mardi 3 juillet 2012

Long weekend à Montréal!



A Montréal pour quelques jours, durant le Festival International du Jazz.

Vendredi, le 29 juin

Longue route, en voiture, de Toronto à Montréal. Accident et construction – détour par le chemin du Roy (« King Road ») à la hauteur de Gananoque sur la 401. Un bon 7 heures et demie! Faudra penser à une autre façon de rentrer…

Premier spectacle – Esperanza Spalding au Métropolis, debout! Je me sens floué un peu car je croyais avoir des places assisses. C’était ignoré ce qu’est le Métropolis – on y avait pourtant déjà été, entendre Arianne Moffat dans le cadre d’un autre Festival du Jazz, il y a quelques années… On y reste un peu…

Promenade sur la Ste-Catherine, question de s’imbiber de l’atmosphère du Festival… C’est effectivement une fête populaire, avec des milliers de Montréalais ordinaires et touristes d’occasion déambulant partout, autour des spectacles en plein air… C’est au cœur de ce qui est convenu maintenant d’appeler le « Quartier des Spectacles » - les quartiers généraux du Festival International du Jazz de Montréal s’y trouvent apparemment – qui regroupe entre autre, l’Astral et le complexe artistique de la Place des Arts (qu’on appelait à une certaine époque – la mienne comme étudiant – la Places des Autres!), augmenté aujourd’hui de la Maison symphonique, siège de l’OSM, inaugurée en septembre dernier (2011) - avec une production si je me rappelle bien de la 9e de Beethoven, dirigé par le directeur de l'Orchestre, Ken Nagano…

Une pâte dans le jardin du Latini pour finir la journée et entrer à l’hôtel (InterContinental).



Samedi, le 30 juin

Petit déjeuner traditionnel; toujours aussi original et copieux chez Olive + Gourmando, tout près de l’hôtel, dans le Vieux, Saint-Paul et Saint-Pierre.

Visite éclair au Musée McCord, en fin de matinée, pour voir cette exposition de caricaturistes québécois, sur le thème de la « fin du monde » (inspirée par la fin du calendrier maya – le 21 décembre 2012 – belle et juste explication vidéo d’Hubert Reeves!), et qui touchent finalement à tout – du 11 septembre 2001, à la tempête de verglas de 1998, en passant par Montréal, ses viaducs vétustes qui tombent en pièces détachées et ses « Glorieux » et leur déboire…

(Photo ci-haut: montage original qui donne sur la rue Sherbrooke, à côté du Musée McCord - "Forêt urbaine")

 Cirque du Soleil en après-midi – l’AmaLuna, dernier spectacle du Cirque, sous leur chapiteau, dans le Vieux-Port de Montréal. Éblouissant, comme à l’habitude, mais cette fois, c’est encore plus impressionnant. Thème féministe – que des femmes et quelques males « accessoires » : de quoi alimenter combien de discussions avec Cynthia! Évidemment, la prouesse des artistes – les incontournables acrobates Chinoises/Chinois, mais aussi cette équilibriste qui réussit à bâtir un montage de ce qui apparaît être des branches de palme sèches, qui ne tiennent ensemble que par sa dextérité! Et on ne peut qu’être ébloui par la splendeur des costumes – si colorés et perfectionnés! Un après-midi magique!

Une salade sur les terrasses du Jardin Nelson sur la Place Jacques Cartier – rien d’extraordinaire…

Et puis en soirée, toujours dans le cadre du Festival du Jazz, Jorane , Zeitoni et I Musici de Montréal – quelle combinaison! Et tout çà à la Maison symphonique, salle acoustique extraordinaire, dernière « acquisition musicale » de Montréal – si longtemps promise! Encore toute neuve, pas plus vieille d’un an! En début, cette pièce si langoureuse, cette mélodie en crescendo – adagio pour cordes de Samuel Barber, un Américain du siècle dernier, une pièce bien connue mais dont le nom et celui du compositeur échappent à tout le monde! (On l’a entendu dans combien de films – «Elephant Man», «Platoon», «Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain», etc., et à la TV. J’avais cru déceler du Mahler, ou même du Schubert, ce soir-là – je m’étais trompé!) Et puis Jorane – cette voix un peu roque, s’accompagnant parfois de son violoncelle, plus vocaliste qu’autre chose, chantant aussi des inédits et des compositions/traductions d’autres auteurs-compositeurs (l’énorme, et peu entendu, « une sorcière comme les autres » d’Anne Sylvestre, et l’omniprésente « Suzanne » de Cohen). Quelques rappels bien mérités! Autre moment magique! (Conversation par la suite avec son manager. Sébastien Nesra, ancien membre du Conseil d’Administration de la SOCAN, croisé par hasard dans le foyer, qui nous rappelle que c’est la troisième coopération de la chanteuse avec l’orchestre de chambre dans les 6 derniers mois, et que, peut-être…)

Des entrées dans le jardin du Latini – encore une fois (une valeur sûre)!



