samedi 1 janvier 2011

En quittant la Sicile...

Salutations de départ à l’hôtel Novecento, à la propriétaire Donatella et au personnel (entre autres Luigi). Avons vraiment apprécié cet hôtel, sa suite et ses petits déjeuners très copieux! Ne regrettons en rien l’idée de s’y être installés pour 5 jours, et d'avoir rayonné dans la région à partir de l’endroit (plutôt que d’aller d’une ville à l’autre, d’un hôtel à l’autre, tous les jours). (ce qui me rappelle que je "leur dois" un commentaire sur le site de "Trip Advisor" - ce qui est fait!)



Modica, dernière visite avant de quitter l’île. Sans trop d’enthousiasme, non pas que Modica ne nous intéresse pas, mais on en a vu tellement ces derniers jours (surtout des églises, toutes du style Baroque)! D’autant plus qu’il fallait rendre la voiture au plus tard à une heure, ce qui allait écourter la visite considérablement! Modica est à proximité de Scicli, un petit détour en route vers le traversier pour Malte qui se situe à Pozzallo. « Petit détour » mais c'était peut-être sans compter sur une circulation plutôt dense vers et dans la ville, en cette veille du Jour de l’an. Arrivons néanmoins à ce faire un chemin jusqu’au centre-ville, pare-choc à pare-choc, et à stationner sur une des rues principales (Umberto 1er).Faisons la visite à pied, comme il se doit d'aileurs...

Modica, comme bien des agglomérations de la région que nous visitons – entre autres Scicli et Ragusa Ibla – est construite dans une vallée plutôt escarpée oàu se rencontrent deux cours d'eau, recouverts cependant, d’une part pour s'assurer le contrôle des eaux – et éviter les crues périodiques – d’autre part pour accommoder les rues nécessaires à la circulation urbaine… On y descend d'abord, pour ensuite monter à flanc de colline!...



Nous nous rendons d’abord en face de l’église San Pietro (photo çi-contre) une des 2 cathédrales de la ville (celle-ci pour Modica Bassa, l’autre pour Modica Alta), puis montons les escaliers vers la cathédrale San Giorgio (photo çi-bas) que nous découvrons au pied de longues escaliers (250 marches nous dit-on) menant à son parvis. Une église dont l’histoire remonte au XIème siècle, et qui fut affectée non pas par un tremblement de terre, mais deux – celui de 1613 mais aussi celui de 1693!) Le style Baroque qui les caractérise toutes deux aujourd’hui remonte évidemment au XVIIIème siècle.



Nous nous arrêtons au théâtre local, Teatro Garibaldi, à l’initiative de Cynthia (déformation professionnelle?), surtout pour y voir les œuvres récentes du peintre Piero Guccione, né à Scicli et un des membres du « Gruppo di Scicli », qui y tient une exposition (l'énorme peinture, représentant la cathédrale locale San Giorgio, qui orne le plafond du théâtre, est récente et de lui d'ailleurs, si j'ai bien compris - photo ci-bas).


Partons pour Pozzallo, à une quinzaine de kilomètres de là, oàu nous laissons la voiture (la petite Panda de Fiat nous a bien servis au cours de la visite, prisée spécialement pour sa taille réduite, à la mesure des rues et des disponibilités de stationnement de la région - encore que sur l'autoroute vers Syracuse, nous nous serions bien accomodés d'un modèle un peu plus gros!), pour monter abord du même catamaran (nous découvrons également que les horaires du bateau sont plutôt flexibles – nous sommes partis de Malta 10 minutes avant l’heure fixé; nous quittons Pozzallo 20 minutes après l’heure annoncé! Notion du temps plutôt approximative en Italie… vaut mieux errer cependant dans le sens de la précaution...)

Cynthia profite du trajet vers Malte pour faire une dernière relecture du guide, sur la cuisine locale. Il s'agit du Blue Guide Sicily, par Ellen Gready; excellent guide, même si un peu lourd, très fouillé, l'un des meilleurs publiés apparemment - encore que pour une 7e édition, il y reste un peu trop de coquilles à notre goût... par exemple page 345).

En quittant la Sicile, je ne peux m’empêcher d’observer que notre opinion de l’endroit a considérablement évolué, du cliché traditionnel d'une Sicile campagnarde, peu moderne, et liée d’une façon ou d’une autre au phénomène de la mafia, à celle d’une collectivité tout aussi sophistiquée qu’ailleurs en Europe, très consciente de ses origines bien particulières, qui la distinguent du reste de l'Italie et de la région de la Méditerranée, et des ses contributions uniques au patrimoine culturel italien et du monde occidental, tout au cours de son histoire, de l’antiquité à nos jours. Et non des moindres influences qu’elle peut exercer, sa cuisine et ses vins, considérés à plus d’un titre comme étant au cœur même, sinon à la source, de la cuisine italienne et d'au-delà (et non pas uniquement de la crème glacée)!

Le 31 décembre 2010