruyant de marbre couleur beige-pâle, aux boiseries brun-rouge, profusion de personnel, d’ailleurs remarquablement polis et déférents, et toujours très fréquenté par locaux ou touristes indiens surtout même à cette heure tardive.

L’hôtel donne sur la plage; vue panoramique de ma chambre sur la mer d’Arabie. Espace isolé et bien gardé des jardins et de la piscine, surplombant et séparé de la plage. Deux mondes bien distincts : celui du luxe relatif des habitants de l’hôtel, allongés autour de cette piscine tout azure, et celui de la masse locale qui déambule, indifférente, le long de la plage. Je profite d’une heure de repos en après-midi pour franchir le mur – après avoir dûment signé le registre au seuil de la porte verrouillée et après que le garde d’office m’ait expliqué comment signifier mon désir de ré-entrer dans cet oasis : en faisant retentir la cloche à l’extérieur.

Plage immense, plusieurs kilomètres de long, qui s’avance lentement vers l’océan. Jonchée de débris – ce que la mer a refoulé de toutes ces statues et décorations de circonstance. Des promeneurs de tout âge picorent à même ces rejets, à la recherche de quelque chose de valeur, ou même par simple curiosité or habitude. Des équipes sanitaires s’occupent à dégager tout çà. Autant de gens, de jeunes surtout qui déambulent; et pourtant ce n’est pas un congé civique : n’y a-t-il pas d’école? Ne sont-ils pas au travail? C’est mal connaitre l’Inde que de se poser la question…

Je remonte vers l’hôtel, non sans avoir pris de copieuses photos de ce monde tout en contraste…