Dimanche, le 1er juillet

Brunch au Le Cartet, sur la rue McGill dans le Vieux Montréal., à 5 minutes de marche de l’hôtel. On fait la queue mais pas pour longtemps. Nos amis, Jacques et Josette, nous rejoignent (c’est leur recommandation!) Pas déçus – copieux et très bon service. Tables communales. On y reviendra demain pour déjeuner ?

Musée Pointe-à-Caillère, toujours dans le Vieux ; « Musée d’archéologie et d’histoire », aussi vieux que Montréal – pas le musée mais le site! C’est là que la première messe se serait dite en 1642 ; le nom vient du 3e gouverneur de Montréal qui en 1688 y construit sa résidence. Le musée, très moderne, ne date que de 1992 (350e anniversaire de la fondation de Montréal!) On (la SOCAN) y tiendra une réception en septembre pour les participants à la conférence semi-annuelle des sessions CIS de la CISAC. On vient d’agrandir la musée (le 20e anniversaire?), avec une aile de l’autre côté de la rue où se tient une exposition sur les Étrusques (à voir à la prochaine visite !) Aujourd’hui, nous y sommes pour les Samouraïs, exposition extraordinaire de la collection privée de Richard Béliveau sur le sujet! Extraordinaire à plus d’un titre : Béliveau est connu d’abord pour la lutte contre le cancer – il est docteur en bio-chimie et practique au CHUM ; qu’il ait pu trouver le temps – et l’argent – pour développer au cours des ans une telle rare collection (armures, masques, et autres «japonaiseries»!) constitue en soi un exploit! Mais aussi l’exposition en tant que telle : d’avoir su organiser une introduction à ce phénomène complexe que sont les samouraïs – Bushido et tout ! – avec une collection si riche et de façon si compacte doit être salué! On y apprend beaucoup : les commentaires du jeune guide – la visite guidée dépasse de loin les 25 minutes prévues! – sont fort utiles; de toute évidence, très passionné par le sujet…et tout ce qui touche le Japon, je pense… Çà vaut la peine de passer un peu de temps sur le site web du musée (http://www.pacmusee.qc.ca/) pour en apprendre davantage – sur le musée, l’exposition et Richard Béliveau!

Nos amis nous entraînent au Musée des Beaux-Arts – toujours un lieu favori: on peut difficilement venir à Montréal sans y passer un moment ! – pour voir cette grande exposition inédite de l’œuvre de Tom Wesselmann, cet américain du XXe siècle et du PopArt ! Une découverte pour nous, certes – c’est très évocateur de l’époque des années 60 et plus, les «Grands Nus» et surtout très coloré - quoique moi, je ne «fais» pas dans le PopArt trop trop (mais c’est bon pour ma «culture»?)
(Photo çi-bas, Jacques et moi, en grande conversation, au musée...)

Pause-café, et on passe des «japonaiseries» aux «chinoiseries» avec une bouchée – rouleaux du printemps, haricots verts au Chili et «chow mien» de rigueur ! – dans le restaurant très Hongkongais qu’est le Crystal Chinois, dans le Chinatown tout près.

En route pour ce dernier (pour nous) spectacle cette année du Festival du Jazz de Montréal, Stanley Clarke Band à la Place des Arts (théâtre Jean-Duceppe – çà me rappelle des souvenirs…) Je ne le connais pas – lui et ses trois autres musiciens, de toute évidence beaucoup plus jeunes que Stanley Clarke – mais c’est du jazz tel que je le conçois – contrebasse, batterie, piano et guitare, sans trop de mélodie mais à toute allure, «déchaîné» !



Mardi, le 2 juillet

Petit déjeuner au Le Cartet – encore une fois et toujours aussi copieux et délicieux !

Puis la longue route, avec détour via Smith Falls, sur Toronto…