Saturday, Oct 13
Visited on Saturday just-opened exhibition of Gustave Courbet Can’t say I knew him, rather puzzling considering how considerable he is. His auto-portrait that serves as a cover and poster for the exhibition is quite enticing – le désespéré!
C’est au Grand Palais. Peintre iconoclaste de son époque qui cherche à se démarquer de sa génération, notamment par son réalisme. De famille aisée de province (Jura). Vit à Paris mais très attaché à son coin de pays. Essentiellement, des paysages, de son coin natal, des portraits de contemporains, certains célèbres – Proudhon entre autres – et puis des nues, dont le plus célèbre, l’Origine du Monde, ayant comme point central, en gros plan, le pubis, à la crinière très fournie surplombant une fente bien dessinée, d’une femme allongée, jambes bien ouvertes, acéphale, dont on ne voit que la partie médiane du corps – reconnu comme le nu le plus controversé de l’histoire moderne de la peinture. Peinte pour le compte d’un diplomate turc. Plutôt « in your face »! On comprend qu’il fut longtemps tenu à l’écart du public. On en a même fait un livre, des péripéties du tableau qui disparut et qui n’a fait surface que longtemps après. Rôle politique de Courbet; entre autre, tenu singulièrement responsable du « déboulonnage » de la colonne Vendôme durant la Commune, il sera condamné par le parlement à couvrir lui-même l’entièreté des frais de sa reconstruction; ce qui l’accule à la faillite et il s’exile en Suisse. Une pléthore de livres et revues sur Courbet, curieusement en vente au Louvre plutôt qu’au Grand Palais. En plus une bibliographie complète sur Courbet.
Diner à un restaurant tout près de l’hôtel, équipé d’un téléviseur pour le match décisif entre l’Angleterre et la France pour la demi-finale…que les « Bleus » perdent. La deuxième demie en compagnie de français, à la table voisine… L’Afrique du Sud battra l’Argentine le lendemain. La finale est due le 20 octobre.
Dimanche, le 14 octobre
Promenade dans le jardin des Tuileries. Sous un soleil d’hiver mais quand même radieux et qui s’est avéré très chaud pour la saison tout au cours de la journée. Visite impromptue au Louvre – y passe les 3 heures suivantes. Première visite depuis longtemps; certainement depuis que les Finances ont quitté rue Rivoli et libérés le pavillon Richelieu pour les fins du musée. Y entre par la pyramide de verre d’I.M Pei. Il ne s’agit là que du « tip of the iceberg » littéralement, quand on considère l’aménagement souterrain du nouveau Louvre. Me suis concentré sur les Arts de l’Islam, section à laquelle s’ajoutent deux expositions temporaires. D’abord une sélection des chefs-d’œuvre de la collection islamique de l’Agha Khan Museum, dont la totalité sera logée au musée en construction à Toronto, et qui sera la plus grande collection dédiée à l’Islam en Amérique du Nord. Ouverture prévue pour 2011. Et puis l’autre, le Chant du monde -l’art de l’Iran safavide, 1501-1736, que je ne prends pas le temps de parcourir hélas – il fait trop beau à l’extérieur! Un mot cependant sur la collection permanente : très riche et fort bien aménagée, dans ce qui ressemble bien à l’intérieur d’une mosquée ou d’un palais, avec ses petites salles au plafond bas et ses arcades typiques. Il faudra prendre le temps de le visiter et d’y faire justice un de ces jours…
M’attarde un peu à la librairie du Louvre – véritable foire du livre culturel! Une telle abondance; on y passerait volontiers des heures…
Flâne dans le 1er; me rends au Pont Neuf; descends au vert galant – souvenir d’antan – pour la lecture. Et puis m’assoupis sur l’herbe – le soleil est bon. Déambule le long des quais sur la rive gauche; y trouve un livre sur T.E. Lawrence, Laurence d’Arabie, ou le rêve fracassé, de Benoist-Méchin. Je ne le connaissais pas; j’achète.
Dîner avec le collègue et ami Claude Gaillard et sa femme Catherine... A l’Auberge bressane; le poulet de Brest s’imposait, et un sauté de serpes en entrée, arrosé de quelques bouteilles de La Chablisienne, toujours fiable.
