dimanche 31 octobre 2010

Hangzhou, octobre 2010 - Le Lac de l'Ouest

Shanghai – Hangzhou en 45 minutes, grâce au nouveau train, inauguré la veille, qui roule à une vitesse de pointe de 350km/heure! Ma mémoire me sert peut-être mal, mais il me semble qu’à l’époque (dans les années 80) on y mettait 4 heures! (La Chine s’enorgueillit d’avoir le plus long stock au monde de trains à grande vitesse – plus de 7400 Km présentement, chiffre qui doublera d’ici quelques années une fois complétées les lignes Beijing-Shanghai, puis Shanghai-Hong Kong). Bravo, sauf que l’infrastructure manque à l’appel une fois sur place à Hangzhou : impossible d’obtenir un taxi à l’arrivée! Il faut sortir de la gare et « jouer des coudes » sur la rue; finalement je réussis à en obtenir un qui pour 80 yuans (une escroquerie, mais que faire!) va nous conduire à l’hôtel sur le lac.


Sommes descendus au Shangri-la, directement sur le Lac de l’Ouest (XiHu), du côté nord, isolé du tohu bohu de la ville même (Hangzhou fait presque 7 millions d’habitants!). Un hôtel qui m’est familier pour y avoir descendu à plusieurs reprises du temps oèu je vivais à Shanghai (86-88).


Vue imprenable de la chambre (photo ci-haut) – fenêtres panoramiques, c’est comme si on se tenait droit devant une toile grandeur nature dépeignant un de ces paysages classiques de la Chine ancienne! Faut dire que le Lac de l’Ouest occupe une place unique dans l’iconographie chinoise : célébré par poètes, peintres et empereurs, le lac séduit, avec ses pavillons anciens le long des rives, ses ponts en dos d’âne, ses voies piétonnières sur le lac (« causeways ») bordés de saules pleureurs, et puis les collines environnantes en série, superposées, qui se distinguent de par leur couleur azurée variant légèrement d’une chaîne à l’autre. C’est un endroit qui inspire véritablement le calme et la sérénité.


Hangzhou se distincte à plus d’un titre. Capital du pays sous la dynastie des Song (période du Sud) au 12e et 13e siècle, Marco Polo la visita à l’époque et l’a décrit comme l’une des plus belles villes au monde. « Au ciel, il y a le paradis, sur terre Suzhou et Hangzhou » dit encore le vieux dicton chinois! C’est aussi le point de destination du Grand Canal qui la relie à Pékin, œuvre magistrale, creusé au 6e ou 7e siècle. Aussi reconnu pour son thé, le Long Jing ("Dragon Well" tea), depuis la dynastie des Tang (du 7e au 10e siècle).


Pour mon anniversaire, dînons au réputé Lou Wai Lou, sur l’île près de l’hôtel. Nourriture classique de Hangzhou; entre autres le porc Dongpo - gras de porc braisé - et le poulet mendiant (« beggar chicken ») - enveloppé de feuilles de lotus et cuit dans la terre chaude; mais aussi restaurant de masse – Cynthia en fait l’expérience pour la première fois (et sans doute la dernière!)


Trois jours de répit, trois jours de promenades : sur le lac, en bateau poussé par un batelier; le long des « causeways »; dans les collines et forêts immédiatement derrière l’hôtel (à deux reprises, la dernière très tôt le matin, pour admirer le paysage au lever du soleil à partir des terrasses naturelles – on se rend jusqu’à la pagode Baochu – en compagnie de moult chinois qui aiment bien l’exercice matinal, spécialement en montagne (« pao shan »), et exercer leurs poumons en un « cri primal » bien lancé (moins élégants sont ces « renaclages » et expectorations très senties)! De façon un peu moins conventionnelle, jogging à 6 heure du matin sur la « causeway » voisine (Su), sur un bon 5 km. Encore là, nous ne sommes pas seuls – en plus des « marcheurs », il y a ceux qui déjà attendent, en groupes bien organisés, pour prendre les premiers bateaux-promeneurs. Il y a même un vieux bonhomme assez audacieux pour se baigner!

Petit tour en ville, toujours sur le bord du lac, bien aménagé pour les promeneurs et flâneurs – et ils sont nombreux! Visite au temple avoisinant (pour célébrer les rois du Royaume WuYue), après avoir déjeuné au très américain Eudora Station (un burger s’imposait!)
(Ci-bas,le lac, vu du haut des collines, tôt le matin)


La controverse sur l’octroi du prix Nobel de la Paix à un dissident Chinois, Liu Xiaobo, continue. En réponse à l’argument que sert le président du comité en charge de la sélection des récipiendaires du Nobel, à savoir que le respect des droits de la personne transcende la souveraineté nationale (« Why We Gave Liu Xiaobo a Nobel » par Thorbjorn Jagland, dans le NYT du 22 octobre), la Chine répond qu’il n’en est rien, qu’il n’y a aucun fondement en droit international à cette assertion, et qu’il ne s’agit là de toute façon que d’un prétexte pour attaquer la Chine nouvelle et son émergence comme force mondiale (« Nobel decision motivated by Cold War thinking”, par Ji Shiping, dans le China Daily du 30 octobre)!

Un débat qui remet en question évidemment les fondements mêmes de la notion d’État-Nation qui sous-tend présentement toutes les relations internationales, à savoir que les états ne sont pas sensés se préoccuper des affaires nationales (« domestic » dirait-on en anglais) des autres (Liu XiaoBo est un criminel, jugé et condamné en bonne et due forme, aux yeux des autorités chinoises).

