18 et 19 février
Un aller-retour, 2 jours; par affaires évidemment! Paris en février – prévisible dans son imprévisibilité: Ciel lourd et gris à l’arrivée – il pleut même; ce qui n’arrange pas mon mal de gorge naissant… Et puis du soleil le lendemain; nouvelle lumière, nouveau regard sur le 8e et Faubourg St-Honoré, bien court cependant, le temps d’aller de l’hôtel au lieu de rencontre, à dix minutes de marche seulement.
Un verre au bar du Meurice, pas loin, avec un bon contact – ai toujours aimé déambuler sur Rivoli et ses arcades, où se côtoient belles boutiques et vendeurs de bric-à-brac. Me revient le souvenir d’une librairie anglaise qui s’y trouvait – probablement disparue ou déplacée depuis – et que je fréquentais à mes heures libres de «cheminot-pour-un-été», il y a bien plusieurs décennies de cela…
Un verre suivi d’un dîner imprévu, dans un restaurant tout aussi surprenant, le Pinxo (on dit « Pincho »), dans le 1er, autre création du chef étoilé Alain Dutournier. Cuisine du sud-ouest (me dit-on), étonnante par l’originalité des plats et de leur présentation – où j’apprends que tout ce sert (ou devrait se servir) en trois portions, la croyance voulant que de sortir des cuisines en binaire porte malchance! Tout aussi bien : ce qui permet de partager entre convives et de savourer d’autant plus de mets. Je n’ai malheureusement plus en mémoire ce que j’y ai mangé, peut-être un rouleau végétal au crabe et des crevettes, mais certainement, en dessert, un chocolat pimenté et très noir que mon hôte invite à déguster avec un vin tout spécial que la maison malheureusement n’a pas!
Fin de journée le lendemain, saut rapide au Louvre pour voir l’exposition de Yan Pei-Ming, ce Shanghaïen qui se permet d’ « enterrer » la Mona Lisa, en monochrome blanc, grand format. Pour cet exilé Chinois à Paris, on ne sait pas si c’est par dépit ou par admiration! Çà a son effet cependant!
Découvre que Buddha-bar est dans les environs, à quelques rues de l’hôtel, près de la Place de la Concorde. Bar mythique, connu universellement plutôt pour la musique, genre lounge tendance, que l'endroit aurait peut-être inspirée à Claude Challe, mixeur des premiers albums du même nom il y a une dizaine d’années et phénomène qui perdure. J’aime bien le premier et le deuxième double; je ne connais pas les subséquents. L’endroit est immense, presque caverneux, avec une énorme statue de bouddha dorée dominant la salle à dîner, grande ouverte, callée au sous-sol et ceinturée au premier d’une galerie faite d’alcôves à la lumière bien tamisée menant au bar qui fait la longueur de l’endroit. D’ailleurs, apprend-on, on y va plutôt pour le bar que pour le restaurant…Exotique, aux accents parfumés, qui doit séduire plus d’un Parisien ou touriste en mal d’Orient!
Le temps gris de retour, au rendez-vous pour le départ. Ensoleillé à l’arrivée chez-nous, mais toujours aussi froid...