samedi 9 octobre 2010
Prague et la culture!
Prague respire la culture, et le visiteur d’occasion le sent immédiatement. D’abord la musique; on la sent bien au cœur de l’âme praguois! Musique classique, il s’entend. De l’opéra pratiquement tous les soirs, dans plusieurs salles. « Aida » un soir, « Don Giovanni » un autre, et ce dernier pas des moindres : dans le théâtre même (le théâtre des États) ou la première de cet opéra s’était donnée le 29 octobre 1797 sous la direction musicale de Mozart lui-même! On a même redonné au théâtre son allure original – on se serait cru véritablement au siècle de Mozart! Des concerts également dans pratiquement toutes les églises de Prague, en fin d’après midi – Bach, Mozart, etc., et les classiques locaux, Smetana et Dvořak. Merveilleuse collection privée d’instruments et de feuilles de musique originales, accumulée au cours des siècles par la famille Lobkowicz, et gardée dans le palais du même nom, désormais propriété privée de la famille (situé dans le complexe du Palais royal).
Et puis la littérature – Kafka, qui écrivait pourtant en allemand, est la « star » de Prague: on peut retracer sa vie tout au long des rues de la ville; musée sur le bord de la Vltava, statue dans l’ancien quartier juif, etc. (article intéressant dans le magazine du NYT il y a quelques semaines sur ce qui est advenu de ses manuscrits!...). Puis Vaclav Havel, le poète dissident devenu premier président du pays après la Révolution de Velours (fin du régime communiste en décembre 1989). Et finalement Milan Kundera qui, entre autre, a popularisé dans l’imagination occidentale le Printemps de Prague avec son roman l’Insupportable Légèreté de l’Être.
Ce qui nous amène inévitablement au cinéma – qui n’a pas vu le roman de Kundera rendu à l’écran (production Hollywoodienne cependant)! Une longue tradition qui remonte au début du 7e Art, mais surtout la nouvelle vague, Milos Forman en tête, qui allait s’échouée sur les chars soviétiques en 1968. Forman allait d’ailleurs continuer sa carrière de cinéaste à Hollywood avec entre autre One Flew over the Cuckoo’s Nest, et son fameux Amadeus, (tourné à Prague par ailleurs, et dont certaines scènes dans le même théâtre des États, là ou Mozart s’était produit) – je me souviens d’entendre Forman donner un discours passionné pour la protection de la propriété intellectuelle au Sommet Mondial du droit d’auteur à Washington D.C. en 2008. L’industrie a repris depuis 1989, avec plusieurs réalisations qui ont fait la ronde des festivals internationaux depuis.
Prague le 8 octobre 2010