Mais dans un monde de plus en plus interdépendant, cette notion n’est-elle pas dépassée? Peut-être, dans le domaine de l’environnement par exemple, mais on la remplace par quoi? Ou tirer la ligne? Les américains par exemple jouent des deux côtés, en refusant d’une part de reconnaître la portée de la Cour Pénale Internationale ("ICC") qui , à leurs yeux violerait le principe de la souveraineté nationale, et d’autre part en attaquant l’Iraq, en violation du droit international! Pas facile…mais je pense qu’il faut errer du côté du changement, et contribuer à trouver de nouveaux fondements aux relations internationales qui tiennent en compte les réalités plus prépondérantes de l’interdépendance planétaire…

Les rapports de presse venant d'Hanoi aujourd'hui,oèu se rencontraient les chefs d'état de la région, à l'occasion de la rénion annuelle au sommet de l'ASEAN (et à laquelle se joint en paralèlle comme à l'habitude le Secrétaire d'état américain) font état d'une tension qui va d'ailleurs en s'aggravant entre la Chine et ses voisins qui détectent de plus en plus une "agressivité" montante de la Chine dans ses rapports avec le reste du monde...danger à l'horizon...

Fermons la parenthèse!



Long retour et longue journée: d’abord Hangzhou-Shanghai, toujours par le nouveau train à 350km/heure (photo ci-haut), puis la traversée de Shanghai d’ouest en est, d’un extrême à l’autre, de la gare à Hongqiao à l’aéroport international à Pudong (45 minutes en voiture – l’alternative aurait été le métro, d’une seule traite: 28 stations le long de la ligne 2!), et enfin le vol trans-pacifique Shanghai-Toronto en direct, 13 heures et demie. Tout çà en moins de 18 heures à la montre, grâce à la magie du décalage horaire (douze heures - donc 30 heures en temps réel)!

30 octobre 2010

P.S. 8 décembre, dans Le Monde...
La Chine, timonier de la fronde anti-Liu Xiaobo
A trois jours de la cérémonie officielle de remise du prix Nobel de la paix à Oslo, la Chine a de nouveau bravé, hier, les remontrances de la communauté internationale. Pékin a ainsi affirmé sans ambages que ceux qui soutenaient le dissident chinois emprisonné Liu Xiaobo, récompensé cette année, étaient "des clowns orchestrant une farce" (The Guardian). Signe que les pressions de la Chine ne sont pas sans effet, 19 pays ont d'ores et déjà décliné l'invitation du comité Nobel - contre six il y a trois semaines, souligne le New York Times -, dont la Russie, l'Arabie saoudite, le Pakistan ou encore l'Iran (BBC). La haute commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Mme Navi Pillay, sera également absente vendredi (The Daily Telegraph). A l'inverse, 44 Etats, parmi lesquels l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud, ont choisi de faire le déplacement, au risque de susciter l'ire de Pékin. Condamné fin 2009 à onze ans de réclusion après avoir corédigé la "Charte 08" en faveur d'une Chine démocratique, Liu Xiaobo, 54 ans, pourra également compter sur le soutien d'autres dissidents (Wall Street Journal), dont celui de son compatriote Bao Tong (NY Times).

jeudi 28 octobre 2010

Shanghai October 2010 - Expo et al.

Tidbits

Visited the just-starting Shanghai Biennale at the Art Museum, off the People’s Park – for those who care about the very avant-gardiste end of the art movement...
Coffee at Kathleen’ 5 on the rooftop of the museum – great view of the surrounding city skyline...

Meandered in the maze of lilongs (alleys) off Taikang road (in the former French Concession), full of small, if not tiny, boutiques and restaurants; in search of souvenirs for Cynthia’s colleagues at the office – settled on nifty packages of Chinese herbal teas at the Zhenchalin Tea shop. Lots of photographs shops around as well; great shots of Shanghai but can’t decide on one to bring back…

Visited Expo 2010 – the Consulate had arranged for “easy access” at a few pavilions. Saw the Canadian one (of course); Germany and the EC/Belgium ones. Canada compares well – very “Cirque du Soleil”! Personally, I preferred the NFB piece – Glimpses, a film by Jean-François Pouliot, and for which brother Normand is credited for the visual conception. http://onf-nfb.gc.ca/medias/download/documents/pdf/GLIMPSES-Press-kit.pdf Hosted at the pavilion by former music contact in LA, Jennifer Price! Had lunch at the Peruvian pavilion – a good suggestion from one of the hostesses at the Canadian pavilion! Missed out on the China pavilion – not feeling well and returned to the hotel, having crossed over to the other side of the Expo on the Puxi side by ferry… (Below, inside the Canadian Pavilion)


These are the dying days of Expo – this is the last week. The Chinese officials are very happy: the objective has been met – more than 70M visitors! No one ever doubted that it would – just a matter of how many people you can “bus in” from all over the country! Actually, we are a bit jaded when it comes to such events, but for the majority of the Chinese, especially the younger ones, it is a unique opportunity to discover “the world” – I just have to think what Expo 67 represented for me at the time…


Cynthia is immersing herself in the history of the Bund: reading Peter Hibbard’s book, providing a detailed account of each building. We went to visit the entrance hall of the former HSBC headquarters that still dominates the Bund with its huge copula, the site of the Shanghai Government in my days as CG here, now lodging the Pudong Development Bank. Fascinating mosaïque inside the copula! Totally preserved thanks to the Communists’ earlier obsession of covering anything that reminded of the colonial past of Shanghai – I had been many times in that building in my official capacity then, never to see any of that!