Visited on Saturday just-opened exhibition of Gustave Courbet Can’t say I knew him, rather puzzling considering how considerable he is. His auto-portrait that serves as a cover and poster for the exhibition is quite enticing – le désespéré!
C’est au Grand Palais. Peintre iconoclaste de son époque qui cherche à se démarquer de sa génération, notamment par son réalisme. De famille aisée de province (Jura). Vit à Paris mais très attaché à son coin de pays. Essentiellement, des paysages, de son coin natal, des portraits de contemporains, certains célèbres – Proudhon entre autres – et puis des nues, dont le plus célèbre, l’Origine du Monde, ayant comme point central, en gros plan, le pubis, à la crinière très fournie surplombant une fente bien dessinée, d’une femme allongée, jambes bien ouvertes, acéphale, dont on ne voit que la partie médiane du corps – reconnu comme le nu le plus controversé de l’histoire moderne de la peinture. Peinte pour le compte d’un diplomate turc. Plutôt « in your face »! On comprend qu’il fut longtemps tenu à l’écart du public. On en a même fait un livre, des péripéties du tableau qui disparut et qui n’a fait surface que longtemps après. Rôle politique de Courbet; entre autre, tenu singulièrement responsable du « déboulonnage » de la colonne Vendôme durant la Commune, il sera condamné par le parlement à couvrir lui-même l’entièreté des frais de sa reconstruction; ce qui l’accule à la faillite et il s’exile en Suisse. Une pléthore de livres et revues sur Courbet, curieusement en vente au Louvre plutôt qu’au Grand Palais. En plus une bibliographie complète sur Courbet.
Diner à un restaurant tout près de l’hôtel, équipé d’un téléviseur pour le match décisif entre l’Angleterre et la France pour la demi-finale…que les « Bleus » perdent. La deuxième demie en compagnie de français, à la table voisine… L’Afrique du Sud battra l’Argentine le lendemain. La finale est due le 20 octobre.
Dimanche, le 14 octobre
Promenade dans le jardin des Tuileries. Sous un soleil d’hiver mais quand même radieux et qui s’est avéré très chaud pour la saison tout au cours de la journée. Visite impromptue au Louvre – y passe les 3 heures suivantes. Première visite depuis longtemps; certainement depuis que les Finances ont quitté rue Rivoli et libérés le pavillon Richelieu pour les fins du musée. Y entre par la pyramide de verre d’I.M Pei. Il ne s’agit là que du « tip of the iceberg » littéralement, quand on considère l’aménagement souterrain du nouveau Louvre. Me suis concentré sur les Arts de l’Islam, section à laquelle s’ajoutent deux expositions temporaires. D’abord une sélection des chefs-d’œuvre de la collection islamique de l’Agha Khan Museum, dont la totalité sera logée au musée en construction à Toronto, et qui sera la plus grande collection dédiée à l’Islam en Amérique du Nord. Ouverture prévue pour 2011. Et puis l’autre, le Chant du monde -l’art de l’Iran safavide, 1501-1736, que je ne prends pas le temps de parcourir hélas – il fait trop beau à l’extérieur! Un mot cependant sur la collection permanente : très riche et fort bien aménagée, dans ce qui ressemble bien à l’intérieur d’une mosquée ou d’un palais, avec ses petites salles au plafond bas et ses arcades typiques. Il faudra prendre le temps de le visiter et d’y faire justice un de ces jours…
M’attarde un peu à la librairie du Louvre – véritable foire du livre culturel! Une telle abondance; on y passerait volontiers des heures…
Flâne dans le 1er; me rends au Pont Neuf; descends au vert galant – souvenir d’antan – pour la lecture. Et puis m’assoupis sur l’herbe – le soleil est bon. Déambule le long des quais sur la rive gauche; y trouve un livre sur T.E. Lawrence, Laurence d’Arabie, ou le rêve fracassé, de Benoist-Méchin. Je ne le connaissais pas; j’achète.
Dîner avec le collègue et ami Claude Gaillard et sa femme Catherine... A l’Auberge bressane; le poulet de Brest s’imposait, et un sauté de serpes en entrée, arrosé de quelques bouteilles de La Chablisienne, toujours fiable.