The “revitalization of the Bund” has gone beyond the Bund, and has extended to the immediate area. An interesting project is going on in the streets just at the back of the former British Consulate and the newly built Peninsula Hotel, near Suzhou Creek: the Urban Renaissance Project or RockBund where buildings along the streets of YuanMingYuan and Huqiu are being revamped as part of the redevelopment project – the Y.W.C.A., the Lyceum and others, notably the Royal Asiatic Society (RAS) which has been turned into a smart museum and exhibition hall for local contemporary artists. RockBund, (http://www.rockbund.com/index.htm) obviously a contraction of Rockefeller and Bund – for which the Rockefeller Group International is acting as the Master Developer, a name that finds its roots back to John D. but is in fact now a subsidiary of the Japanese Mitsubishi Estate Company Ltd (http://www.rockgroupdevelopment.com/china/shanghai.html). The project originally was said to be completed by Expo 2010 – that is a target that was not met, and there is still a way to go…

(Below, a shot of Pudong, at night, from across the Huangpu, at the Peace Hotel)


October 26, 2010

Post Scriptum, Toronto, November 6, 2010
Saw today, Jia Zhang Ke's film featuring Shanghai, "I wish I knew" at the TIFF Lightbox. Shot in 2009 and beginning of 2010, it was launched at the Cannes Festival last May. Excellent! Here is what the director had to say about it then:
En observant de près, les changements historiques de la Chine à travers mes films depuis plus d’une décennie, mon intérêt pour l’histoire s’est accru. Il m’est apparu que la plupart des problèmes de la Chine contemporaine ont un ancrage profond dans son histoire. En Chine continentale tout comme à Taïwan, la vraie nature des événements survenus dans la Chine moderne ont été cachés, dissimulés par le pouvoir. Comme un orphelin angoissé à l’idée de découvrir ses origines, j’ai ressenti l’urgence de savoir ce qui se cachait derrière les récits familiers de l’histoire officielle. Comment les individus ont-ils réellement vécu ces événements récents ?

Je me suis donc rendu avec ma caméra à Shanghai afin de retrouver la trace des habitants qui ont quitté la ville pour Taïwan ou Hong Kong. La plupart des destins des personnages qui ont construit la Chine moderne sont liés à Shanghai. Les événements qui ont bouleversé la ville ont eu un retentissement national et ont marqué douloureusement et profondément la vie des habitants qui sont partis.

J’espère que I Wish I Knew dépassera les querelles politiques (qu’il s’agisse du Parti Communiste Chinois ou du KMT, le Parti Nationaliste Taïwanais) afin de toucher au cœur des souffrances du peuple chinois. L’histoire de Shanghai est émaillée d’un lexique de termes historiques compliqués : de «colonie» au XIXème siècle à «Révolution» au XXème; de la «libération» de 1949 à la «révolution culturelle» de 1966 puis à la «réforme» de 1978 et «l’ouverture» de Pudong en 1990. Ce qui m’intéresse principalement, ce sont les significations cachées derrière ces termes abstraits au travers des individus qui ont été les victimes des diverses politiques et les détails oubliés de leurs vies.

Alors que j’étais assis face aux protagonistes de mon film et que je les entendais raconter si calmement un passé tellement effrayant, j’ai réalisé que ma caméra capturait ce «rêve de liberté» qui brillait encore dans le fond de leurs yeux. Et cela m’a ému jusqu’aux larmes.

Jia Zhang Ke

mercredi 27 octobre 2010

Shanghai October 2010 - Food

Food

Had most of our meals at the hotel – our old favorite, the Chinese restaurant, Dragon Phoenix on the 8th F; the Cathay Room on the 9th F where we had our breakfasts and some late dinners; and Victor’s, the deli on the ground floor. (view of Pudong across the river, from the Cathay room)

We dined on fish at Jean Georges (« Three on the Bund », 4F) one night – égal à lui-même à tout égard (food and price!). Was there in 2004 with Laurence and Eric. Actually I can’t imagine Alsatian-born chef and entrepreneur Jean Georges (Vongerichten) spending much time in Shanghai these days as he also has to attend to a dozen or so other restaurants operating under his name around the world (I have been at least to one other of his places, his flagship in New York City)… http://www.jean-georges.com/

The commemorative dinner (with former colleagues) took place at the swanky M1NT (say mint!) (http://www.m1ntglobal.com).
Typical for the new Shanghai: perched on the top floor (24F) of an office tower! Located a few streets back from the Bund (Shandong Lu and Fuzhou Lu) It’s also a bar/night club, packed with a younger expat crowd; we are told it has been around for a couple of years; used to be a part of some chain, with similar places in Beijing, Hong-Kong and London, but apparently the partners have had a fallout, and the Hong-Kong joint has gone belly up! Dined on cod and Australian (300-day grain fed Black Angus) beef (and New-Zealand wine – Cloudy Bay Sauvignon and Merlot) in a glass-sheltered private room carved out in the middle of the restaurant! Run and managed by eager young Chinese – one of which is from Canada – quick to handle their business cards!

Food and crowd is not enough to attract people in this town: the place features a huge elongated fish tank filled with sharks (34 of them we are told, a couple of feet long!...)

mardi 26 octobre 2010

Shanghai, October 2010 - The Fairmont Peace Hotel


Back in Shanghai. On holidays. The “excuse” this time: marking the 25th anniversary of the Canadian Government’s decision (fall of 1985) to restore its official presence in this city, by re-opening its Consulate General. To mark the occasion, we are getting together for dinner, a few former colleagues who followed me as Consul General in this place (I was the first one, 1986-88, of the post-1949 era). Fewer than we hoped for as some of those colleagues still serving in the region and expected to come (Beijing; Seoul and New-Delhi) could not free themselves unfortunately from official obligations.

Staying at the Fairmont Peace Hotel, this old dame of hotels in Shanghai, fabulously restored to its Art Deco splendor of the last century’s early roaring years! Built in late 20s (construction started in 1926; open in 1929) and known then as the Cathay Hotel, this was the jewel in Victor Sassoon’s budding hotel business. Just re-open in July this year, after a three-year long, C$100M full-scale restoration; not entirely finish yet, with parts (rooms at the back, the spa and the pool) still to be made available. On the Bund (No. 20), facing the Huangpu and the incredible mishmash of modern buildings that is the Pudong side of the city; unmistakable narrow pointed tower with the green roof, fronting a structure that goes widening towards the back, between fabled Nanjing road and the Bank of China building on the North side (built in the mid 30s – the construction must have been a real annoyance for the guests at the Cathay – all that piling!)


Thousands of Chinese are as ever still milling night and day on the Bund, now with its new extended promenade, along the Huangpu, just across the street from the hotel.There are 270 rooms in total, some 70 at the back still to be made available. The famous 9-nation suites that give directly on the Bund at the front of the hotel have also been restored. Had a glimpse at the magnificent Indian Suite, a favorite of Sassoon who had left Bombay to follow his fortunes in Shanghai – the man left in 1950 for the Bahamas - with one suitecase,it is said - where he lived - not in poverty, we can rest assure! - until he died in 1960.

Not clear to me who paid for the restoration: the Fairmont Group or the “owners”, the Shanghai government-funded Jin Jiang Group. If it is the Fairmont (Canadian-based, Arab money), I hope they got a very long management contract, long enough to recoup their investment! Some of the press stories that appeared at the time of the re-opening of the hotel:
http://blogs.wsj.com/chinarealtime/2010/07/28/shanghai%e2%80%99s-peace-hotel-reopens/
http://www.hospitalitynet.org/news/154000320/4047629

I have a history with this hotel that goes back to 1979, ever since I came first to Shanghai, in September of that year; had lunch then at the Dragon Phoenix Chinese restaurant, on the 8th floor (dined on Crystal shrimps, dongmiao greens and xiaolungbao last night, along with a Qingdao beer, “in commemoration”!). That was to be followed by several lunches and dinners there over the years, when I lived here in the mid eighties, and every time I visited Shanghai over the last 30 years!
Also a memorable party I put together, guests garbed in the 20s Chinese-style clothing – fedora, qipao and cheongsam – in what used to be Sassoon’s private apartments on the 10th or 11th floors in the Tower! (They are turning these floors into a 2-story Presidential Suite – not completed yet!) The kids and their mother chose to come to Shanghai and stayed at the Peace to witness the turn of the millennium in 1999/2000.

This is quite a feast to be staying here, discovering parts of the hotel that were closed before, including this magnificent atrium, with its huge and high octagonal rotunda skylight of yellow stained glass, that serves as the foyer of the hotel; access to it was blocked until now (we have the Communist regime of yesteryears to thank for this, who unwittingly “preserved” it for posterity!)


Much of the Art Deco signature accessories are still there, notably the light fixtures, specially designed for the hotel. There are also the unique Lalique glass ornaments; few original left and a couple so valuable, we are told by the “docent” that gave us a tour of the hotel, that they are still under wrap, kept outside of the hotel for security reasons. (Lalique, the French jewelry designer turned glass maker, started its glass business, we understand, just about the same time as Sassoon built the Cathay; that shows how much the latter was geared towards novelties! Apparently, the Lalique family descendants would have wanted to buy back the remaining Lalique pieces because they were so unique, but the owners of the hotel would have refused! The proceeds, it is said, would have covered one fourth of the costs of restoration!) See http://www.cristallalique.fr/v2/english.html



The Jazz Bar is still there, somewhat smaller, with the old 6-man band still playing – Mr. Zhou, the band leader and trumpet player, now in his 80s, makes sporadic appearances, and seems to have been replaced by a “younger” musician! The jazz band literally made the reputation of the Peace hotel, that is since its reappearance in 1980! They were known internationally – they even went on a tour in Japan in the mid 80s or 90s! They are popular especially with the older foreign crowd, as their repertoire is steep in the music of the 30s and 40s. How many times did we go there on account of my music and dance-lover ambassador and his wife, every time he would come down – and that was regularly – for a visit from Beijing – we even took the Governor General of the day, Jeanne Sauvé, and her delegation for a night out there, when she was visiting here! Sassoon loved jazz, a novelty at the time and a music that is indelibly linked to the pre-war Shanghai. I think the Fairmont Peace will now be remembered for other reasons than the jazz band…

vendredi 22 octobre 2010

Seoul, October 2010

In Seoul for a CISAC meeting. Staying at the Grand Intercontinental Hotel.





















The subway in Seoul

I had used the subway last time around. This is by far the most reliable way to go around in this megalopolis. Not the only one to think that way apparently, judging by the number of people using it! It is reported that some 6.5M people use it every day; that is the equivalent of almost 2/3 of Seoul’s population (10.5M)! It’s user-friendly, even for the English-only speaking crowd. And very clean – no garbage on the floor; nobody spitting; no graffiti. Then, there is the old-man-picking-up-the-discarded-newspapers: once finished reading them, people leave their newspapers on a shelve above the seats; I was wondering why until I saw these older men coming around picking them up and piling them neatly into bundles, taking them away. I asked and was told they were reselling them by the weight; they can collect as much as $2 a day for that – certainly not enticing enough to quit your day job (although perhaps a good way to provide for the hundreds of “transient people” sitting begging in the streets of Toronto)! I used it again to commute between the hotel and the meeting location: 25 stations, one transfer, from one line to the other, in less than an hour, from the south-east of the city to the west end!


Food


Korean cuisine is not a preferred one of ours, and this was proven once more! Our host had very graciously organized a traditional dinner at one of the most prestigious restaurants in Seoul, the SamcheongGak, a respite, high on one of the hills, surrounded by forest: great traditional entertainment (see picture at the top) but food was rather bland and served almost cold – no barbecue though!

Found what was reported as one of the best places to have an “English” breakfast in the city: 3 or 4 year old Butterfinger Pancakes in Apgujeong district, 10 minute taxi-ride from the hotel. They were right: we went twice for pancakes, French toast (honey – maple syrup is an imitation) and scrambled eggs; with a Shakespeare quote on the wall about flat jacks!...


We went all the way to the Wood & Brick (Ga-Hoe-Heon) Italian restaurant for a bite to eat (www.woodnbrick.com), just north of the Anguk metro station. A modern 2-story building - can’t miss it; very airy and welcoming. We had the day’s pasta; can’t compared to what Cynthia had in Firenze a week or so before, but very acceptable – served with decent house wines.

Tidbits

Cynthia picked up a few places to go and visit from Monocle’s City Survey (spring 2010), Lonely Planet and Wallpaper city guides (bought at one of the few bookstores with English language books in Seoul – the mammoth Bandi & Lunis bookstore, one of the largest bookstores in all of Asia, we read; at the CoEx mall, in the WTC, by the hotel). Notably the must-go recently open, very modern, National Museum of Korea; the Hyundai Development Company building,
walking distance from our hotel, with its huge aluminum ring superimposed on the glass façade of the structure, designed by Libeskind (of ROM’s fame!); and the Galleria store which you have to see at night, with its lit-up LED discs exterior shell, constantly changing colors.


Could not resist either going one evening to see local slap-stick theatre piece, Nanta (“Cookin”), around for almost 15 years now, which would have toured the world over! “Stomp”-inspired, a comedy of chefs intended to preparing a wedding banquet, swinging knifes and throwing cut vegetables around – funny and crowd-engaging show. Very popular with foreign and local tourists alike; played in 3 facilities around town – we saw it at the Gangnam dedicated theatre.

Had a glass of Moët Chandon at the Schilla Hotel bar, to mark our stay at this wonderful hotel many years ago…before joining Ted, a very good friend and current ambassador here, for dinner at his place.

October 21, 2010

lundi 11 octobre 2010

Prague’s restaurants

I was able to sample a few good places while here. On arrival, late dinner at V Zatisi, (http://www.vzatisi.cz/cs/vzatisi/) probably the first “private” restaurant in Prague following the regime change, and the flagship of a major catering group launched by Sanji Suri, after he came to the Czech Republic to lead the emergence of serious eateries. Delicious local specialty, the traditional Kulajda Soup, a sour cream soup with potatoes, dill and quail eggs – perhaps too creamy; could hardly sleep the night! Paired with a delightful Moravian Riesling (Rizlink Vlasssky 2009, Kabernet Perna; unrelated to the sweeter Rhine Riesling).

Had dinner as well at Suri’s other restaurant, Bellevue – named because of the view on the Vltava and the Castle; I had the roasted Pikeperch, paired with a local sauvignon blanc. (http://www.bellevuerestaurant.cz/cs/bellevuerestaurant/)

On the other side of the river, the very attractive and “fréquenté” Kampa Park, right on the water, at the foot of the Charles Bridge; I chose to host a dinner here. It belongs to the Kampa Group, the other major catering group in Prague, competing with the Zatisi Group. (http://www.kampagroup.com/en/index.php)

There is apparently no better place in Prague for breakfast than the Café Savoy (I went twice!), in the Mala Strana neighborhood, which I walked to, crossing the famed Charles Bridge, just on the other side of the Vltava river that crosses the city (a bit like the Danube separates Buda from Pest). Is it because of the food or the setting? I’d say for both! I am giving the choice of a copious local Bohemian breakfast (oeuf à la coque; variety of bread, Prague ham and cheese, and where I substitute a café au lait for the hot chocolate) in an old-style European café décor, with an incredible neo-Renaissance ceiling, hidden to survive during the world wars and the communist regime, lots of light coming through these large windows that give on a leafy square.

La Finestra, in Stare Mesto, is no doubt one of the better Italian restaurants in town. Michelin Star Chef Lucio Pompili is in charge. Head chef is Riccardo Lucque, who also operates Aromi, his flag ship restaurant, further out in the Zizkov or Vinohradi district. I had a delicious special-of-the-day porcini tagliatelle for lunch, with a suggested Soave.

Francouzska Restaurace (the French Restaurant) is something else! The decor is exceptional. Located in the Municipal House, built at the beginning of the 20th century to showcase what Czech architecture had the best to offer then, it’s an “Art Nouveau” delight! High ceiling, massive chandeliers with pendants, large windows, metal artwork, it has to be seen. There was live piano being played. And the food is up to it; I had the roasted fillet of sea bass, “with carrot-fennel foam, homemade ravioli and citrus beurre blanc sauce”, to quote the menu. The wine was local but I can’t tell what they were as I did not order them, but they were delicious (I could rely without hesitation on my French colleague to choose well...) Ideal after (or before) the opera! http://www.francouzskarestaurace.cz/

I was curious about the Grand Cafe Orient at the House of the Black Madonna, so I went for a coffee (and a baguette jambon fromage, as it was getting close to lunch – very fresh!) A special place; unique Czech contribution to the cubist movement – the architecture, but also the furnishings. I am told it was closed for many years, probably because the style went away, but I would think it has been the inspiration of many art déco places that were to come and be popular afterwards around the world.

Pravda. On fashionsable Parizka street, near my hotel. Hosted a close colleague for dinner, to compare notes and catch up. The name of the place reminds one of course of the famous soviet press agency, the „Truth“ – same meaning, if the word is also Czech. Great exterior building, very early 1900’s, very embellished. Too cold at this time of the day and year to sit on the terrace. They call the interior „neo-gothic“ – one learns everyday! My guest opted for the borsh and the goulash; could not be more regional! I went for the Svíčková too. I let him choose the wine – Italian though, a Montepulciano d’Abruzzo.

For my last dinner, having just returned from Berlin, wanted to try La Perle de Prague, on the top floors of Frank Gehry’s Rasin Building (which I also wanted to see), but I was told by the concierge that it had gone out of business. So went for nearby Barock, across the street from Pravda. Very swanky as it is advertised, but made the mistake to go for the daily special tuna – the chef, or whatever is in the kitchen, ruined it; worst I had ever!

A word about Czech wines. A discovery! Wine has been around here for at least 2 thousand years, but only recently I am told has it achieved standards that can compare to those wines from better known regions in the world (won medals at the San Francisco International Wine Competition...) The ones I had were mainly from Moravia, in the south of the country. Worth sampling!

Un saut à Berlin!



De Prague. Pour voir Dominique qui passe ce semestre-ci à Berlin, avec son ami Théo, sur le campus de la NYU ou elle complète sa maîtrise. Moins de 24 heures; un aller-retour par train entre Prague et Berlin; 5 heures de chaque coté. Impossible par ailleurs de trouver une place sur un vol qui m’aurait ramené à Toronto en partance de Berlin, et m’éviter le retour à Prague – il est vrai qu’il s’agissait d’une décision de dernière minute, ayant tous espérés jusqu’à la fin de mon séjour à Prague qu’ils auraient pu venir me rejoindre là...



Des moments agréables passés ensemble, même si rapides, à dîner chez Monsieur Vuong – un restaurant vietnamien très achalandé dans une rue typique de ce qu'est devenu Berlin-Est, et qu’un ami m’avait fait découvrir il y a déjà quelques années – et à prendre le petit déjeuner dans un café très « nouvelle génération », le Frida Kahlo, dans un joli quartier près du campus universitaire.



Je crois que c’est ma 5e visite à Berlin en autant d’années, des visites habituellement assez courtes, mais qui me rappellent toujours pourquoi j’aime cette ville qui a su assumer les violentes secousses de l’histoire qui l’ont marquée, la dernière étant la réunification du pays après la chute du communisme en Europe de l’Est à la fin des années 80. L’Allemagne célébrait d’ailleurs le 20e anniversaire de cet événement la fin de semaine dernière (le 3 octobre), et j’ai profité de ce court passage pour aller visiter l’exposition montée au Musée National de l’Histoire pour marquer l’occasion.



On oublie à quel point ces mois de 1989 et 90, entre la chute du Mur en novembre et la proclamation de la réunification en octobre, ont été chargés d’événements très lourds de conséquence, qui ont changé le cours de l’histoire. Une analyse très révélatrice par ailleurs parue dans le Financial Post de Londres ces jours derniers... http://www.ft.com/cms/s/0/2dd09462-ccc1-11df-a1eb-00144feab49a.html

Rien n’était évident à l’époque, mais tout peut-être était inévitable. Malgré l’effondrement total de l’économie de l’Allemagne de l’Est, on s’accrochait quand même à l’idée de créer une « troisième voie » en une RDA indépendante, entre le système «failli» du socialisme à la soviétique et le consumérisme du capitalisme de la RFA. Mais il était peut-être trop tard, et sans doute illusoire, de penser que cela pouvait se réaliser. C’était aussi compter sans la volonté populaire, de part et d’autre du Mur, et sur laquelle les hommes politiques de l’Ouest, tant en RFA qu’à Washington, Londres ou Paris, ont su capitaliser pour "frapper le fer pendant qu’il était chaud" et conclure la réunification en moins d’un an; c'est rapide et on s'en surprend encore de nos jours vu l’énormité des intérêts en jeu...



Marche vivifiante dans les rues de Berlin, du musée à la gare principale, sous un soleil timide, mais quand même là, d’une journée claire d’automne, comme l’’Europe du Nord en connaît parfois…

Berlin, le 9 octobre 2010

P.S. Ai manqué de peu l'ouverture d'une exposition qui promet: Hitler et les Allemands.

voici ce qu'en dit Le Monde dans un article récent:
Hitler, une obsession allemande
Article paru dans l'édition du 15.10.10
C'est une première en Allemagne : une exposition se consacre, prudemment, au Führer. Et interroge une nouvelle fois le pays sur son rapport au nazisme





aut-il y voir la fin d'un tabou ? C'est en tout cas une première. A partir du vendredi 15 octobre (et jusqu'au 6 février 2011), le Musée historique allemand voulu par Helmut Kohl avant même la réunification, et situé sur la célèbre avenue berlinoise Unter den Linden, consacre une grande exposition à Adolf Hitler. Plus précisément aux relations entre « Hitler et les Allemands ».

En dehors d'une exposition organisée à Munich en 1994 sur les liens entre le Führer et Heinrich Hoffmann, son photographe personnel, aucun musée allemand n'avait jusqu'à présent osé franchir le pas. Sans doute faut-il y voir un gage supplémentaire de normalité. Soixante-cinq ans après la fin de la guerre qui l'a mise au ban des nations et a provoqué sa division jusqu'en 1989, l'Allemagne se sent enfin suffisamment mûre pour faire entrer Hitler au musée.

En grande partie fondée, cette thèse n'est pas totalement satisfaisante. Sinon, comment expliquer que, contrairement aux habitudes, aucun membre du gouvernement ne devait inaugurer l'exposition ? Comment expliquer également qu'il ait fallu six ans pour qu'elle voie le jour ? C'est en effet en 2004, au moment où sortait La Chute, ce film sur les derniers jours d'un Adolf Hitler interprété par Bruno Ganz, que l'idée s'est imposée.

Comment expliquer, enfin, le profil bas adopté par les deux commissaires, Simone Herpel et Hans-Ulrich Thamer, un historien réputé ? Manifestement, ces spécialistes n'ont qu'une crainte : être accusés de complaisance ou de racolage. Par peur que le public puisse - à son tour - être fasciné par le dictateur, les deux responsables ont écarté tout ce qui concerne sa personnalité.

Aucun objet auquel le Führer était attaché, aucun de ses effets personnels n'est exposé. Ils l'ont même rendu muet. Alors que le vagabond de Munich est devenu dictateur en moins d'une décennie en grande partie grâce à sa voix, les visiteurs le voient haranguer la foule mais ne l'entendent pas. De même passent-ils à côté de la mégalomanie d'Albert Speer. Aucun étendard nazi démesuré, aucun portrait géant du Führer ne viennent vous glacer le sang. Seuls les films de propagande de Leni Riefenstahl sont projetés, à quelques reprises, le soir, une fois les visiteurs partis.

Non seulement Simone Herpel et Hans-Ulrich Thamer assument ce parti pris, mais ils lui consacrent la huitième et dernière partie de l'exposition, intitulée « Hitler, pas de fin ». Si le dictateur entre au musée, il continue, expliquent-ils, de hanter chaque Allemand et d'exercer une « fascination perverse » sur les générations suivantes.

Signe de cette obsession : l'influent hebdomadaire Der Spiegel lui a consacré pas moins de 45 couvertures. Encore aujourd'hui, pas une semaine ne se passe sans qu'une émission de télévision ne lui soit consacrée.

Comme pour dramatiser l'enjeu, la fondation Friedrich-Ebert, proche du Parti social-démocrate, a publié, mercredi 13 octobre, une importante étude sur l'extrême droite en Allemagne. Lorsqu'on leur dit « nous devrions avoir un Führer qui dirige l'Allemagne d'une main ferme pour le bien de tous », 51,9 % des personnes interrogées sont tout à fait en désaccord, 18,9 % plutôt pas d'accord, 9,5 % plutôt d'accord et 3,7 % tout à fait d'accord. 15,9 % n'ont pas d'opinion.

Par ailleurs, 51 % des sondés contestent totalement que « sans l'anéantissement des juifs, Hitler apparaîtrait aujourd'hui comme un grand homme d'Etat ». 20,5 % sont plutôt en désaccord, 8,4 % plutôt en accord, 2,3 % tout à fait d'accord et 17,8 % n'ont pas d'avis. Et avec l'affirmation « le national-socialisme avait aussi ses bons côtés », 45,7 % sont en total désaccord, 21,5 % plutôt en désaccord, 7,1 % plutôt d'accord, 3,2 % tout à fait d'accord et 22,5 % sont sans opinion.

Sur les dix-huit propositions testées au cours de cette enquête publiée tous les deux ans, deux reçoivent à peu près autant de réponses positives que négatives : « les étrangers ne viennent que pour bénéficier de notre système social » et « la République est menacée par les trop nombreux étrangers ».

Si l'extrême droite n'est évidemment pas une spécificité allemande et si ce pays est aujourd'hui sans doute plus démocratique que la plupart de ses voisins européens, Auschwitz reste Auschwitz, et c'est en cela que l'exposition berlinoise est à la fois courageuse et passionnante.

Courageuse car les commissaires affirment à de multiples reprises une thèse qui, il y a quelques années encore, faisait débat : les Allemands sont responsables du nazisme. Dans la partie de l'exposition consacrée à l'Allemagne en guerre, ils expliquent « qu'une partie de la population acceptait les mesures draconiennes. Ils espéraient une «solution finale à la question juive». Le meurtre des juifs ne pouvait être ignoré des Allemands, mais il était approuvé tacitement avec un mélange d'approbation partielle, d'indifférence morale et une crainte croissante de mesures terroristes ». Les juifs ne sont pas les seules victimes désignées : « De nombreux Allemands étaient favorables à l'exclusion des minorités indésirables vivant en Allemagne. »

D'ailleurs, jusqu'au bout, Hitler est resté populaire. Même quand la guerre était perdue. Ces dernières années, les Allemands ont tellement eu tendance à rendre hommage aux victimes du nazisme que certains intellectuels estimaient que le pays en venait, paradoxalement, à évacuer sa responsabilité. Cette exposition devrait mettre un terme à cette polémique.

Passionnante parce qu'exigeante. Inutile d'essayer de jeter un oeil distrait sur les 600 documents et 400 photos présentés. L'exposition exige une attention soutenue. Refusant tout sensationnalisme, elle met en valeur les multiples objets quotidiens à l'effigie d'Hitler qui, loin de constituer des « produits dérivés » du fascisme, étaient l'une des marques de fabrique du totalitarisme. L'évolution de la société allemande sous le nazisme est un des points forts de cette exposition. Au point que le titre « Les Allemands et Hitler » aurait sans doute été plus juste.

Frédéric Lemaître

samedi 9 octobre 2010

Prague et la culture!


Prague respire la culture, et le visiteur d’occasion le sent immédiatement. D’abord la musique; on la sent bien au cœur de l’âme praguois! Musique classique, il s’entend. De l’opéra pratiquement tous les soirs, dans plusieurs salles. « Aida » un soir, « Don Giovanni » un autre, et ce dernier pas des moindres : dans le théâtre même (le théâtre des États) ou la première de cet opéra s’était donnée le 29 octobre 1797 sous la direction musicale de Mozart lui-même! On a même redonné au théâtre son allure original – on se serait cru véritablement au siècle de Mozart! Des concerts également dans pratiquement toutes les églises de Prague, en fin d’après midi – Bach, Mozart, etc., et les classiques locaux, Smetana et Dvořak. Merveilleuse collection privée d’instruments et de feuilles de musique originales, accumulée au cours des siècles par la famille Lobkowicz, et gardée dans le palais du même nom, désormais propriété privée de la famille (situé dans le complexe du Palais royal).


Et puis la littérature – Kafka, qui écrivait pourtant en allemand, est la « star » de Prague: on peut retracer sa vie tout au long des rues de la ville; musée sur le bord de la Vltava, statue dans l’ancien quartier juif, etc. (article intéressant dans le magazine du NYT il y a quelques semaines sur ce qui est advenu de ses manuscrits!...). Puis Vaclav Havel, le poète dissident devenu premier président du pays après la Révolution de Velours (fin du régime communiste en décembre 1989). Et finalement Milan Kundera qui, entre autre, a popularisé dans l’imagination occidentale le Printemps de Prague avec son roman l’Insupportable Légèreté de l’Être.

Ce qui nous amène inévitablement au cinéma – qui n’a pas vu le roman de Kundera rendu à l’écran (production Hollywoodienne cependant)! Une longue tradition qui remonte au début du 7e Art, mais surtout la nouvelle vague, Milos Forman en tête, qui allait s’échouée sur les chars soviétiques en 1968. Forman allait d’ailleurs continuer sa carrière de cinéaste à Hollywood avec entre autre One Flew over the Cuckoo’s Nest, et son fameux Amadeus, (tourné à Prague par ailleurs, et dont certaines scènes dans le même théâtre des États, là ou Mozart s’était produit) – je me souviens d’entendre Forman donner un discours passionné pour la protection de la propriété intellectuelle au Sommet Mondial du droit d’auteur à Washington D.C. en 2008. L’industrie a repris depuis 1989, avec plusieurs réalisations qui ont fait la ronde des festivals internationaux depuis.

Prague le 8 octobre 2010

jeudi 7 octobre 2010

Prague in the fall – October 2010


Note to myself: next time at this time of the year, wear something warmer! It is the beginning of October, and the air can be cool; pleasant fall weather, especially with the sun getting through, but fall nonetheless!


Arrived around 6pm, on a flight through Frankfurt, in this new airport that must have been redone since the fall of the previous regime (not to name it!) A twenty minute drive, and I check in the local Intercontinental, lodged in a non-descript modern building; very comfortable though.



Take advantage of the weekend to discover the place. After a very local breakfast at the Café Savoy (see next entry), and while in the neighborhood, climbed up to the tower in the large hilly Petrin Park – quite a hike, if you have not seen the alternative, the funicular! The tower is a scaled-down version of the Eiffel, put there for Prague’s 1891 Jubilee Exhibition. Worth going to the top (elevator if you want to avoid the 299 stairs!) for the panoramic view over the city, the river and the Castle. Walked back down by the back end towards the Castle, but stopped at the Church of St-Nicholas – the large green dome and slick tower can be seen from everywhere in the city – that marks the beginning of the Baroque period of the city – and the “recatholisation” of the region in the 17th century, thanks to the Jesuits, chasing away Protestantism at the same time.

A quick lunch at the Kampa Park restaurant, near the spectacular Charles Bridge (built in the 14th century, and the only link between the two sides of Prague for centuries until the end of the 19th one), just because I got a table outside, right overlooking the river. Spotted nearby a bookstore – Shakespeare & Sons; here is what a recent appreciative visitor had to say about it, as reported in the NYT, and I agree (but could not find though a copy of Kafka’s Trial): June 5th, 2010, 2:15 pm. A great find for us was the Shakespeare a synove (and sons) bookstore in Mala Strana. On a quiet street near the Charles Bridge, this was a proper bookstore. Looking small from it's (sic) doorway, it opened into 2 large floors of new and used books in English and French. It's the sort of place that has been dissapearing in the States, but this was flourishing. The collection was marvellous, particularly the selection of Eastern European writers. A surprising treat.

Shopping in the afternoon, in the swank stores of the former Jewish quarter, where trendy local designers have taken « pignon sur rue », beside the predictable global luxury brand stores. Found things (blouse) at Timoure et Group (www.timoure.cz) and (knit) at Bohème (www.boheme.cz)

Spent the Sunday at the Castle, Prague’s “centerpiece”; went early to beat the crowd – almost managed but the Chinese groups were coming in too! Visited an empty gothic St-Vitus Cathedral – fantastic stained-glass windows, a product of modern 20th century Czech artists, when the construction of the church that looms over the Castle and the whole of Prague was finally completed – in time to celebrate the 1000th anniversary of the martyr death of its saint patron!



Spent a good part of the morning at the exhibition “Story of the Prague Castle”, crucial if you want to make any sense of the 1000-year history of the place, with its various rival dynasties, fighting religions, and evolving architecture! It helps in reconnecting the history of the region to that, more familiar, of Western Europe...

Stopped by the Lobkowicz Palace, which contains a good part of the 400-year old family-owned collection of music artifacts and paintings – well worth a look, and a good museum shop (finally found a copy of Kafka’s Trial!)

Went down in what used to be the northern moat of the Castle and discovered a neat, elliptically shaped, pedestrian tunnel under the Powder Bridge that gives access to the Castle. I found out that it was created by a local architect as recently as 2002; it is described in the Wallpaper* City Guide series on Prague as follows: “ The internal walls are lined with vertically placed bricks that create a woven pattern, accentuated by the lights recessed in the half fluted concrete floor…”. As the guide says, “this simple creation is off the beaten track and all the better for it”!


Wandered in the Old Jewish Quarter, walking back to the hotel. Phenomenal sight of the old cemetery, where perhaps some 100,000 or 200,000 people are buried – layered upon each other – under a chaos of tombstones, 12,000 of them! A few synagogues open to visitors – I like the Spanish Synagogue the best, well decorated in the Moorish style, and which holds its name, according to one overheard guide, from the reconnaissance the locals had towards the Muslims of Andalusia who were tolerant there vis-à-vis the Jews!



Took a stroll around the Old Town Square later on in the week – the “heart and soul” of the city, huge, dominated by the art nouveau sculpture of Jan Hus (who was burned at the stake for proposing radical religious reform as early as 1415!), and surrounded by historical landmarks – the Old Town Hall and its Astronomical Clock, the Church of our Lady before Tyn, a few more celebrated churches…and thousands of milling tourists, even at this time of the week, on a Wednesday, and of the year, early October when it is getting colder!

Prague, October 6, 2010

vendredi 1 octobre 2010

Quelques jours à Gozo

Le temps de voir oàu en sont les "travaux" au "19F Lower" à Fort-Chambray, en route pour une réunion à Prague. Toujours aussi séduit par l'endroit...


Cynthia est de la partie, de même que sa soeur, Monique; Cynthia lui fait découvrir l'île. Elles continueront après sur Florence...




Descendons à l'hôtel Ta' Cenc, dans un village très près. "Hotel-resort" fort bien situé et bien pensé, avec un spa invitant, mais l'hôtel aurait besoin d'être "rafraîchie" - c'est le moins qu'on puisse dire... Le restaurant est à éviter pour le dîner...Un peu de "jogging" dans les environs (Monique est une mordue, et Cynthia pas moins...en profitons pour descendre jusqu'à la "plage" de l'hôtel... photo çi-bas)



Invitons les Caruana à dîner avec nous chez Ta' Frenc, reconnu comme un des meilleurs restaurants de Malte, meilleur en tout cas que le dernier repas que nous y prenions en décembre dernier...(Cynthia toutefois n'est pas totalement convaincue...) Découvrons finalement le Tatita's, petit restaurant charmant sur la place, à St-Lawrenz; il était fermé en décembre dernier - excellente cuisine préparée par le chef propriétaire. Sa femme, charmante, joue les hotesses, avec sa toute jeune fille...

Le 30 septembre 2010